Cameroun - Réligion. Décès de Mgr Jean-Marie Benoît Bala: La déclaration des évêques

Grégoire DJARMAILA | Cameroon-tribune Jeudi le 15 Juin 2017 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La Conférence épiscopale nationale du Cameroun souhaite que la lumière soit faite sur le décès de l’évêque de Bafia.

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Le point de presse prévu hier au siège de la Conférence épiscopale nationale (Cenc) n’était finalement qu’une pure formalité. La déclaration des évêques du Cameroun, qui appelait à cette rencontre était amplement relayée la veille par les médias et les réseaux sociaux. Néanmoins, de nombreux hommes de médias ont convergé hier à Mvolye pour suivre de vive voix la déclaration des évêques au terme de leur assemblée plénière extraordinaire tenue mardi dernier à Yaoundé.

Après une brève introduction faite par Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala et président de la Cenc, la déclaration des évêques sur le décès de Mgr Jean-Marie Benoît Bala a été lue en français et en anglais par Nss Benoît Kala et Jervis Kebei Kewi, respectivement secrétaire général et secrétaire général adjoint de la Cenc.

Le document, en 11 points, retrace les circonstances de la mort de celui qui était jusqu’au 31 mai 2017 l’évêque du diocèse de Bafia. Dans leur intime conviction et au regard des premiers constats, les évêques du Cameroun écartent l’hypothèse du suicide. « Nous, évêques du Cameroun, affirmons que Mgr Jean-Marie Benoît Bala ne s’est pas suicidé, il a été brutalement assassiné », peut-on lire au point 5. En rappelant les cas des autres prélats et autres membres du clergé camerounais, décédés dans des circonstances quasi-similaires, les évêques du Cameroun observent que la mort tragique de Mgr Bala est à leurs yeux « un meurtre de plus et un de trop ». C’est pourquoi, ils demandent que la lumière soit faite sur les circonstances et les mobiles de cet « assassinat » et que, ajoutent-ils, « les coupables soient nommément identifiés et livrés à la justice ». Les prélats saisissent l’occasion de cet événement tragique pour souhaiter que l’Etat veille davantage sur la protection des vies humaines et notamment sur celles des autorités ecclésiastiques.

Aux populations et à la communauté des fidèles, les évêques demandent de garder courage et de ne pas céder à la peur. Ils n’oublient pas les meurtriers pour qui ils prient et demandent de « s’engager dans une démarche de conversion urgente et radicale ». Mais dans cette sortie, les prélats s’insurgent contre les hommes des médias et les utilisateurs des réseaux sociaux dont les écrits et les posts sur la mort de Mgr Bala frisaient l’indécence et l’immoralité. Ils leur demandent de « renoncer à la diffamation, aux mensonges, aux calomnies, et leur recommandent le respect de la dignité de la personne humaine, de la vérité, de la pudeur et du discernement dans le traitement de certaines informations ».

Dans l’échange qui a suivi cette déclaration, Mgr Samuel Kleda a souligné que la Cenc fait confiance à la justice camerounaise pour élucider le mystère autour de cette mort tragique. On se rappelle que dès la découverte du corps le 2 juin 2017 dans les eaux de la Sanaga, une enquête judicaire a été immédiatement ouverte pour mort suspecte et diligentée conjointement par la direction de la police judiciaire et le service central des recherches judiciaires de la gendarmerie et placée sous l’autorité des procureurs de la République près les tribunaux de Bafia et de Monatélé. Cette instruction judicaire est supervisée par le procureur général près la Cour d’Appel du Centre.

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