Cameroun - Transports. Route Ayos-Bonis: La rumeur convoque Messengue Avom au parquet

Joseph Flavien KANKEU | Le Messager Mercredi le 14 Décembre 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La rumeur a fait le tour des rédactions de la ville de Yaoundé hier, mardi 13 décembre dès 10 heures. Des messages par téléphone (Sms) et des coups de fil se succédant, pour annoncer la convocation du désormais ancien ministre des Travaux publics (débarqué par décret présidentiel de vendredi dernier dans le cadre d’un remaniement ministériel) Bernard Messengue Avom au parquet.

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Ce, au sujet du présumé détournement des fonds alloués au bitumage de l’axe routier Ayos-Bonis dans la région de l’Est. Au parquet du tribunal de grande instance de Yaoundé centre administratif où ce « beau frère de Biya » était censé être entendu, c’est curieusement une ambiance de tous les jours. Les magistrats vaquent à leurs occupations, comme à l’accoutumée. Aucune mobilisation particulière de la foule comme cela a été souvent le cas lors des auditions des anciens barons du régime, victimes de l’opération « Epervier ». Juste quelques journalistes renseignés eux aussi par la rumeur, sont venus vivre en direct le scénario de l’ouverture de la supposée « affaire Messengue Avom ».

Il est presque 12 heures en ce mardi. Rien ne semble indiquer que quelque chose de ce genre va s’y dérouler. Même dans les bureaux des magistrats, le canular suscite plutôt de l’étonnement. « Je ne suis au courant de rien de ce genre. Et même si cela devait se passer, la procédure ne commencerait pas ici. C’est à la police judiciaire qu’il doit d’abord passer au cas où. C’est à la suite d’une enquête minutieuse que le procureur peut le convoquer pour obtenir de lui des suppléments d’informations », clarifie un magistrat qui requiert l’anonymat. Ce scénario aurait été compréhensible, explique-t-on ici, s’il s’agissait du cas Marafa Hamidou Yaya au sujet de la retentissante « affaire Albatros », d’autant plus que l’ordonnance de renvoi indique que l’ancien ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation serait impliqué dans un détournement des fonds, alors qu’il était secrétaire général de la présidence de la République.

A la police judiciaire, c’est également une surprise que d’apprendre que l’ancien ministre des Travaux publics serait dans l’œil du cyclone. « Je pense que votre rêve c’est qu’on mette tous les anciens ministres en prison. En tout cas nous n’avons pas convoqué un ancien ministre ici. Peut-être que cela va arriver. Mais pour le moment ce n’est pas encore le cas. Cherchez d’abord à récupérer l’argent que ceux qui se trouvent déjà en prison ont volé. Qu’on n’empêche plus aux magistrats de se pencher sur les dossiers des personnes en attente de jugement, qui comme vous l’avez-vous-même écrit dans l’une de vos éditions, sont près de 14.000 dans les prisons camerounaises », dénonce un haut gradé de la police visiblement opposé à ce qu’il appelle « procès à connotation de règlements de compte politique ».

Au cas où cette rumeur deviendrait réalité, Bernard Messengue Avom répondrait de la présomption de distraction de 15 milliards Fcfa répertoriés par la commission nationale anti-corruption (Conac), dans le cadre du bitumage de la route Ayos-Bonis.

 

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