Sénégal. Sénégal: appel à un nouveau rassemblement, Wade ignore "la brise" de la contestation

AFP Jeudi le 02 Février 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
DAKAR (AFP) - (AFP) - Le président sénégalais Abdoulaye Wade a comparé à une simple "brise" la contestation de sa candidature à la présidentielle du 26 février, alors que l'opposition a appelé à un nouveau rassemblement vendredi à Dakar en hommage aux "victimes de la répression".

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"Une brise est un vent léger qui secoue les feuilles des arbres, mais elle ne devient jamais un ouragan", a déclaré mercredi soir M. Wade, qui s'exprimait au cours d'une cérémonie publique à Dakar.

"Le président commentait les menaces de l'opposition qui avait dit que (sa) marche serait l'assaut final sur le palais présidentiel", a précisé l'un de ses proches, El Hadj Amadou Sall.

Regroupées au sein du Mouvement du 23 juin (M23), l'opposition et la société civile exigent le retrait de la candidature de M. Wade au scrutin présidentiel du 26 février, candidature dont la validité a été confirmée le 29 janvier par le Conseil constitutionnel.


A l'appel du M23, plusieurs milliers de personnes s'étaient rassemblées mardi à Dakar pour s'opposer à cette candidature. La manifestation avait été dispersée par la police, et un étudiant a été tué, renversé par un véhicule lors de cette intervention.

Alors qu'il n'existe plus désormais aucun recours légal pour contester la candidature de Wade, les responsables du M23 tentent de mettre en place de nouveaux "plans d'action" et ont appelé "à une journée de prière" vendredi dans le centre de Dakar en hommage aux "victimes de la répression".

Réaffirmant "l'orientation pacifique" de la contestation, le M23 a par ailleurs "exigé la démission sans délai du ministre de l'Intérieur Ousmane Ngom, bras armé du régime du président Wade".

Au total, ce sont quatre personnes qui ont été tuées en cinq jours dans le pays dans des violences liées aux tensions politiques à l'approche de la présidentielle. Les violences avaient éclaté le 27 janvier à l'annonce de la validation de la candidature de M. Wade.

Elu en 2000 puis réélu en 2007, le président Wade, âgé de 85 ans, se présente pour un troisième mandat de sept ans. Treize candidats de l'opposition se présentent face à lui en ordre dispersé. La candidature du chanteur Youssou Ndour, très populaire au Sénégal et à l'étranger, a quant elle été rejetée.

"Vous qui m'avez accompagné pendant les dures heures de l'opposition, vous savez très bien que toutes les agitations actuelles n'ont pas l'air d'avoir un effet sur les Sénégalais", a également commenté M. Wade.

"J'ai bon espoir que je serai encore là l'année prochaine pour vous prouver davantage ce que j'ambitionne pour vous", a-t-il promis, laissant clairement entendre qu'il ne reviendrait pas sur sa candidature.

La France et les Etats Unis ont exprimé ces derniers jours leur souhait de voir un "passage de générations" à la tête de l'Etat sénégalais, tandis que le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a même assuré mercredi que "le message a été entendu à Dakar".

L'ex-président sénégalais Abdou Diouf, battu en 2000 par M. Wade au cours d'un scrutin souvent cité en exemple de transition démocratique, a refusé quant à lui de s'exprimer sur la situation politique. "Je prie pour mon pays", a-t-il simplement déclaré à la chaîne TV5 Monde.

Des heurts ont repris jeudi en début d'après-midi sur le campus de l'université Cheikh Anta Diop (Ucad), où policiers et étudiants s'étaient affrontés mercredi après que des étudiants eurent voulu saluer la mémoire du manifestant tué mardi, inscrit dans cette même fac.

Dans un communiqué, le gouvernement a une nouvelle fois appelé "à la retenue et au sens des responsabilités". Il a "condamné les actes de violence qui ont marqué le meeting du M23" et "regretté profondément les débordements qui ont malheureusement conduit à la mort" du jeune homme, "heurté accidentellement par un véhicule".

Des associations locales de défense des droits de l'homme affirment que la victime a été "délibérément" écrasée par un camion de police.

La Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi 

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