Dans l’affaire du bébé volé de Vanessa Tchatchou, les faits nouveaux surgissent sans cesse. Cette fois, la contre-expertise des tests ADN, commandée par le gouvernement camerounais, relance le fait divers.

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Les résultats des premières analyses dévoilés le 6 mars dernier dans un communiqué du Procureur de la République près le Tribunal de grande instance du Mfoundi, ont révélé que : « Les prélèvements effectués sur l’enfant décédé et inhumé à Nkoteng se sont heurtés à des difficultés d’exploitation en raison de l’état de décomposition avancée des restes mortels », et que : « Les tests ADN prescrits dans cette procédure et réalisées par des laboratoires spécialisés ont établi sans équivoque qu’il n’y a aucun lien de maternité entre l’enfant en vie et mademoiselle Tchatchou Vanessa. » De nouvelles analyses sollicitées par l’Etat seront effectuées par les laboratoires « Sorenson Genomics » (Etats-Unis), spécialisés dans la recherche ADN.

Mercredi, ils ont, semble-t-il, eu un premier contact avec la famille de Vanessa Tchatchou. Les concernés se sont montrés réticents, comme le confirme la sœur de Vanessa, joint au téléphone. « Cinq personnes sont arrivées hier à la clinique où nous nous trouvons pour le moment. Il y avait un Blanc, deux femmes et deux hommes en tenue. Une des femmes servait de traductrice pour le Blanc, présenté comme un expert Américain venu faire des prélèvements à Vanessa. Je leur ai dit de partir », raconte la sœur. Pour les convaincre de s’en aller, elle leur a dit n’avoir aucun lien avec Vanessa Tchatchou, et malgré leur insistance, elle a également refusé de signer le procès-verbal que ces visiteurs lui ont présenté.

La sœur de Vanessa T. poursuit : « ces personnes m’ont expliqué qu’elles avaient déjà fait des prélèvements au bébé décédé de Nkoteng et au bébé de la magistrate, ainsi qu’à d’autres concernés qu’ils n’ont pas précisé. Vanessa était la dernière qu’ils devaient rencontrer. » Désormais, Vanessa Tchatchou veut que les choses se passent à sa manière. « Je ne suis pas convaincue par leur démarche. Comment être sûre que les prélèvements ont vraiment été faits sur les deux bébés concernés, ou qu’ils n’utiliseront pas encore les résultats comme ils veulent ? », s’interroge la jeune fille. Elle souhaite être informée de toutes les étapes du processus, et être présente lors des prélèvements sur les deux bébés. Le ministre de la Communication fera d’ailleurs une annonce gouvernementale pour plus de détails sur cette affaire ce jour.


 

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