Cameroun - Musique. Cameroun - Scènes: Les artistes musiciens dans la dèche en attendant le bout du tunnel

Adeline TCHOUAKAK | Le Messager Mercredi le 05 Février 2014 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Depuis le début des brouilles dans le droit d’auteur, tout est en stand by. Plus de répartitions. Les artistes piaffent d’impatience. Mais jusqu’à quand ?

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Nous sommes au siège de la délégation régionale (Littoral et Sud-ouest) de la Société civile camerounaise de l’art musical (Socam) au quartier Bali à Douala. D’habitude plein d’artistes, c’est plutôt la sécheresse ici. Un calme inquiétant à la limite. Les installations très propres par contre. Des avis et communiqués ornent l’entrée. Sur le mur, survivent encore quelques feuillets des dernières répartitions des droits d’exécution publique qui ont eu lieu en juin 2013 sous le règne d’Odile Ngaska, l’ancienne Présidente du conseil d’administration de la Socam. Au mois de juillet, la Pca est débarquée.

L’Assemblée générale élective est convoquée pour le 2 novembre, date à laquelle Ndédi Eyango est élu Pca de la Socam. Malheureusement, un mois plus tard, il se doit d’enterrer ses projets parce que lui aussi débarqué par la ministre des Arts et de la culture. Aujourd’hui, un comité ad hoc piloté par Sam Fan Thomas est à pied d’œuvre.

Un capharnaüm dans lequel certains artistes ne se retrouvent plus. Ils en sont même découragés. C’est le cas de Nguea Laroute, «je ne comprends plus rien aux problèmes de droit d’auteurs. Vraiment, je préfère ne pas en parler ni y penser parce que j’ai très mal. Je chante mais je n’ai rien». Comme Petit Pays, Claudia Dikosso a décidé de se concentrer sur le peu de revenus qu’elle aura à travers ses spectacles : «ça ne sert à rien de se mettre quelque chose sur le cœur alors qu’on sait rien ne change. Autant mieux me concentrer sur mes spectacles parce que je pense qu’un artiste peut vivre de la vente des disques et des spectacles». Pas question d’être défaitiste pour François Missè Ngoh et Beko Sadey qui sont décidés à aller jusqu’au bout de la lutte : «tant que je vivrai, je me battrai pour mes droits parce que finalement ce n’est pas pour moi que je lutte mais pour la postérité», soutient Beko Sadey


Direction générale

Les artistes peuvent avoir le cœur tranquille, déclare le directeur régional de la Socam pour le Littoral et le Sud-ouest, Epah Fonji Peter. Ce dernier confie que malgré les brouilles dans l’univers du droit d’auteur, les agences régionales travaillent : «Nous continuons de collecter sur le terrain. Vous constatez bien que les bureaux sont vides, c’est parce que les gens sont sur le terrain». Impossible cependant de communiquer la date des prochaines répartitions. «C’est la direction générale qui décide des répartitions, pas nous», avoue-t-il. Et explique que, les répartitions des droits d’exécution publique doivent être faites, tous les trimestres et les répartitions des droits mécaniques, tous les semestres. La Socam accuse de ce fait, un grand retard sur ces répartitions. Comment se rattrapera-t-elle ? Les artistes attendent impatiemment les premières mesures du comité ad hoc de normalisation qui a été mis sur pied pour leur salut. 

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