Ukraine. Ukraine: l'OSCE envoie une mission militaire à l'invitation de Kiev

Ria Novosti Mercredi le 05 Mars 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Dix-huit pays membres de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) envoient en Ukraine, sur son invitation, 35 militaires non armés en réponse aux préoccupations de Kiev concernant des "activités militaires inhabituelles" dans le pays, rapporte mercredi l'OSCE.

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"J'espère que cette mission militaire va aider à une désescalade des tensions en Ukraine. Procédant à une évaluation objective des faits sur le terrain, l'OSCE pourra mieux contribuer au règlement politique de la crise actuelle à travers le dialogue", a déclaré le secrétaire général de l'OSCE Lamberto Zannier, cité dans le communiqué.

Selon M.Zannier, les "mesures de renforcement de la confiance et de la transparence sont des éléments clés de l'approche de l'OSCE en matière de sécurité".

Les militaires sont déjà en chemin vers l'Ukraine et la ville d'Odessa, dans le sud du pays. Kiev a demandé à l'OSCE l'envoi d'une telle mission du 5 au 12 mars. Il s'agit d'un total de 35 observateurs militaires non armés, provenant de 18 pays membres de l'Organisation qui se sont portés volontaires pour participer à la mission, dont les Etats-Unis, la France, l'Allemagne, le Canada ou le Royaume-Uni.

L'envoi de la mission s'inscrit dans le cadre du Document de Vienne, ratifié par les 57 Etats membres de l'OSCE et prévoyant des consultations et des coopérations en cas d'activités militaires inhabituelles ou de tensions accrues sur leurs territoires.
 


Ukraine: l'UE prête à débourser 11 mds EUR d'aide

La Commission européenne est prête à octroyer à l'Ukraine une aide financière de 11 milliards d'euros si Kiev signe un accord avec le Fonds monétaire international (FMI), a indiqué mercredi le président de l'exécutif européen José Manuel Barroso.

"Aujourd'hui, la Commission européenne a défini un programme d'aide à l'Ukraine (…) Le paquet pourrait constituer un soutien d'au moins 11 milliards d'euros sur les deux prochaines années", a déclaré M. Barroso, ajoutant que ces fonds "proviendraient du budget de l'UE et des institutions financières européennes".

Cependant, a précisé le responsable européen, cette aide ne sera apportée que si Kiev signe un accord avec le FMI. Selon M. Barroso, la signature de cet accord signifierait que l'Ukraine accepte d'engager les réformes économiques nécessaires pour sortir de la crise.

L'initiative de la Commission européenne doit désormais être approuvée par les pays membres de cette structure communautaire et, dans certains cas, par le Parlement européen.

La Commission envisage de débourser "au cours des prochaines années" 3 milliards d'euros prélevés sur le budget de l'UE, dont 1,6 milliard d'euros de crédits censés stimuler le développement économique et 1,4 milliard de dons.

La Banque européenne d'investissement (BEI) et Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) sont, pour leur part, prêtes à s'engager à hauteur de 8 milliards d'euros.
 


Le président letton hostile aux sanctions européennes contre Moscou

Les sanctions contre la Russie n'aideront pas à régler la situation en Ukraine, a déclaré mardi à Riga le président letton Andris Berzins.

"J'appelle les gens à rester logiques et raisonnables et à rechercher des solutions communes au lieu de créer des obstacles. Les restrictions agressives ne pourront pas améliorer la situation", a indiqué M.Berzins commentant l'éventuelle adoption de sanctions européennes contre la Russie.

Les Etats-Unis ont décrété lundi une série de sanctions contre la Russie en réponse à la position de Moscou sur la crise en Ukraine. Washington a notamment suspendu sa coopération avec les militaires russes, ainsi que les négociations portant sur un accord de commerce et d'investissements avec Moscou. Plusieurs autres pays ont aussi menacé d'adopter des sanctions contre la Russie.

Un changement de pouvoir s'est opéré le 22 février à Kiev. La Rada suprême (parlement) a démis le président Viktor Ianoukovitch de ses fonctions, réformé la Constitution et confié le mandat de chef de l'Etat au président du parlement Alexandre Tourtchinov. Ianoukovitch a qualifié ces événements de "coup d'Etat". Moscou a également déclaré qu'il contestait la légitimité des décisions de la Rada suprême. La Crimée, une république ukrainienne autonome peuplée principalement de russophones, a refusé de reconnaître les nouvelles autorités ukrainiennes et a fixé au 30 mars un référendum sur son statut au sein du pays.

Le 1er mars, le Conseil de la Fédération (Sénat russe) a autorisé le recours à la force en Ukraine en vue de régler la situation dans ce pays et protéger les citoyens russes en Crimée. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Grigori Karassine a plus tard expliqué que l'adoption de la résolution ne signifiait pas le recours immédiat à la force. Le porte-parole du président russe Dmitri Peskov a précisé que M.Poutine n'avait pas pris de décision sur l'utilisation des Forces armées russes à l'étranger.
 


La Suisse, l'Inde et Israël optent pour le libre-échange avec la Russie (Poutine)

La Commission eurasiatique (organe exécutif de l'Union douanière qui regroupe la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan) a reçu une quarantaine de propositions portant sur la conclusion d'accords de libre-échange, y compris de la part de la Suisse, de l'Inde, d'Israël et d'autres pays, a annoncé mercredi le président russe Vladimir Poutine.
 
"La Commission eurasiatique a déjà engagé la mise au point d'un paquet d'accords de libre-échange avec certains Etats. Nous avons reçu près de 40 propositions de conclure de tels accords", a déclaré M. Poutine en ouvrant une réunion du Conseil économique supérieur eurasiatique au niveau des chefs d'Etat.
 
Selon le président russe, ces propositions ont été formulées par l'Association européenne de libre-échange (Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse), par le Vietnam, Israël, l'Inde, le Chili et le Pérou.  
 
L'Union douanière Biélorussie-Kazakhstan-Russie a été lancée le 6 juillet 2012 avec l'entrée en vigueur d'un Code douanier commun aux trois pays. Le 1er janvier 2012, Minsk, Astana et Moscou ont également mis en place un Espace économique uni, caractérisé par des règles communes régissant l'activité de leurs milieux d'affaires. Ces deux organismes constituent la plateforme nécessaire à la création d'une Union eurasiatique d'ici 2015.
 


Gaz: la dette de Kiev atteindra 2 mds USD le 7 mars (Gazprom)

La dette accumulée de Kiev pour le gaz russe s'élèvera de 440 millions de dollars le 7 mars, avoisinant les 2 milliards de dollars, a annoncé mercredi à Moscou le PDG du groupe public russe Gazprom Alexeï Miller.

"L'Ukraine, dont la dette actuelle atteint 1,529 milliard de dollars, a payé mercredi 10 millions de dollars. Mais sa dette augmentera de 440 millions le 7 mars prochain compte tenu du gaz livré en février (…). La dette augmentera considérablement pour atteindre presque 2 milliards", a indiqué M.Miller lors d'une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine.

M.Miller a annoncé mardi que Gazprom annulerait à compter du 1er avril la remise dont l'Ukraine bénéficie depuis décembre 2013 sur le prix du gaz qu'elle importe de Russie.

En 2013, la société ukrainienne Naftogaz a importé environ 13 milliards de m³ de gaz à raison de 400 dollars les 1.000 m³.

En décembre dernier, la Russie a réduit le prix du gaz vendu à l'Ukraine de 400 à 268,5 dollars les 1.000 m³ pour 2014. Les deux pays se sont également mis d'accord que Kiev payerait sa dette pour le 2013, qui s'élève à 2,634 milliards de dollars, le 25 janvier. Naftogaz a payé le 14 février dernier 1,28 milliard de dollars pour le gaz consommé en 2013, demandant de repousser la date de paiement au 15 avril. Début mars, Kiev a déclaré qu'il n'était pas en mesure de régler intégralement la facture du gaz importé en février.
 


Barroso appelle à un dialogue direct Moscou-Kiev

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a appelé mercredi lors d'une conférence de presse à Bruxelles à un dialogue direct entre la Russie et l'Ukraine.

"Notre priorité est de contribuer à une résolution pacifique de la crise actuelle (...). La situation en Crimée doit être réglée par le dialogue politique dans le cadre de la Constitution ukrainienne, dans le respect de tous les citoyens et communautés d'Ukraine. Nous saluons le dialogue direct entre Moscou et Kiev. J'espère que personne ne sera contre le déploiement d'observateurs internationaux en Crimée", a déclaré M.Barroso.

Le 21 février, le président ukrainien Viktor Ianoukovitch et les principaux leaders de l'opposition ont conclu un accord sur le règlement de la crise politique en Ukraine qui prévoyait un retour au régime parlementaire, la formation d'un gouvernement d'union nationale et la tenue de l'élection présidentielle anticipée avant la fin de l'année en cours.

Néanmoins, le 22 février, au mépris des ententes enregistrées, la Rada a modifié la Constitution, destitué le président, limogé certains ministres et fixé l'élection présidentielle au 25 mai. M.Ianoukovitch s'est réfugié en Russie.
 


Les éventuelles sanctions US sans effet pour l'économie russe (sénateur)

Les éventuelles sanctions américaines n'auront aucun effet sur l'économie russe, a déclaré mercredi à Moscou le président du comité international du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe) Mikhaïl Marguelov.

Les rapports économiques et commerciaux entre la Russie et les Etats-Unis "sont si modestes que même leur interruption totale n'aura pas d'effet notable sur l'économie russe", a indiqué M. Marguelov commentant l'intention du Sénat américain d'adopter des sanctions à l'encontre de Moscou sur fond de montée de tensions autour de l'Ukraine et de la Crimée en particulier.

"Les investissements réciproques sont eux aussi modestes. Les Américains n'investissent pas dans le secteur réel de l'économie russe, mais dans les spéculations boursières. Une éventuelle interdiction des opérations en dollars, dans le cas où elle serait adoptée, sapera la confiance déjà très modeste à l'égard des instruments américains", a-t-il noté.

Le président de la sous-commission pour les affaires européennes du Sénat américain Chris Murphy a déclaré mardi que le Sénat pourrait adopter des sanctions contre les banques russes, appeler l'administration américaine à geler les actifs des institutions publiques et investisseurs privés russes, ainsi qu'introduire des restrictions consulaires pour les citoyens russes.

Les menaces de sanctions témoignent de la "folie des grandeurs" de l'administration américaine, selon M.Marguelov. "Nous ne vivons pas dans un monde unipolaire. Un isolement total est impossible, un isolement partiel n'aura pas d'effet (…). Les sanctions sont un moyen peu efficace en général", a ajouté le membre du Conseil de la Fédération russe.

M. Marguelov a rappelé que la Chine avait récemment exprimé son soutien à la position russe à l'égard de l'Ukraine. Après mûre réflexion, "l'administration américaine n'adoptera pas de sanctions sérieuses à l'encontre la Russie", à son avis.

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré mardi dernier que le préjudice porté par d'éventuelles sanctions serait réciproque. "Dans le monde actuel où tout est lié et où tous les pays dépendent les uns des autres, il est bien entendu possible de causer un préjudice, ce serait un préjudice réciproque", a noté M.Poutine lors d'une conférence de presse.

Exprimant sa position personnelle, le conseiller du président russe Sergueï Glaziev a annoncé mardi qu'en cas de sanctions, la Russie pourrait renoncer totalement à l'usage du dollar, ce qui pourrait provoquer l'effondrement du système financier américain.
 


Photos de matériel de combat russe en Crimée: une provocation (ministre)

Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a qualifié mercredi de provocation les photos de matériel de combat russe prétendument déployé en Crimée publiées ces derniers jours dans la presse.  

"C'est une provocation", a-t-il répondu aux journalistes.

Commentant une vidéo publiée en ligne et montrant des soldats qui se présentent comme russes, le ministre a dit: "Non, ce sont des foutaises".  

Le 22 février, au mépris des ententes entre les chefs de file de l'opposition et le président Viktor Ianoukovitch et sans attendre que ce dernier signe une loi autorisant la réforme constitutionnelle en Ukraine, la Rada suprême a modifié la Constitution, destitué le président, limogé certains ministres et fixé l'élection présidentielle au 25 mai. M.Ianoukovitch a quitté le pays.

Le 1er mars, le Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe) a autorisé le recours à la force en Ukraine en vue de régler la situation dans ce pays. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Grigori Karassine a plus tard expliqué que l'adoption de la résolution ne signifiait pas le recours immédiat à la force. Le porte-parole du président russe Dmitri Peskov a précisé que M.Poutine n'avait pas pris la décision d'utiliser les Forces armées russes à l'étranger.

Cette décision des autorités russes a provoqué une vive réaction de la communauté internationale, qui a accusé la Russie de chercher un prétexte pour envahir l'Ukraine.  

Région peuplée principalement de russophones, la Crimée a été rattachée en 1954 à l'Ukraine qui faisait alors partie de l'Union soviétique. Il s'agissait d'une décision purement formelle, car le transfert de ce territoire était effectué à l'intérieur du même Etat. Après la chute de l'URSS en 1991, la Crimée est restée au sein de l'Ukraine, mais a reçu le statut de république autonome.
 


Ukraine: les nouvelles autorités prônent des relations amicales avec Moscou

Les nouvelles autorités ukrainiennes souhaitent maintenir des relations amicales avec la Russie et prônent une résolution pacifique de la crise qui affecte le pays, a déclaré mercredi à Paris le ministre ukrainien des Affaires étrangères par intérim Andreï Dechtchitsa.

"Nous souhaitons maintenir un bon dialogue et de bonnes relations avec le peuple russe. Nous souhaitons sortir de ce conflit et nous ne voulons pas combattre les Russes", a annoncé M.Dechtchitsa au terme d'une rencontre avec le chef de la diplomatie française Laurent Fabius.

Un changement de pouvoir s'est opéré le 22 février à Kiev. La Rada suprême (parlement) a démis le président Viktor Ianoukovitch de ses fonctions et réformé la Constitution. Ianoukovitch a qualifié ces événements de "coup d'Etat". Moscou a également déclaré qu'il contestait la légitimité des décisions de la Rada suprême.

La Crimée, une république ukrainienne autonome à majorité russophones, a refusé de reconnaître les nouvelles autorités et a fixé au 30 mars un référendum sur son statut au sein du pays.

Le 1er mars, le Sénat russe a autorisé le recours à la force en Ukraine "en raison de la situation extraordinaire dans ce pays" et de la "menace pesant sur la vie des citoyens russes et des effectifs du contingent militaire russe déployés dans la république autonome ukrainienne de Crimée".
 


Ukraine: Moscou envoie une requête à la Commission de Venise

Moscou a demandé à la Commission européenne pour la démocratie par le droit de statuer sur la légitimité des récentes décisions de la Rada suprême (parlement ukrainien), a annoncé mercredi le président de la Douma (chambre basse russe) Sergueï Narychkine.

"Nous avons adressé une demande à la Commission de Venise via la Commission des questions juridiques de l'APCE. La commission des questions juridiques a déjà reçu notre requête", a indiqué M.Narychkine lors de la première réunion d'un groupe de travail pour l'analyse juridique des résolutions de la Rada suprême.

Le nouveau groupe de travail auprès du président de la Douma doit analyser les actes législatifs adoptés ces derniers temps par la Rada suprême ukrainienne.

Le 22 février, à l'issue de plusieurs mois de contestation meurtrière, la Rada suprême a destitué le président Viktor Ianoukovitch, modifié la Constitution et fixé la nouvelle élection présidentielle au 25 mai prochain. Un gouvernement de "confiance populaire" a été formé dans le pays. M.Ianoukovitch, qui a quitté l'Ukraine pour des raisons de sécurité, se considère comme le président légitime du pays.

Moscou considère les événements qui se sont produits en Ukraine comme un coup d'Etat armé. Le président russe Vladimir Poutine a estimé mardi que le parlement ukrainien était "partiellement légitime", et qualifié d'illégitimes les autres organes de pouvoir formés par les nouvelles autorités du pays.
 


L'Occident entend-il la Russie?

Pratiquement tout le monde parle aujourd'hui de l'Ukraine, et pas uniquement les politiciens. Mais on a l'impression que les arguments sensés n’existent que pour la "consommation intérieure russe" sans être correctement transmis aux hommes politiques occidentaux, écrit mercredi le quotidien Troud.

Sinon pourquoi les Etats-Unis, qui se sont discrédités en Yougoslavie, en Afghanistan, en Irak et en Libye, continuent d'apprendre aux autres à vivre ?

Mikhaïl Deliaguine, président de l'Institut de la mondialisation: D'après la vision occidentale contemporaine, les gens normaux vivent uniquement en Occident. Tous les autres ne représentent aucun intérêt. Les élites américaines sont convaincues que les gens accomplis sont ceux qui sont considérés par les Etats-Unis comme des démocrates ou qui se battent pour la démocratie dans leur pays. Tous les autres peuvent être bombardés. L'Occident continue d'accuser la Russie de tous les maux. La seule raison pour laquelle la Russie n'est pas bombardée est qu’elle possède l'arme nucléaire.

Dmitri Orechkine, politologue: L'Occident entend tout mais en tire ses propres conclusions. C'est le cas aussi en Russie. Les Russes sont persuadés que la guerre de Yougoslavie a été déclenchée par les Américains mais le reste du monde sait que le responsable s'appelle Milosevic. Quand la Yougoslavie a commencé à se diviser pour des raisons nationales et économiques, à l'instar de la République tchèque et de la Slovaquie, Milosevic s'est opposé au processus de paix en jouant la carte nationaliste - et a perpétré un massacre. Chacun voit midi à sa porte. Mais c'est plus difficile pour l'élite russe car il faut surmonter le dédoublement de personnalité. Après tout, le sénateur McCain n'achète pas de villas à Sotchi et ne place pas son argent dans les banques russes alors que les Russes ont déjà un pied dans le "maudit Occident".

Evgueni Satanovski, président de l'Institut du Proche-Orient: Les puissances occidentales se prennent pour les vainqueurs de la Guerre froide. Et le vainqueur a tous les droits. Pourquoi tenir compte de la Russie ? D'autant que les comptes bancaires de l'élite russe actuelle sont en Occident. Alors de quel respect peut-on parler ? C'est une excellente excuse pour l'Europe et les Etats-Unis de tirer sur ces ficelles. On a beau parler de doubles standards et d'exclusivité du point de vue. Alors pourquoi devrait-on avoir pitié de la Russie et jouer à la courtoisie avec Moscou ? Prenez la Chine, elle a réussi à se renforcer et on la prend au sérieux. Et tout le monde se moque des violations des droits de l'homme à tous les coins de rue en Chine.

Gueorgui Bovt, journaliste: Beaucoup de choses doivent changer pour qu'on nous écoute. La Russie a de graves problèmes économiques et au lieu d'un dialogue constant et sensé avec l'UE nous simplifions de nombreux problèmes et alimentons les mœurs antioccidentales. Bien que la responsabilité soit des deux côtés. L'an dernier l'Union européenne a renoncé aux négociations trilatérales avec la participation de la Russie et de l'Ukraine. Si ces négociations s'étaient tenues, cette grave crise aurait pu être évitée.
 


Ukraine: Moscou appelle à appliquer l'accord de sortie de crise

L'accord de sortie de la crise politique en Ukraine conclu entre le président Viktor Ianoukovitch et l'opposition doit être mis en œuvre, a déclaré mercredi à Madrid le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

"Nous espérons que ceux qui ont poussé la situation (en Ukraine, ndlr) jusqu'au point où elle se trouve à présent y trouveront une issue. Et il est possible de la trouver sur la base de l'accord du 21 février (…). Il faut travailler honnêtement sans chercher à tromper personne", a indiqué le chef de la diplomatie russe à l'issue de négations avec son homologue espagnol Jose Manuel Garcia-Margallo.

Le 21 février, le président ukrainien Viktor Ianoukovitch et les principaux leaders de l'opposition ont conclu un accord sur le règlement de la crise politique en Ukraine qui prévoyait un retour au régime parlementaire, la formation d'un gouvernement d'union nationale et la tenue de l'élection présidentielle anticipée avant la fin de l'année en cours.

Néanmoins, le 22 février, au mépris des ententes enregistrées et sans attendre que M.Ianoukovitch signe une loi autorisant la réforme constitutionnelle en Ukraine, la Rada a modifié la Constitution, destitué le président, limogé certains ministres et fixé l'élection présidentielle au 25 mai. M.Ianoukovitch s'est réfugié en Russie.
 


Crimée: 22.000 militaires ukrainiens ont fait défection (Poutine)

22.000 militaires ukrainiens et plusieurs dizaines de systèmes de missiles sol-air S-300 sont passés sous l'autorité du gouvernement de la république autonome de Crimée, a annoncé mardi à Moscou le président russe Vladimir Poutine.

"Il semble qu'on souhaite reproduire le scénario de Kiev en Crimée et qu'on puisse y organiser une série d'attaques terroristes. Cela inquiète beaucoup les habitants de Crimée. Ils ont donc créé des comités d'autodéfense et ont pris le commandement des unités militaires locales (…). Plusieurs dizaines de systèmes de missiles S-300 et d'autres armes, ainsi que 22.000 militaires sont passés sous l'autorité des Criméens. Dieu merci, cela s'est passé sans coup férir et c'est le peuple de Crimée qui contrôle tout", a indiqué M.Poutine lors d'une conférence de presse.

Suite au changement de pouvoir à Kiev où la Rada suprême a destitué le président du pays, le Conseil suprême de Crimée a décidé fin février de tenir un référendum sur l'élargissement des pouvoirs de la république autonome ukrainienne de Crimée. Initialement fixée au 25 mai, la date du référendum a ensuite été avancée au 30 mars.

Le premier ministre criméen Sergueï Aksenov a adressé une demande d'aide au président russe Vladimir Poutine.

Le représentant de la Russie auprès de l'ONU Vitali Tchourkine a annoncé que le président Poutine avait en outre reçu une lettre de Viktor Ianoukovitch, que la Russie considère comme le président légitime de l'Ukraine. M.Tchourkine a présenté une photocopie de la lettre où M.Ianoukovitch demande d'envoyer des troupes russes en Ukraine pour protéger les civils.

Le 1er mars, le Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe) a autorisé le recours à la force en Ukraine en vue de régler la situation dans ce pays. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Grigori Karassine a plus tard expliqué que l'adoption de la résolution ne signifiait pas le recours immédiat à la force. Le porte-parole du président russe Dmitri Peskov a précisé que M.Poutine n'avait pas pris de décision sur l'utilisation des Forces armées russes à l'étranger.

Région peuplée principalement de russophones, la Crimée a été rattachée en 1954 à l'Ukraine qui faisait alors partie de l'Union soviétique. Il s'agissait d'une décision purement formelle, car le transfert de ce territoire était effectué à l'intérieur du même Etat. Après la chute de l'URSS en 1991, la Crimée est restée au sein de l'Ukraine, mais a reçu le statut de république autonome.
 


Ukraine/dette gazière: Kiev espère un crédit russe de 2 mds USD

Kiev espère un crédit russe de 2 milliards de dollars pour régler sa dette gazière, a déclaré mardi lors d'un point de presse Arseni Iatseniouk nommé premier ministre par le parlement ukrainien.
 
"A l'heure actuelle, il existe une dette de l'Ukraine envers la Russie. Cette dette, dont le montant total s'élève à 2 milliards de dollars, a été faite par le gouvernement et le président précédents", a affirmé M. Iatseniouk.
 
"La Russie a promis un crédit de 2 milliards de dollars qui doit être utilisé pour régler la dette pour le gaz, cette dette étant héritée de la présidence de Viktor Ianoukovitch. Nous voudrions que la Fédération de Russie nous dise clairement si elle a l'intention de respecter les engagements qu'elle a contractés il y a quelques mois", a ajouté le chef du gouvernement ukrainien actuel.
 
Le président russe Vladimir Poutine a fait savoir mardi que si l'Ukraine ne payait pas les livraisons de gaz effectuées en février, sa dette passerait de 1,5-1,6 milliard de dollars à 2 milliards de dollars.
 
Le premier ministre russe Dmitri Medvedev a pour sa part indiqué qu'il demanderait au ministère des Finances d'étudier la possibilité d'octroyer à l'Ukraine 2 à 3 milliards de dollars de crédit pour payer le gaz russe. Selon le PDG du groupe public Gazprom, ce serait la façon la plus simple et la plus efficace de régler la dette ukrainienne.
 
A la fin de 2013, la Russie a décidé d'investir 15 milliards de dollars dans les euro-obligations ukrainiennes à échéance de deux ans. Peu de temps après, la première tranche de ces titres, d'un montant de 3 milliards de dollars, a été acquise. En février dernier, la Russie a annoncé son intention d'acheter une deuxième tranche pour 2 milliards de dollars, mais les événements en Ukraine ont amené Moscou à revenir sur sa décision.
 


Ukraine: l'ex-ambassadeur américain Jack Matlock critique Obama

Le diplomate américain Jack Matlock, ambassadeur américain en Russie de 1987 à 1991, critique l'administration Obama pour son incapacité à comprendre le contexte politique et psychologique des événements en Ukraine, écrit mardi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Contrairement à la majorité d'"experts" et de "politologues" de Washington qui accusent la Russie de tous les problèmes actuels de l'Ukraine, Matlock affirme que les menaces de la Maison blanche adressées à Moscou sont une erreur, et que le désarroi actuel en Ukraine n'est pas provoqué par l'intervention de la Russie.

Sur son blog personnel, l'ex-ambassadeur écrit que le conflit actuel aurait pu être évité si les politiciens ukrainiens n’avaient pas adopté une position antirusse et si l'égalité sociale, culturelle et linguistique était garantie à la population russophone de l'Ukraine. "Les nationalistes ukrainiens ont refusé de garantir ces conditions et les USA ont inspiré ou même encouragé l'exacerbation des différends avec Moscou", affirme le diplomate.

De plus, le glissement de l'Ukraine vers l'Otan contre la volonté de la majorité ukrainienne a également joué un rôle négatif. Selon Jack Matlock, c'était précisément l'objectif de l'administration Bush-Cheney et ce but n'a pas été exclu par l'administration de Barack Obama.

"Par ailleurs en raison de son histoire, de sa situation géographique et de ses liens économiques l'Ukraine ne peut pas être un pays prospère, sain et unique sans relations amicales avec la Russie", estime Matlock, qui a démarré sa carrière diplomatique à l'ambassade américaine de Moscou dans les années 1960.

L'ex-ambassadeur pense que l'Ukraine est un Etat mais pas encore une nation : "En 22 ans d'indépendance aucun leader n'a réussi à réunir les citoyens autour d'une notion générale de l'identité ukrainienne", et pour lui la crise actuelle est due au fait que ce pays a été "confusément réuni avec des parts pas toujours compatibles entre elles".

En ce qui concerne la volonté obsessionnelle des politiciens américains de donner à d'autres pays des leçons de souveraineté et d'intégrité territoriale, les réclamations des USA peuvent être perçues comme "des droits particuliers qui ne sont pas accessibles aux autres". "La Russie pourrait faire remarquer que les Etats-Unis ont envahi le Panama au motif d'arrêter Noriega, ont envahi la Grenade pour empêcher la prise d'otage de citoyens américains (alors que personne n'avait été pris en otage), ont envahi l'Irak sous le faux prétexte que Saddam Hussein détenait des armes de destruction massive, utilisé leurs drones pour attaquer des civils dans d'autres pays, et ainsi de suite", écrit Matlock.
 


Ukraine: Poutine dément les rumeurs sur le décès de Ianoukovitch

Le président russe Vladimir Poutine a démenti mardi l'information parue dans certains médias et selon laquelle le président ukrainien Viktor Ianoukovitch, ayant trouvé refuge en Russie, serait décédé d'une crise cardiaque.
 
"Après qu'il s'est retrouvé sur le territoire de Russie, je l'ai rencontré une fois, notamment il y a deux jours. Il était sain et sauf et vous transmettait ses meilleurs vœux. Il attraperait sans doute un léger rhume aux funérailles de ceux qui font courir ces rumeurs", a déclaré le chef de l'Etat devant les journalistes.
 
Un changement de pouvoir s'est opéré le 23 février à Kiev. La Rada suprême (parlement) a démis le président Viktor Ianoukovitch de ses fonctions, réformé la Constitution et confié le mandat de chef de l'Etat au président du parlement Alexandre Tourtchinov. Ianoukovitch a qualifié ces événements de "coup d'Etat". Moscou a également déclaré à plusieurs reprises qu'il contestait la légitimité des décisions de la Rada. Le 27 février, lors d'une conférence de presse dans la ville russe de Rostov-sur-le-Don, M.Ianoukovitch a expliqué qu'il avait été contraint de quitter l'Ukraine en raison de menaces. Il a demandé aux autorités russes d'assurer sa sécurité face aux extrémistes ayant usurpé le pouvoir en Ukraine. La Russie l'a accueilli sur son sol pour des raisons humanitaires, sa vie étant en danger.

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