Cameroun - Logement. Paradoxe : des logements « sociaux » hors de prix

Aboudi Ottou | camerounactu.net Vendredi le 17 Mai 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Pour un Camerounais qui ne peut consentir qu’une trentaine de mille de loyer mensuel, il faudra pratiquement un demi-siècle pour devenir propriétaire du plus modeste appartement du programme de construction de 10 000 logements « sociaux » conduit en ce moment par le gouvernement.

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Une mission quasi impossible dans un pays où l’espérance de vie est de 52 ans. Le gouvernement fait en ce moment beaucoup de publicité sur la mise prochaine sur le marché de 1675 appartements. Soit 500 à Yaoundé et 1175 à Douala, respectivement capitale politique et économique du Cameroun. Ils sont les tous premiers logements de son programme de construction de 10 000 logements « sociaux » lancé pourtant depuis 3 ans.

On apprend ainsi en page 28 du bulletin n°11 de « Le temps des Réalisations », mensuel de propagande de l’action du président de la République, que ce programme a pour but de contribuer à l’amélioration des conditions et du cadre de vie des Camerounais « l’un des principaux engagements du président Paul Biya dans le cadre de son septennat des Grandes Réalisations (2011-2018) ».

Un demi-siècle pour être propriétaire

Mais au regard du prix de ces appartements, ce programme pourrait bien ne pas atteindre sa cible : les Camerounais a revenu modeste puisqu’il s’agit de logements sociaux. Selon des informations communiquées dans ce même magazine qui a pour directeur de publication, Belinga Eboutou, le ministre directeur du Cabinet civil de la présidence de la République, le prix d’un appartement devrait varier entre 17 et 23 millions de Fcfa dans un pays ou le Smig, salaire minimum interprofessionnel garanti, est d’à peine 28 500 Fcfa.

Ainsi un camerounais, qui ne peut consentir que 29 000 Fcfa de son salaire pour le loyer mensuel, prendra 49 ans pour devenir propriétaire du plus modeste appartement du programme de construction de 10 000 logements « sociaux ». Une mission quasi impossible dans un pays où l’espérance de vie est de 52 ans.

Cette inquiétude a d’ailleurs été entendue ce mardi 14 mai lors de la descente à Olembe, site de construction de ces logements à Yaoundé, du ministre de l’Habit et du développement urbain (Minhdu). Ici, Jean Claude Mbwentchou a indiqué à ce propos que les conditionnalités de commercialisation sont en train d’être peaufinées par la Commission de commercialisation présidée par Marie Rose Dibong, sa secrétaire d’Etat. Mais en ce qui concerne le prix, il y a très peu de chances que cette commission contredise les informations données par le magazine de propagande de l’action de Paul Biya.

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