Crise Anglophone. Cameroun : l’ONU exhorte le gouvernement à trouver une sortie de crise rapide

Jeune Afrique Vendredi le 14 Avril 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Afrique centrale, François Louncény Fall, a encouragé le gouvernement camerounais à "prendre toutes les mesures qu'il jugerait appropriées, dans les meilleurs délais et dans le cadre de la loi" pour résoudre la crise des régions anglophone du Cameroun privées d'internet depuis mi-janvier, a-t-il indiqué jeudi au terme de quatre jours de visite officielle.

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« C’est une situation déplorable. Mais je suis persuadé que cet important outil de développement, de communication et d’épanouissement collectif sera progressivement rétabli sur l’ensemble du territoire camerounais », a commenté François Louncény Fall alors que le Cameroun traverse l’une des plus longues coupures internet de l’histoire du continent africain.

20% de la population camerounaise

Tout commence le 17 janvier dernier, lorsque les quatre opérateurs présents dans le pays préviennent leurs abonnées du nord-ouest et du sud-ouest que leurs services sont coupés pour des raisons « indépendantes de leur propres volonté ». Les deux régions anglophones concernées sont en réalité sujettes à de nombreux mouvements de contestation, des grèves et des opérations « ville morte » que le pouvoir tente de faire taire depuis plusieurs mois.

Au cœur des revendications de ce mouvement lancé par des professeurs et des juristes, la volonté d’un retour au fédéralisme en faveur de ces régions. Les anglophones représentent 20% de la population camerounaise.

Une perte de 2,69 millions d’euros

François Louncény Fall, qui est également chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), s’est montré optimiste, soulignant des « échanges fructueux et pleins d’espoir » avec des représentants du gouvernement, des membres de la société civile, des leaders de l’opposition, des membres du corps diplomatique et ceux du système des Nations Unies.

Pour le Cameroun, la coupure n’est pas sans conséquences puisque, selon l’ONG française Internet sans frontières, l’économie avait déjà perdu 2,69 millions d’euros en 60 jours.

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