Le mardi 05 novembre passé, huit doctorants en pharmacie de cette institution ont soutenu leur thèse devant un jury international. Ce qui porte ainsi le nombre de pharmaciens formés par cette institution à 65.

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Les soutenances de thèses de doctorat en pharmacie sous la tutelle de la faculté des sciences pharmaceutiques de l’Université Paul Sabatier de Toulouse III se sont déroulées à l’Université des Montagnes(Udm), le mardi 05 novembre dernier. Huit candidats sont passés devant les jurys pour cette session. «Etude de la qualité des compléments alimentaires dispensés en pharmacie au Cameroun », « Evaluation de la contribution de l’eau de boisson aux besoins journaliers en calcium dans la ville de Bafoussam », « Evaluation du taux d’hydroquinone dans les produits cosmétiques distribués aux Cameroun », sont, entre autres, les thèmes de recherches soutenus par ces pharmaciens formés à l’Udm.

Mlle Tang Tsama Cécile Daniella, M. Souob Onosar Annick et Mlle Houakam Guigain Michèle, sont les trois candidats ayant travaillé respectivement sur les thèmes en question. A la fin de leur passage, tous ont émis ont sentiment de satisfaction. Surtout que leur encadrement était assuré par des universitaires chevronnés. Il s’agit notamment de: Pr Bernadou (Université de Toulouse III en France), Pr Begel (Université de Toulouse III en France), Pr Wouessi, Pr Kaba Kourouma (Université des Montagnes) Pr Ndelo (Université de Kinshasa en République démocratique du Congo). «Je suis satisfait de la qualité des travaux présentés par les candidats que nous évaluons aujourd’hui. Les thèmes sont variés, et surtout pertinents ; ils traitent des questions de santé publique au Cameroun. Nous pensons qu’ils doivent creuser davantage ces thèmes», indique le Pr Wouessi de l’Umd. «C’est un soulagement pour moi, après tant d’années d’étude et de recherche ; ce qui me motive à travailler sur les compléments alimentaires, c’est une recrudescence de ces produits sur le marché et il fallait s’interroger sur leur place dans la question de la santé du public », soutient l’un des candidats. Il est autant plus ému que ces soutenances sont l’aboutissement d’un processus qui a commencé par les évaluations en laboratoire des candidats, les pré-soutenances. Soulignons que le nombre de pharmaciens déjà formés à l’Udm est d’environ 65. La seconde session de soutenance en pharmacie est prévue du 16 au 18 décembre 2013 à Bangangté.


Des acquis en ballotage ?

Notons que l’Aed a créé et fait fonctionner de manière autonome et pérenne une Université que gère exclusivement la société civile camerounaise avec le soutien actif de sa diaspora dispersée dans les quatre coins du monde. A cette Université qui, avant les dernières soutenances des finissants en médecine, a déjà mis sur le marché du travail environ diplômés dont environ 250 médecins, environ 65 pharmaciens, environ 250 diplômés en technologie (génie
biomédical, informatique et réseaux, réseaux et télécommunications), est venu se greffer un centre hospitalier (Cliniques Universitaires des Montagnes) qui lui est intimement lié, puisqu’il s’agit à la fois d’un hôpital d’application pour des études de médecine, de pharmacie, de technologie biomédicale et d’un centre de soins dont l’ambition est de devenir un hôpital de référence pour toute la région. Bien que la décennie écoulée n’ait pas été facile pour l’Aed/Udm/Cum, elle a réussi à assurer la survie d’une initiative dont la nouveauté et l’originalité dans l’environnement culturel et socio-politique a donné lieu à des débats de toutes sortes, souvent nimbés de malentendus et d’incompréhensions manifestes. En 2008/2009 cependant, les efforts déployés par l’association ont abouti à la reconnaissance officielle de son modèle académique par l’autorité de tutelle. Ce qui s’est traduit par l’autonomie au niveau du cycle de licence, l’extension de la formation au niveau Master/Doctorat ainsi que l’ouverture des filières chirurgie dentaire (Cd), médecine vétérinaire (Mv) et sciences médico-sanitaires (Sms). Mais avec les dernières mesures gouvernementales relatives à la remise à l’ordre de jour de la tutelle de l’Université de Yaoundé I au détriment de celle de l’Université Paul Savatier de Toulouse et la révision au rabais des frais de scolarité des étudiants admis à l’issus des concours harmonisés, les responsables de l’Udm ont peur pour l’avenir de leurs acquis pédagogiques. 

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