Opération Épervier. Poursuites arrêtées contre Yves-Michel Fotso dans le cadre des détournements à l'Autorité aéronotique

Josiane R. MATIA | Cameroon Tribune Mardi le 15 Janvier 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le ministère public a requis l’abandon des charges lundi 14 janvier 2012 au Tribunal criminel spécial à Yaoundé.

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L’échange aura duré quelques minutes. Suffisamment en tout cas pour attirer l’attention des personnes présentes dans la salle d’audience du Tribunal criminel spécial. Les curieux s’approchent pour suivre la conversation entre Yves-Michel Fotso et les avocats de la partie civile, à savoir ceux de l’Etat du Cameroun et de l’Autorité aéronautique civile du Cameroun (CCAA). L’ancien ADG de la Camair reproche, avec le sourire, des propos jugés peu élégants à son endroit par les avocats durant leur plaidoiries. Ces derniers ont, en effet, souligné sa collusion avec son co-accusé, Roger Ntongo Onguené.

Pourtant, les poursuites sont arrêtées contre Yves-Michel Fotso après que le ministère public a requis l’abandon des charges. C’était d’ailleurs le moment le plus attendu de l’audience d’hier au Tribunla Criminel Spécial dans l’affaire ministère public, Etat du Cameroun et CCAA contre Ntongo Onguene et Yves-Michel Fotso pour détournement de deniers publics en coaction.

Le procès a, en effet, entamé sa dernière ligne droite avec les réquisitions du ministère public. Réquisitions que le procureur général, Emile Zéphyrin Nsoga, a présentées en deux points. D’abord, sur la demande formulée par Yves-Michel Fotso de voir les poursuites abandonnées après le remboursement des 230 millions F par lui détournés dans cette affaire. « Nous ouvrons une page puisque c’est le premier cas sur lequel le ministère public donne sa position », a-t-il déclaré. La restitution du corps du délit étant effective, le parquet a sollicité l’arrêt des poursuites à son endroit, et ce après avoir obtenu l’autorisation du ministre d’Etat, ministre de la Justice garde des Sceaux.

En ce qui concerne Roger Ntongo Onguene, ancien DG de la CCAA, le ministère public s’est voulu clair. Il y a eu volonté de détournement. Et cela transparaît, selon les réquisitions, dans le fait de n’avoir pas fait enregistrer le compte ouvert en France dans la comptabilité de la CCAA. Cette intention s’est également lue dans le fait pour l’accusé de porter son adresse personnelle sur les documents et d’avoir établi une carte de retrait en son nom.

Il est ainsi accusé d’avoir retenu indûment le somme de 316 millions F appartenant à la CCAA. Les preuves sont donc suffisantes pour le parquet qui requiert qu’il soit déclaré coupable. Une décision partagée par les avocats de la partie civile qui ont continué d’évoquer l’implication de l’ancien ADG de la Camair dans cette affiare. Invité à son tour à présenter ses plaidoiries, la défense de Ntongo Onguene a sollicité un renvoi, « le temps de mûrir la réponse à apporter au vu de tout ce qui a été dit aujourd’hui ». Le président de la collégialité, Yap Abdou, a suspendu l’affaire pour jeudi prochain.


 

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