Cameroun - Centrafrique. Réfugies centrafricains :La croisade contre le choléra s’intensifie

Mutations Jeudi le 12 Novembre 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Une synergie entre l’Unicef, le gouvernement japonais et le Mincom vise à éradiquer les maladies liées au manque d’hygiène.

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Vendredi 23 octobre 2015, le stade municipal de Kentzou, chef-lieu de l’arrondissement de la Bombé, département de la Kadey à l’Est est noir de monde. Les populations de la ville sont venues s’édifier grâce aux projections cinématographies sur la santé et le maintien de la paix entre les différentes communautés. «Ce sont des films éducatifs sur les fléaux qui menacent la société», explique Etienne Nsong, directeur de l’Espace lumière, structure en charge de la production desdits films. Cette activité est le fruit de la synergie entre le Fonds des Nations-unies pour l’enfance (Unicef) et le ministère de la Communication (Mincom), avec le financement du gouvernement japonais, apprend-on sur le terrain. L’objectif visé par l’initiative «est de présenter aux populations des villes et villages hôtes, ainsi que celles dans les sites de réfugiés centrafricains dans les régions de l’Est et de l’Adamaoua les comportements à moindre risque, en l’occurrence les pratiques d’hygiène, afin de contribuer à la réduction de la mortalité et la morbidité dues aux maladies diarrhéiques et au choléra, ainsi que la promotion de la paix».



Des indications attestent que le Cameroun reste une zone endémique qui a connu plusieurs épisodes d’épidémies de choléra depuis 2010, avec des facteurs aggravant comme les inondations et l’afflux des réfugiés à l’Est et dans la partie septentrionale du pays. En effet, les régions de l’Est et de l’Adamaoua, qui abritent de fortes populations venant de la République centrafricaine (Rca), font face à des maladies liées au manque d’hygiène et à un environnement peu salubre. Et pour preuve, le choléra a refait surface dans certaines localités des sites de réfugiés depuis octobre 2014. Notamment dans les sites de Gado-Badzéré et de Timangolo, dans les districts de santé de Garoua-Boulaï et de Kette.

Activités

Face à cette situation, l’Unicef et le Mincom, appuyés par le gouvernement japonais, ont retenu plusieurs scénarii de riposte. Ils sont actuellement en cours de réalisation aussi bien dans les sites des réfugiés que dans les villes et villages hôtes. Afin de soutenir cette riposte, la stratégie de communication pour un changement social et comportemental adaptée au contexte a été proposée. Le bouclier constitue l’approche de prévention, qui fait appel au mix des approches et outils de la communication pour le changement (C4D) comprenant la mise à contribution des pools C4D pour la diffusion des messages en langues locales, l’affichage et point d’explication des visuels distribués. Ces interventions de proximité seront complétées par l’utilisation de la communication par l’image à travers du Cinéma numérique ambulant (Cna), suivi des dialogues entre participants aux séances de projection, prolongées par des séquences interactives en langues locales diffusées dans les radios communautaires.

L’équipe Espace lumière est chargée entre autres d’organiser des sessions de sensibilisation et de débats communautaires. L’équipe travaillera également à la production d’une chanson et un clip vidéo inspiré du film «Siriri» sur la promotion de la paix.

Sébastian Chi Elvido à Kentzou
 

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