Cameroun - Sécurité. Alerte insécurité - Mayo Danay: les preneurs d’otages refont surface

Salomon KANKILI | Le Messager Lundi le 18 Mars 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les arrondissements de Gobo, Wina et Guere dans la ligne de mire des hors-la-loi. En plus de l’argent, ces derniers en veulent également au bétail des populations.

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Ces dernières semaines n’ont pas été aisées pour des commerçants du département du mayo Danay. La zone frontalière de Gobo (notamment) a été le théâtre d’une série de braquages sanglants. L’avant dernier coup des malfrats remonte au 24 février 2013 autour de 18h. Un véhicule de transport en commun est tombé dans une embuscade érigée par un groupe de coupeurs de route armés de Kalashnikov. Ces derniers vont tenter de tenir en respect les passagers pour les dépouiller de leurs biens. L’un des passagers en provenance de Maroua, le nommé Dairou, est atteint par une balle. C’est que le chauffeur du véhicule tombé en embuscade a tenté de se défaire des mailles des malfaiteurs en appuyant sur l’accélérateur. Mais la bande armée a ouvert le feu sur le car de transport en commun. « Il a été très chanceux, parce que la balle aurait pu le toucher sur une partie mortelle du corps. Nous l’avons transporté immédiatement à l’hôpital », confie un témoin. Selon ses explications, n’eut-été l’arrivée au moment des faits de deux (2) autres véhicules, ils seraient tous criblés de balles ce soir-là. « C’est lorsque les véhicules sont arrivés de l’autre côté que les coupeurs de route ont fuit dans la brousse », a affirmé un commerçant rescapé.

L’arrivée tardive des forces de sécurité n’a pas permis de mettre la main sur les malfaiteurs évanouis dans la nature. L’unité du Bataillon d’intervention rapide (Bir) en poste dans la zone a quadrillé le secteur. Les recherches se poursuivent. D’autres attaques ont été signalées ces derniers jours dans la zone de Gobo. D’après un commerçant, « ce sont les preneurs d’otages qui veulent encore semer la peur à nos populations. Nous craignons que ces hommes armés viennent du Tchad voisin. Ils menacent d’enlever les enfants si les populations ne leur donnent pas des bœufs et de l’argent ». Entre 2010 et 2012, le phénomène de prise d’otage avait contraint la presque totalité d’éleveurs de Yagoua, Guere, Gobo et Wina à l’exode rural. A l’époque, au moins une cinquantaine d’enfants avaient été kidnappés ; les preneurs d’otages exigeaient des rançons exorbitantes contre leur libération.


Soldats armés

Face à l’ampleur du phénomène, une vague d’accusation est davantage portée sur l’armée tchadienne. Au cours d’une tournée dans le Mayo Danay, l’ex gouverneur Joseph Béti Assomo a eût à calmer la colère des élus locaux. Le maire Laba Kampete de Guere avait tiré la sonnette d’alarme à l’occasion d’une séance de travail : «C’est un problème à prendre au sérieux. Tous les éleveurs peulhs ont fait l’objet d’un enlèvement de leurs progénitures ces derniers mois (avril, mai, juin 2010 : Ndlr). Il faut se dire les vérités en face, ce sont des soldats de l’armée tchadienne en tenue régulière qui ont quitté la frontière pour s’installer à l’intérieur du territoire national. Ils viennent et prennent en otage les familles des bergers et demandent des rançons de plus de 2 000 000 Fcfa » (Cf Le Messager 15 juin 200). Le maire de Yagoua, Fissou Kouma, avait lui aussi réagit, indexant sans détour des « tchadiens armés ». Mais de l’avis d’une source de sécurité camerounaise, ces accusations ne sont pas à négliger. La même source appelle à la vigilance des uns et des autres. « tout malfaiteur armé peut bien s’habiller en treillis pour faire diversion », a indiqué notre source.

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