Cameroun - Musique. Mani Bella :Bikutsi en mode slam

Viviane Bahoken | Mutations Vendredi le 23 Octobre 2015 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Dans son dernier single intitulé «Stop», cette chanteuse explore un ensemble de rythmes de la musique urbaine.

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En septembre dernier, la chanteuse Mani Bella a mis sur le marché « Stop ». Un opus de deux titres qu’elle met ainsi à la disposition de ses fans. Celui-ci intervient douze mois après la sortie de son 2ème maxi single, qui a donné « Pala pala Woman » et « Face à Face ». Celle qu’on nomme la « Lady Gaga » du Cameroun » a toujours su attirer l’attention des mélomanes, de par la particularité qu’elle donne à ses œuvres musicales. Dans le projet « Stop », la pochette du disque retient l’attention. Sous fond noir,  le visuel de l’artiste renvoie à un sentiment  de désarroi. Une émotion que la chanteuse va laisser émerger tout au long de l’écoute du titre phare «Stop». Il s’agit là d’une exhortation.  Mani Bella s’adresse à l’opinion qui a tendance à cataloguer la femme qui connaît une ascension sociale.



«Wèèè !!! pardon, ne m’appelez plus wolowoss…. Wèèè !!! pardon, ne m’appelez plus waka…», supplie-t-elle. Ce sont là les premières notes d’écoute du refrain. Même si d’aucuns voient dans ces propos une valorisation de la prostitution, la star montante du bikutsi réfute : «Dans mon tube « Stop », je ne fais pas la promotion de la prostitution. Au contraire, je dis non au « Waka ». Parce qu’aujourd’hui, les femmes sont méprisées quand elles ont réussi. On estime toujours que c’est au prix de leurs corps. Pour moi, le mot « Waka » ne doit plus être utilisé pour désigner la femme qui a réussi », avait-elle expliqué lors d’un point de presse donné à Yaoundé. Pour elle, ce qui devrait être fait pour encourager la femme battante, c’est de l’appeler «femme vaillante », plutôt que «Maboya».

Notes

Le texte est certes important dans un projet musical. Mais, ce qui est plus plaisant dans ce maxi single est la mélodie utilisée par cette dernière. «Là encore, elle a frappé où on s’entendait le moins», s’exclame un fan conquis. La qualité de la musique est en harmonie avec l’histoire racontée. En lieu et place du chant, la «Pala pala Woman» a décidé de «slamer». Ce style typiquement lié à la musique urbaine n’avait jamais été utilisé dans le bikutsi. Comme pour dire que Mani Bella refait du bikutsi. Une évolution remarquable qui donne une toute autre coloration à ce rythme bantou. L’autre aspect innovant  est l’alchimie avec laquelle les dernières notes de guitare viennent soutenir ou du moins, approuver les messages véhiculés par cette performance de «Slam» qu’offre Mani Bella.

Les notes de la basse et du piano réussissent à former un tout homogène qui accompagne littéralement bien les paroles de la chanteuse. Un choix rythmique qui se place au-dessus du projet « Palapala Woman », qui a porté haut les couleurs nationales. L’objectif recherché ici est celui de pouvoir intéresser un public plus ou moins jeune. Ce public qui se plaît dans la musique urbaine de plus en plus envahissante. Mani Bella use donc de tac, afin d’aller chercher ces jeunes friands de rap, de hip-hop, entre autres. Des rythmes qui font d’ailleurs partie  de sa sélection dans ce projet à consommer.


 

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