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Cameroun - Education. Buea: Grève suspendue à l'Université

Théodore Tchopa | Le Jour Mardi le 18 Juin 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le Syndicat des enseignants et l'administration sont parvenus à un accord.

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Vendredi dernier, le Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes), branche de Buea, a publié un communiqué annonçant la suspension de la grève. Dans ce communiqué cosigné par le Président, le 1er Vice-Président et le Secrétaire de l'organisation syndicale, et dont Le Jour a reçu copie, le Synes affirme que la suspension prend effet à compter du samedi 15 juin dès 9h. Sauf nouvel incident produisant les mêmes effets, les cours vont donc en principe reprendre ce jour. Les signataires du communiqué expliquent qu'ils ont décidé de la suspension «dans l'espoir que le nouvel esprit de réconciliation et de pardon mutuels devrait être étendu aux étudiants en procès». Ils menacent cependant de reconsidérer la suspension de la grève «pour la bonne cause», au cas où la bonne volonté affichée par le Synes n'est pas réciproque, ce qui pourrait alors avoir des effets sur les examens du second semestre.

Le lundi 10 juin 2013, le Synes a interrompu les enseignements au campus de Molyko pour réclamer l'arrêt des poursuites judiciaires à l'encontre de dix de leurs collègues, l'annulation des procédures judiciaires contre 41 étudiants interpellés lors des grèves successives, entre autres. Ces dix enseignants avaient été entendus à la Police le 04 juin à la suite d'une plainte du recteur, Nalova Lyonga, qui les accusait de soutenir les étudiants fauteurs de troubles et de violences à répétition au sein du campus. Les enseignants étaient alors appelés à observer une grève de dix jours, chaque jour correspondant à «l'humiliation» subie par chacun des dix enseignants entendus.

La grande majorité des enseignants avait respecté le mot d'ordre du Synes. L'Assemblée générale du syndicat regrette que le recteur ait fondé ses accusations sur un mail dont la véracité et l'authenticité n'est pas établie aujourd'hui, et tient à ce que la lumière soit faite sur ce mail. Le syndicat dit reconnaître le besoin de «bâtir une confiance mutuelle, mettre un terme définitif à ce douloureux épisode de l'histoire de l'Université et repartir dans un nouvel esprit de réconciliation et de pardon mutuels». Le retour au calme a été possible grâce à l'implication du Président du Conseil d'administration de l'Université de Buea, le Pr Maurice Tchuente, qui a eu des pourparlers avec les grévistes.

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