Cameroun - Football. Licenciements des coachs : «Parfois, je crois que c’est mieux d’aller cultiver », Tonye Tonye

CFB Mercredi le 27 Avril 2016 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Dimanche dernier, son club a connu son premier coup d’arrêt après une série de quatre victoires. Nous l’avons approché au terme du match nul obtenu face à Aigle de la Menoua. Le coach Tonye Tonye a bien voulu se prêter à nos questions.

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Il parle du secret de ses réussites, donne les raisons de sa disparition des radars et surtout aborde la délicate question du licenciement des entraineurs de football au Cameroun.

Cameroon Footbuzz : Dites nous coach Tonye Tonye,comment  êtes-vous arrivé sur le banc d’Eding sport ?
Nicolas Tonye Tonye : Les dirigeants d’Eding avaient besoin d’un entraineur pour remplacer celui qui a démissionné après la défaite de Canon. Sûrement, leurs renseignements et leurs réseaux leur ont dit que je pouvais les aider. Ils m’ont appelé et j’ai signé un contrat de deux ans, renouvelable. C’est le résultat qui va déterminer la suite.

Quelles sont les clauses financières de votre contrat et les objectifs qui vous ont été fixés ?
Je ne peux pas venir travailler à Eding pour des miettes. C’est mon métier et le seul que j’exerce et je dois vivre de ça. Pour ce qui est des objectifs, j’ai trouvé une équipe au bas du tableau. Le premier objectif était de la sortir de là. C’est déjà fait. Maintenant, on compte gagner le maximum de matchs.

Depuis votre arrivée, Eding enchaine de bonnes performances. Quel est le secret de la réussite ?
Je ne suis pas un sorcier. C’est le fruit d’un travail collectif. L’administration motive et met tout en jeu pour qu’on soit là où nous sommes. Tout comme le manager, la vice présidente, mes collaborateurs y compris même les entraineurs stagiaires qui sont avec nous, et les joueurs qui sont très réceptifs. Donc il n y a vraiment rien d’extraordinaire. Rien n’a changé. Il y a plus d’engagement et d’application que par le passé. Il y a un nouveau discours. C’est ça qui fait cette remontée spectaculaire.

Quels commentaires faites-vous du limogeage en cascade de certains de vos collègues ?
Déjà j’observe que les cas ne se ressemblent pas. Pour une équipe  comme UMS, je trouve que ce sont les frasques du président. On ne peut pas virer un entraineur qui est à trois points du leader avec un match en retard. Pour les autres cas, il y a les problèmes de résultats et d’incompatibilité d’humeur. Les présidents sont un peu pressés. Il y a aussi des collègues qui acceptent n’importe quoi. Par exemple on vous dit d’être champion et vous ne vous assurez pas qu’on a mis les moyens pour que vous soyez champion. Mais comme on a envie de travailler, on se lance et ce qui arrive, arrive. Mon problème ce n’est pas l’entraineur qui part, c’est sa situation.  A-t-il un contrat ? A-t-il reçu son dû ? Ainsi de suite. Je vais vous dire une chose. En 2000, je gagnais 500 000 FCFA comme entraineur. En 2002, j’étais presque à un million. Si en 2016, on vient me demander d’entrainer à 100 000, je crois que c’est mieux d’aller cultiver ou bien aider pour rien les jeunes enfants qui veulent devenir footballeurs.

Au sujet de l’UMS que vous venez d’évoquer, quelques-uns de vos collègues estiment qu’il faut mettre son président en quarantaine. Avez-vous la  même impression ?
Moi, je ne travaillerais plus jamais avec ce président. Je dis bien moi. Maintenant si un autre entraineur veut travailler qu’il parte, on ne peut pas empêcher un entraineur qui veut travailler de le faire mais c’est aux entraineurs de savoir que si le président est sauvage, qu’ils soient aussi sauvages. S’il paie bien, qu’ils partent prendre l’argent. On constate que les gens privilégient le social au métier.

Comment l’Association camerounaise des entraîneurs et éducateurs de football (ACEEF) réagit-elle lorsqu’un entraineur est viré?
Le métier d’entraineur est libéral. Ça veut dire que lorsque tu t’engages, tu signes un contrat. Quand le contrat n’est pas respecté c’est où l’Aceef doit intervenir mais si le contrat est respecté et qu’on vous demande d’arrêter parce qu’on va prendre un autre entraineur il n’y a pas de problème. Ce n’est pas un charpentier qui va remplacer l’entraineur qui est parti. C’est toujours un entraineur. L’Aceef aide seulement les entraineurs à avoir un bon contrat et à bien faire leur métier.

Entretien mené par Georges Kemeni

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