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Cameroun - Football. Rétro : Dagobert Moungam ''Bereta'' se confie

Georges Kemeni | CFB Mercredi le 20 Juillet 2016 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Dès ce mois de Juillet, nous allons vous faire découvrir certaines anciennes gloires du football camerounais qui vous parleront de leur carrière et des moments mémorables passés en club ou au sein de l’équipe fanion du Cameroun. Dagobert Moungam, l’ancien latéral du Canon de Yaoundé ouvre le bal.

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Il fait partie de la génération dorée du Canon de Yaoundé dont il fut à une époque une des coqueluches et l un des recales du Mondial 82, remplace par Mbom Ephraïm. Aujourd’hui reconverti en encadreur de futsal, il a accepté de répondre à nos questions et  parle  à cœur ouvert de son époque, des footballeurs d’aujourd’hui  et jette un regard sur les Lions Indomptables du Cameroun.

Pouvez vous vous présentez à nos lecteurs ?
Je m’appelle Moungam Dagobert. Je suis né le 28 Sept 1950. Je suis marié et père de quatre enfants et de plusieurs petit-enfants. Je vis à Yaoundé et suis membre de la Commission futsal à la Fédération camerounaise de Football. J’ai joué comme latéral gauche dans le Canon de Yaoundé de 1976 à 1982 avec lequel j’ai gagné 3 coupes du Cameroun, 2 coupes d’Afrique, 2 coupes des clubs champions et une coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe. J’ai arrêté ma carrière en 1982 à l’âge de 32 ans après la grosse déception due à ma non sélection pour le mondial espagnol.

Qu’est ce qui faisait selon vous la force du Kpa-Nkum à l’époque ?
La force du Canon c’était l’entente entre les joueurs, l’équipe était solidaire. On formait un seul groupe, un seul et indivisible. On se connaissait tous, on connaissait nos maisons, bref on a tout fait ensemble.

A votre avis, pourquoi le Canon n’est plus le grand Canon d’antan qui faisait peur  à tous les clubs ?
Aujourd’hui ce dont je parlais tout à l’heure manque au Canon de Yaoundé parce que les enfants ont mis la tête et l’accent sur l’argent et ils ne travaillent pas et ils veulent toujours aller au-delà de leurs possibilités. Tout ce qu’ils peuvent faire c’est de copier les histoires qui viennent de l’occident. Je m’appelle tel alors qu’il ne fait même pas le tiers de ce que celui là peut faire. Il ne s’entraine pas. Ils ont la tête sur l’argent et le résultat ne suit pas.


Moungam (Premier accroupis à droite) au sein du grand Canon de Yaoundé © DR

Ne pensez vous pas que le problème majeur du Canon de Yaoundé c’est le manque d’argent ?
Actuellement, le Canon n’a pas fait un bon recrutement. Il n’y a pas même plus la qualité de joueurs. On fait avec ce qu’on a. Vous savez qu’à l’époque où je jouais, le coach ciblait un joueur dans un club pour le recruter en fin de saison. Aujourd’hui, il n’y en a même pas. Le Canon n’a pas recruté. On fait avec ce qu’on a.

Comment expliquez-vous le fait qu’à votre époque il n’y avait pas de stades mais de bons joueurs et du spectacle ?
Vous savez à notre époque, les joueurs étaient d’abord doués. Il n’y avait pas de stade et on jouait pieds nus sur des stades quelconques. Aujourd’hui ils ont des stades mais ils n’ont pas le talent.

Ne pensez vous pas que cette situation déplorable soit due au fait que les joueurs partent sans cesse dès qu’ils ont commencé à taper dans le ballon ?
C’est justement ca ! Parce que celui là touche le ballon une seule minute, il veut toujours aller à l’extérieur.

Croyez vous objectivement que les Lions sont capables de remporter la CAN 2017 au Gabon ?
Je ne crois pas. Je crois qu’on va faire avec ce qu’on a. On n’a pas plus que ce qu’on a actuellement.

Auriez-vous un conseil à prodiguer à vos jeunes frères qui jouent au football ?
Le travail. Seul le travail peut payer. C’est tout ce que je peux leur dire et éviter de trop mettre l’accent sur l’argent.

Interview réalisée par Georges KEMENI

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