Cameroun - Football. Devoir de mémoire: Foé ça fait dix ans…et rien!

Mboafootball Jeudi le 27 Juin 2013 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
A défaut de revenir sur ses œuvres inachevées et l’ingratitude ambiante d’une nation qui ne semble même plus se souvenir d’un soldat mort au front, aucun organisme officiel n’ayant pensé à organiser la moindre cérémonie de commémoration, nous avons choisi de vous reproposer ici, un article de presse écrit quelques heures après son décès à Gerland. Question de susciter les émotions chez ces décideurs qui l’ont oublié, question de leur dire que la plaie a du mal à cicatriser dans nos cœurs.

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C’est dans la stupeur générale et les larmes des journalistes camerounais qu’Alfred Müller, médecin suisse de la FIFA, a annoncé, jeudi soir sur les coups de 20h30, le décès de Marc-Vivien Foé (28 ans). « C’est un jour très triste pour le football, la FIFA et pour la famille du joueur. C’est tout ce que nous pouvons dire pour le moment », a expliqué le médecin. Un peu plus tôt, les joueurs camerounais, vainqueurs de leur demi-finale contre la Colombie (1-0), avaient appris la terrible nouvelle. Certains, comme Kameni, le portier des Lions Indomptables, s’effondreront sur la pelouse du stade Gerland, fauchés par l’émotion.

Le drame s’est déroulé en un éclair. En pleine rencontre, alors que l’on dispute la 72eme minute de jeu, Marc-Vivien Foé s’écroule, seul, dans le rond central. L’image est terrible. Le ralenti de la télévision montrera les yeux révulsés du milieu de terrain. Déjà sans vie. Car le joueur aurait été victime, selon les premières constatations, d’un arrêt ou d’un malaise cardiaque. Les brancardiers, entrés sur le terrain, tentent d’abord de prodiguer les premiers soins sur le terrain. Avant de se résoudre à évacuer le Camerounais sur une civière.

Une véritable force de la nature

Devant la gravité de l’état de santé de Foé, la décision de ne pas l’évacuer est prise. Malgré quarante-cinq minutes pour tenter de réanimer son cœur, rien n’y fera. La FIFA a aussitôt indiqué qu’une autopsie sera pratiquée pour déterminer les circonstances de la mort du joueur. La forte chaleur sur Lyon – près de 30°C – peut-elle être un début d’explication à ce drame aussi subit que surprenant ? Il est évidemment trop tôt pour le dire. Tout comme il sera toujours l’heure, en temps voulu, de se pencher sur les éventuels manquements en matière de soins dont se plaignaient certaines personnes dans les couloirs de Gerland. Des réponses qui ne ramèneront pas un joueur et un homme apprécié pour son comportement et sa gentillesse.

L’infinie gentillesse de ce solide joueur, véritable force de la nature (1,90 m, 84 kg). Le « hasard » aura voulu que cette tragédie se déroule sur la pelouse de Gerland. Une pelouse que Marc-Vivien Foé s’apprêtait à fouler de nouveau, après la fin de son prêt à Manchester City. Le « hasard » aura voulu que cette tragédie se déroule sous les yeux de sa famille. De sa mère, qui s’était déplacée spécialement du Cameroun, pour le voir évoluer dans cette Coupe des Confédérations. De sa femme qui a mis au monde une petite fille – leur troisième enfant – à Lyon en avril dernier. « C’est la vie », dira Jacques Santini, son ancien entraîneur, en larmes au Stade de France. La vie, avec ses bonheurs et son immense malheur, jeudi soir à Lyon.

(avec Jacques Donnay, à Lyon)
 

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