Opération Epervier. Opération épervier : Catherine Abena libre de ses mouvements

Justin Blaise Akono | Mutations Lundi le 07 Février 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’ex secrétaire d’Etat au Minesec a recouvré sa liberté vendredi soir à Yaoundé.

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L’ex secrétaire d’Etat aux Enseignements secondaires, Catherine Abena, n’est plus sous les verrous. Vendredi dernier, peu après 21h, le régisseur de la prison centrale de Yaoundé Kondengui, a fait selon nos informateurs, le déplacement de l’hôpital central de Yaoundé où sa geôlière est internée depuis le 15 janvier 2010, aux fins de procéder à la levée d’écrou. En jargon simple, pour la relaxer. Le même informateur précise qu’aucune caution, à sa connaissance, n’a été payée, et que l’instruction a été donnée par le procureur de la République près le Tribunal de Grande instance de Yaoundé, Jean Fils Kléber Ntamack. Il se veut clair en indiquant que la libération ne voudrait pas dire ici «l’abandon de la procédure judiciaire».

A l’Hôpital central de Yaoundé, le décor n’a presque pas changé au pavillon haut standing où Marie Catherine Abena Eyenga est internée depuis plusieurs mois, après avoir été au service de réanimation et soins intensifs. Les gardiens de prison sont toujours en place. «Elle est libre. Mais, garde encore son lit d’hôpital car elle est toujours malade», laisse entendre un gardien de prison en faction, hier dimanche, quasiment à l’entrée de la chambre individuelle de la malade qui reste inaccessible.

Le gardien de prison confirme le passage du régisseur sur les lieux vendredi soir, pour certifier que l’ex secrétaire a été libérée.
Car, quelques heures avant, à la résidence familiale au quartier Essos, l’on semble ne pas être informé de la «bonne nouvelle».

Hypothèses

La mère de Catherine Abena, que l’on trouve en train de balayer la cour, émet sa surprise d’apprendre que sa fille a retrouvé la liberté. Et, n’en dit pas plus. D’autres personnes précisent qu’elle n’est ni à Essos chez sa mère ni au quartier Ngousso «Santa Barbara», sa résidence de fonction.

Sur les raisons de sa libération, le mystère persiste. Toute tentative de retrouver l’un de ses avocats est restée vaine. Le premier nom cité et qui l’aurait quittée indique qu’il n’a jamais défendu ses intérêts. Même si certaines sources annoncent la libération dans les prochains jours d’autres personnalités concernées par les interpellations de janvier 2010. Notamment le ministre délégué au ministre des Finances en charge du Budget, Henri Engoulou.

Les avocats préfèrent rester dans le champ des hypothèses pour comprendre cette libération non soumise à une caution. «Si c’est le procureur de la République qui a ordonné la libération de Catherine Abena, cela peut vouloir dire que l’instruction n’avait pas encore commencé, 13 mois après son interpellation», laisse entendre un avocat, qui a préféré requérir l’anonymat et qui soutient que c’est le juge d’instruction qui aurait pris une telle décision.

Or, la source à la prison centrale reste constante sur le procureur de la République. Me Assira Claude, avocat au barreau du Cameroun émet alors trois hypothèses. La première est que le cas de Catherine Abena, «qui est un cas particulier», relève de la médecine.
Me Assira suppose qu’il peut s’agir des raisons politiques. Car, «le président de la République ne voudrait pas se retrouver avec un cas de conscience en cette année d’élection et au moment où aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, un certain nombre de personnes et d’institutions n’avaient de cesse d’attirer l’attention des autorités camerounaises sur la grève de la faim qu’avait entamée de la concernée».

Il parle alors de pression politique et de chantage réussi de l’ex secrétaire d’Etat aux Enseignements secondaires, qui avait entamé une grève de la faim peu après son arrestation le 8 janvier 2010. Elle avait alors trouvé son interpellation «injuste». La troisième hypothèse de Me Assira Claude est celle de la décision de la justice qui peut n’avoir rien trouvé. D’ailleurs, il s’abstient de la commenter.

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