Cameroun - Centrafrique. Cameroun - Mission internationale d'appui à la Centrafrique: Paul Biya se prononce

Simon Pierre Manda Abéga | Mutations Mardi le 14 Janvier 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Au Palais de l'Unité, devant les membres du corps diplomatique accrédités à Yaoundé, venus lui souhaiter «bonne année 2014», le Chef de l'Etat a analysé la crise centrafricaine et évoqué ce qu'il a qualifié d'approche holistique d'urgence pour en sortir.

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Étymologiquement, le qualificatif holistique faut-il le rappeler est en épistémologie ou en sciences humaines, la doctrine qui ramène la connaissance du particulier à l'ensemble du tout dans lequel il s'inscrit. Ceci dit, les événements douloureux que vivent les populations de la République Centrafricaine depuis bientôt un an, ont entraîné une complexification de la situation au fil des jours. Une menace qui s'étend selon le Chef de l'Etat aux encablures du Cameroun d'où les turbulences qui n'épargnent pas le pays, confère les récentes prises d'otages à l'Extrême Nord du Cameroun. C'est vrai poursuit Paul Biya, nous avons mis tous les moyens disponibles pour leur libération, fort heureusement, nous y sommes parvenus poursuit-il.

En rappel cette situation en Centrafrique s'est désormais aggravée en conflit confessionnel entre chrétiens et musulmans, entraînant de lourdes conséquences sur les pays voisins. Cas du Cameroun qui accueille actuellement avec son hospitalité significative et son sens de solidarité, plus de cinquante mille réfugiés centrafricains bases pour la plupart dans la région de l'Est, ce qui en prolongement a amené le pays à organiser des opérations de rapatriement de nos compatriotes en souffrance en Centrafrique, soit quatre mille ressortissants. Si ces événements tristes qui déchirent la Centrafrique ont accéléré la prise de conscience de l'Afrique, ne devrait-elle pas elle-même se donner les moyens d'assumer sa propre sécurité? Dans cette logique développe Paul Biya, nous -Union Africaine- avons créé la capacité africaine de réponse immédiate aux crises (CARIC) qui se devait d'être un mécanisme d'intervention rapide depuis les événements de mai dernier au Mali.

Au regard de cette architecture d'insécurité, des voix se sont élevées en RCA depuis décembre dernier, au sein des organisations non gouvernementales et des leaders d'opinion de la société civile craignant des risques de crise humanitaire nourrie par des ingrédients de haine tribale et confessionnelle de nature à favoriser le terreau d'une guerre civile. C'est pourquoi dans le contexte, la mission internationale de soutien à la Centrafrique, MISCA et l'opération française Sangaris apparaissent limitées quant aux effectifs et surtout aux moyens au vu des défis à relever pour la paix et la sécurité dans ce pays, question de remettre les institutions sur les rails pour un Etat capable d'assumer ses responsabilités et son avenir.

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