Cameroun - Consommation. Producteurs, importateurs et commerçants camerounais des emballages en plastique au chômage dès ce 24 avril

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Le 24 avril 2014 est date butoir de la fin de la production, des importations et de la commercialisation des emballages non biodégradables sur l’ensemble du territoire camerounais.

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En effet, dans un communiqué du ministère de l’Environnement daté du 13 février 2013, le Ministre Hélé Pierre invitait les opérateurs de la filière des emballages en plastique, à épuiser leurs stocks dans un délai de 18 mois, et à se conformer, avant le 24 avril 2014, à l’arrêté conjoint ministère de l’Environnement-ministère du Commerce du 24 octobre 2012, interdisant toute production, importation et commercialisation des emballages non biodégradables au Cameroun. Ce membre du gouvernement conseillait, par ailleurs, aux entreprises de ce secteur, de migrer, avant avril 2014, vers la production des emballages biodégradables.

Cependant, au moment où entre en vigueur cette décision du gouvernement camerounais, les magasins et les étals des marchés et supermarchés du pays sont encore bondés de ces emballages, ainsi qu’a pu le constater le ministre de l’Environnement, au cours d’une récente tournée de sensibilisation dans le pays. En dehors de quelques commerçants, importateurs et producteurs qui ont effectué la mutation vers les emballages biodégradables, la majorité des opérateurs de la filière, invoquant le manque de financements, ne se sont pas encore arrimés à la nouvelle donne. Pourtant, le gouvernement camerounais est clair : à partir de demain, 25 avril 2014, des opérations de saisies des emballages en plastique seront lancées sur le territoire camerounais, et les cargaisons détruites au frais des contrevenants.

De ce point de vue, d’importantes pertes financières s’annoncent dans la filière des emballages en plastique au Cameroun. Idem pour le Trésor public, qui, selon les chiffres révélés par le quotidien privé Le Jour, engrangeait chaque année environ 12 milliards de francs Cfa de recettes, au titre des impôts et taxes diverses payés par les opérateurs de la filière des emballages en plastique. La fin de la production, de l’importation et de la commercialisation de ces emballages devrait également, souligne la même source, mettre en péril quelques 10 000 emplois recensés dans cette filière.

A titre d’exemple, Alice Maguedjio, la présidente du Syndicat des commerçants et détaillants du Wouri, révèle que sur les 2000 commerçants que comptent le marché de Mboppi (considéré comme le plus grand marché de gros en Afrique centrale) à Douala , 30% ont pour unique activité l’importation et la commercialisation des emballages en plastiques non biodégradables.

Dans les ménages, la mutation vers les emballages biodégradables devrait également avoir quelques conséquences. La première étant une hausse probable des prix de certains produits sur le marché. Car, explique Hilaire Tsobgni, Directeur général de Mitchimie, une entreprise spécialisée dans la production d’emballages en plastique, la migration vers «les emballages biodégradables va augmenter d’environ 30% les coûts de production». Les revendeurs les achèteront donc plus chers et n’hésiteront pas «à répercuter cette augmentation sur le prix des produits à emballer», explique-t-il.
 

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