Elecam. Maurice Kamto dénonce des manœuvres de fraudes préélectorales orchestrées par ELECAM

cameroun24.net Vendredi le 26 Avril 2024 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le leader de l'opposition camerounaise accuse l'organisme en charge de l'organisation des élections au Cameroun d'entraver les inscriptions massives sur les listes électorales.

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Dans une nouvelle tribune publiée sur son compte officiel, il remercie également les acteurs de la culture et des médias qui se mobilisent fortement et mobilisent leurs compatriotes à participer activement au processus électoral dans leur pays.



DECLARATION RELATIVE AUX MULTIPLES ENTRAVES AUX INSCRIPTIONS DES CAMEROUNAIS SUR LES LISTES ELECTORALES PAR ELECAM.


Depuis plusieurs mois, nous observons une mobilisation sans précédent des Camerounais à s’inscrire sur les listes électorales. C’est la preuve, s’il en était besoin, que le peuple Camerounais a pris conscience de son rôle irremplaçable et donc décisif dans le façonnement du destin de notre pays et est désormais prêt à assumer pleinement ses responsabilités devant l’Histoire.
Je salue cette grande mobilisation, enthousiaste et déterminée. Je félicite tous les nombreux bénévoles qui parcourent les villages, les marchés et les quartiers pour sensibiliser leurs compatriotes et les faire inscrire sur les listes électorales. J’exalte l’implication remarquée des hommes et des femmes de culture et des médias, des plus anciens aux plus jeunes. Leurs descentes sur les sites d’inscriptions, leurs inscriptions personnelles, leurs messages d’encouragements sur les réseaux sociaux constituent pour chacun d’eux un engagement citoyen salutaire, mais aussi un catalyseur pour une mobilisation massive lors des prochaines échéances électorales.

Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a pour credo, depuis sa création en 2012 : le CHANGEMENT DANS LA PAIX ET PAR LES URNES. Nous avons opté pour la paix convaincus que rien de grand et de durable ne peut se construire dans la guerre. Chaque régime apporte au pays ce qu’il peut. Le pouvoir sortant doit laisser le prochain régime apporter à notre pays ce qu’il pourra, et ce, dans la paix. C’est l’amour profond que nous avons pour le Cameroun, notre patrie commune, qui nous ancre dans cette conception du changement de pouvoir et de régime. Le changement par les urnes traduit notre choix de l’élection comme seul mode viable de dévolution du pouvoir politique dans un contexte de fonctionnement des institutions de la République. Parce que nous faisons la politique pour le peuple Camerounais, lui seul, à travers des élections justes, libres et transparentes, doit désigner ceux qui exercent le pouvoir en son nom.

La mobilisation des Camerounais à s’inscrire sur les listes électorales constitue une étape décisive pour la réalisation de notre option fondamentale du Changement dans la paix et par les urnes au Cameroun. On avait cru que, comme les autres acteurs du système électoral, ELECAM, qui est à la peine en la matière depuis une décennie, accueillait comme une bonne nouvelle cet engouement des Camerounais à s’inscrire sur les listes électorales, et leur désir de participer enfin de manière significative aux élections ; toutes choses qui crédibilisent le système électoral camerounais et assoient la légitimité des institutions politiques de notre pays. Cet ainsi que nous avons compris et salué la disponibilité des équipes d’ELECAM qui travaillaient déjà les samedis et les dimanches, et qui ces derniers temps se sont déployées sur le terrain les jours ouvrables parfois jusqu’aux environs de 18h.

Cependant, depuis quelques jours, nous avons appris par plusieurs équipes sur le terrain que les responsables locaux d’ELECAM, en application des instructions du Directeur Général d’ELECAM, Monsieur Eric ESSOUSSE, s’opposeront désormais aux inscriptions des Camerounais sur les listes électorales les samedis et les dimanches, et après 15h30 les jours ouvrables. Alors qu’on croyait à une blague de mauvais goût, nos équipes sur le terrain nous ont confirmé les jours suivants que cette instruction était effectivement appliquée depuis le week-end du samedi 20 et dimanche 21 avril 2024, et le lundi 22 avril s’agissant des jours ouvrables.

Je dénonce, avec vigueur, ce énième acte de forfaiture d’ELECAM. Bien plus, selon les informations données par les médias, des responsables d'ELECAM et de la Police de la Région de l'Ouest sont impliqués dans un réseau criminel d'organisation de fraude préélectorale à Massangam par l'établissement clandestin des CNI et les inscriptions sur les listes électorales d'ELECAM. De tels crimes ne sauraient restés impunis : non seulement les personnes concernées doivent être révoquées immédiatement, elles doivent être traduites en justice et punies sévèrement conformément à la loi. Faire preuve de son indifférence habituelle reviendrait pour le gouvernement à assumer directement et entièrement la responsabilité de ces actes ignobles qui ruinent le moindre crédit que l'on pourrait encore avoir dans les institutions publiques. Les responsables de cette institution, à quelques niveaux que ce soit, doivent mesurer, dès à présent, les conséquences désastreuses de leur mauvais jeu et autres pratiques antidémocratiques sur la paix sociale. Ils doivent être bien conscients qu’ils auront à assumer pleinement le moment venu leurs responsabilités individuelles devant le Peuple Camerounais. Face à la souffrance d’un peuple meurtri, abandonné par les dirigeants actuels, croupissant dans un chômage massif, dépourvu de ressources pour se nourrir de façon acceptable ou pour se soigner en cas de maladie, privé d’eau et d’électricité, on ne saurait pousser l’arrogance au point de lui enlever la seule lueur d’espoir qui lui reste, à savoir le droit de voter, de choisir les dirigeants qu’il entend se donner pour régler ses problèmes vitaux.

Il y a eu : le refus de publier la liste électorale nationale conformément à la loi électorale ; les entraves aux inscriptions sur les listes électorales pour des raisons douteuses d’indisponibilité des kits ; la preuve qu’ELECAM travaille activement à faire stagner le fichier électoral avec un nombre d’inscrits qui a reculé entre 2011 et 2023 malgré les campagnes d’inscriptions menées durant cette période. Voici qu’à travers son Directeur Général, ELECAM s’oppose ouvertement à l’inscription des Camerounais sur les listes électorales. Il se fait ainsi ouvertement un agent actif de la fraude préélectorale. Que tous ceux qui doutaient encore de la partialité d’ELECAM, ou qui feignaient de ne pas voir, constatent que cette institution et ses dirigeants actuels travaillent à faire disparaitre la démocratie dans notre pays.

Je demande au peuple Camerounais de rester mobilisé pour le CHANGEMENT DANS LA PAIX ET PAR LES URNES.

Nous nous rapprochons des échéances cruciales pour le destin du Cameroun et la fraude préélectorale bat son plein. Les grandes manœuvres ont déjà commencé. Mais rien ni personne ne peut venir à bout de la grande vague de mobilisation inédite qui nous vient du pays profond, des grandes villes et des campagnes.

Dans les semaines et les mois qui viennent, vous verrez les forces du changement et de la renaissance nationale se déployer afin de permettre au peuple Camerounais de choisir librement ses dirigeants au cours des élections législatives et municipales et l’élection présidentielle à venir. Vous verrez aussi les forces du statu quo politique et de la régression du Cameroun, qui travaillent ouvertement ou discrètement pour le régime en place, essayer de vous détourner de la lutte alors que le peuple camerounais n’a jamais été aussi près de prendre le contrôle de son destin. Je compte sur vous pour ne pas vous laisser avoir par ceux qui veulent vous décourager en vous racontant qu’un changement par les élections est impossible au Cameroun. Chacun d’entre nous, en tant qu’électeur sera comptable de l’avenir du Cameroun dès 2025 : par son vote il aura contribué à son effondrement ou à son redressement.


Fait à Yaoundé, le 26 avril 2024
Le Président National,
Maurice KAMTO

 


STATEMENT ON THE SEVERE BARRIERS TO THE REGISTRATION OF CAMEROONIANS ON THE ELECTORAL LISTS BY ELECAM



For several months, we have observed an unprecedented mobilization of Cameroonians to register on the electoral lists. This is proof, if any were necessary , that the Cameroonian people have become aware of their irreplaceable and therefore decisive role in shaping the destiny of our country and are now ready to fully bear their responsibilities before History.

I bow to  this great, enthusiastic and determined mobilization. I congratulate all the many volunteers travelling through villages, markets and neighbourhoods to raise awareness among their compatriots and get them registered on the electoral lists. I exalt the remarkable involvement of men and women of culture and the media, from the oldest to the youngest. Their visits to the registration sites, their own registrations, their messages of encouragement on social media constitute for each of them a salutary civic commitment, but also a catalyst for massive mobilization during the next elections .
The Cameroon Renaissance Movement (CRM) has, since its creation in 2012, as its credo: PEACEFUL CHANGE THROUGH THE BALLOT BOX. We have opted for peace, convinced that nothing great and lasting can be built through war. Each regime brings to the country what it can. The present  regime must let the next one bring to our country what it can, and in peace. It is the deep love we have for Cameroon, our common homeland, which binds us in this concept of change of power and regime. Change through the ballot box reflects our choice of election as the only viable mode of devolution of political power in a context of the functioning of the institutions of the Republic. Because we are in politics for the Cameroonian people, they alone, through fair, free and transparent elections, must designate those who exercise power on their behalf.

The mobilization of Cameroonians to register on the electoral lists constitutes a decisive step for the realization of our fundamental option of peaceful Change and through the ballot box in Cameroon. We believed that, like the other actors in the electoral system, ELECAM, which has been struggling in this area for a decade, welcomed as good news this enthusiasm of Cameroonians to register on the electoral lists, and their desire to participate finally significantly in the elections; all things which give credibility to the Cameroonian electoral system and establish the legitimacy of the political institutions of our country. This is how we understood and welcomed the availability of the ELECAM teams who were already working on Saturdays and Sundays, and who have recently been deployed in the field on working days, sometimes until around 6 p.m.

However, in recent days, we have learned from several teams on the field that local ELECAM officials, in accordance with the instructions of the Director General of ELECAM, Mr Eric ESSOUSSE, will henceforth reject the registration of Cameroonians on the electoral lists on Saturdays and Sundays, and after 3:30 p.m. on working days. While we thought it was a bad joke, our teams on the ground confirmed to us the following days that this instruction had actually been applied since the weekend of Saturday 20 April and Sunday 21 April 2024, and Monday 22 April for working days.

I firmly denounce this umpteenth act of misconduct by ELECAM. Furthermore, according to media reports, Elecam and West Region police officials are involved in a criminal network organising pre-electoral fraud in Massangam by clandestinely issuing NICs and registering voters on Elecam's electoral registers. Such crimes cannot go unpunished: not only must those involved be brought to justice immediately, but they must also be severely punished in accordance with the law. To show its usual indifference would be tantamount to the government taking direct and full responsibility for these despicable acts, which ruin any credibility one might have in public institutions. Officials of this institution, at all levels, must immediately measure the disastrous consequences of their bad behaviour and other undemocratic practices on social peace. They must be well aware that, when the time comes, they will have to fully bear  their individual responsibilities before the Cameroonian people. In the face of the suffering of a bruised people, abandoned by the current leaders, languishing in massive unemployment, deprived of resources to feed themselves in an acceptable way or to care for themselves in the case of illness, deprived of water and electricity, they cannot push arrogance to the point of depriving the people of the only glimmer of hope that remains, namely the right to vote, to choose the leaders this people intends to elect to resolve vital problems.

We had: the refusal to publish the national electoral list in accordance with the electoral law; obstacles to registration on the electoral lists for dubious reasons of unavailability of kits; proof that ELECAM is actively working to maintain the same electoral register with a number of registered voters that fell between 2011 and 2023 despite the registration campaigns carried out during this period. Here, through its General Director, ELECAM is openly opposed to the registration of Cameroonians on electoral rolls.

ELECAM therefore openly becomes an active agent of pre-electoral fraud. Let all those who still doubted the partiality of ELECAM, or who pretended not to see, note that this institution and its current leaders are working to stop democracy  in our country.

I am asking the Cameroonian people to remain mobilized for PEACEFUL CHANGE AND THROUGH THE BALLOT BOX.

We are approaching the crucial elections for the destiny of Cameroon and pre-electoral fraud is in full swing. The major maneuvers have already begun. But nothing and no one can stop the great wave of unprecedented mobilization which is coming to us from the remote areas of our country, the big cities and the countryside.

In the forthcoming weeks and months, you will see the forces of change and national renaissance on the field to allow the Cameroonian people to freely choose their leaders during the next legislative, municipal  and presidential elections.
You will also see the forces of Cameroon's political status quo and regression, who work openly or secretly for the regime in place, trying to distract you from the fight while the Cameroonian people has never been closer to taking control of his destiny. I am counting on you not to let yourself be fooled by those who want to discourage you by telling you that change through elections is impossible in Cameroon. Each one of us, as voters, will be accountable for the future of Cameroon from 2025; through our vote, we would  have contributed to its collapse or its recovery.

Done in Yaoundé,
26 April 2024

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