Cameroun - France. Diplomatie : les dossiers qui attendent la nouvelle ambassadrice de France au Cameroun

La Nouvelle Expression Jeudi le 31 Octobre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Mieux vaut ne pas insister : pas de déclarations à la presse, pour l’instant. Des voix autorisées ont tôt fait de concéder une formule très diplomatique en guise de réponse à des sollicitations pressantes : «Mme l’ambassadrice vient à peine de poser ses valises au Cameroun».

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 Il faudra donc attendre pour entendre SE Mme Christine Robichon – qui a présenté les copies figurées de ses lettres de créance au Ministre camerounais des Relations extérieures, Pierre Moukoko Mbonjo, le 25 octobre – se prononcer sur les relations entre Paris et Yaoundé, que des sources diplomatiques qualifient d’«excellentes». Il n’empêche. Mme l’ambassadrice, «femme de terrain», diplomate chevronnée, arrive au Cameroun dans un contexte marqué par des attentes diverses, côté français. En premier lieu, révèlent des sources crédibles, ce que la chronique médiatique a baptisé «l’affaire Michel Thierry Atangana », du nom de l’ancien homme de confiance de Titus Edzoa, jouissant d’une nationalité française - certes tardivement activée- et condamné à des peines de prison pour détournement de fonds publics, dans le cadre des dossiers tels que la construction de certains axes routiers. Et cela selon des procédures fort controversées, et sur lesquels semble flotter un parfum de règlement de comptes politiques, selon les partisans de Michel Thierry Atangana et les obligés de son ex mentor. Sur cette « affaire », la France, par la voix de Bruno Gain, désormais ex ambassadeur de France au Cameroun, s’est faite entendre de manière particulièrement audible, lorsque le diplomate, exprimait le vœu que son compatriote- dont La Nouvelle Expression croit savoir qu’il n’est pas favorable à quelque grâce- recouvre la liberté, le 5 octobre 2012. Ce dossier, à ce qu’il semble, ne pèse pas d’un poids léger dans les relations entre la France et le Cameroun. Paris n’est pas prêt de lâcher prise. Paul Biya a déjà publiquement dit qu’il ne souhaitait pas interférer dans le fonctionnement de la justice. Il se peut que la France espérait mieux que cette saillie sur la séparation des pouvoirs en démocratie. Au point d’aboutir à une crise de nerfs ? Rien n’est moins sûr : dans les allées du pouvoir à Yaoundé, certains croient devoir évoquer une récente offensive diplomatique de Yaoundé qui a tourné court : Paul Biya, selon des sources crédibles, avait envisagé de prendre part aux cérémonies d’investiture du président malien Ibrahim Bakaray Koné. Le chef de l’Etat camerounais aurait pu mettre à profit cette opportunité pour rencontrer François Hollande. Or, les «signaux n’étaient pas bons pour nous», résume un diplomate, peu porté à avouer que le président français n’était pas favorable à une telle perspective. La même source croit savoir par ailleurs que «certains engagements de notre président», n’étaient pas rigoureusement tenus, à l’instar de l’accélération de la mise en place des institutions prévues par la Constitution de 1996 – on attend toujours le Conseil constitutionnel, et Paul Biya serait résolument sur les derniers réglages- ou encore la clarification des points sensibles de la succession au sommet de l’Etat. Vrai ou faux ? Le fait est que les liens ne sont pas rompus. Et le démarrage effectif des travaux de construction du deuxième pont sur le Wouri- si cher à l’Agence française de développement- devrait le confirmer : des voix qui comptent évoquent d’ores et déjà, une présence ministérielle française.
 

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