Cameroun - Economie. N'Gaoundéré 3ème :Des faux préleveurs à la mairie

LActu Vendredi le 03 Février 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Commerçants et mototaximen accusent les agents de cette mairie d'extorsions.

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«C'est le maire qui nous envoie », c'est l'argument passe partout des présumés agents de recouvrement. Quelle est la taxe recouvrée ? Nul n'a réussi à la révéler dans la mesure où aucun document n'est remis en contrepartie des espèces sonnantes et trébuchantes collectées. La commune de Ngaoundéré 3 a un marché construit avec l'appui du Feicom, et est riche de marchés à bétail, de stations d'essence, de commerce de détails, de semi-grossistes et de grossistes, de mini-cités, d'une station de pesage dont les délestages constituent des entrées importantes. Sur le terrain, l'on s'est rendu compte que les escrocs font la ronde des débits de boissons, des merceries, des boutiques, des poissonneries entre autres, établis dans la commune alors que d'aucuns présentent déjà des titres de patentes, des impôts libératoires...

Djalloh, commerçants à Bini Dang, déclare par exemple avoir donné au courant de la semaine 20 mille F Cfa aux flibustiers. Rendu à la mairie de Ngaoundéré 3, l'édile, El Hadj Djaoro Nourou Razzil était absent. «Il est en tournée parlementaire avec le député Ali Bachir», explique-t-on. C'est le second adjoint qui s'est attelé à recevoir le reporter de L'Actu. Au cours de l'entretien qui va suivre avec Aboubakar Bakari, un mototaximen identifié par ce dernier va apporter des confirmations à la thèse qui révèle une prolifération d'arnaques dans l'arrondissement de Ngaoundéré 3, accordées au personnel de cette municipalité.

Selon le débrouillard, son engin a été mis en fourrière depuis une semaine alors qu'il se serait acquitté d'une amende de 15 mille Fcfa auprès d'un soi-disant agent. Pris au dépourvu, l'adjoint au maire lui a enjoint d'identifier le malfrat. Peine perdue, car il n'y a aucune trace du pirate dans les couloirs.

Aérés de salaires


Une inquisition parmi les agents relativement aux faits reprochés, a fait ressortir que ces derniers ne se reconnaissent pas dans ces exactions. Cependant, ceux interrogés ne nient pas une disposition de leurs collègues à ces pratiques dans la mesure où le personnel revendique un peu plus de quatre mois d'aérés de salaires. Daniel, ex-caissier actuellement sans poste après 32 ans de service, est amère contre son maire. «Je gagne une centaine de mille de nos francs sans qu'on ne m'utilise et depuis sept mois je n'ai pas de salaire», a-t-il versé à sa décharge avant d'ajouter : «j'ai une famille, un véhicule, je suis chef traditionnel, comment croit-on que je survis ?».

L'agent bientôt à la retraite affirme que de faux quittanciers foisonnent dans la mairie et des recrutements sur la base de la famille profitent au malaise qui a amené certains conseillers municipaux à démissionner ainsi que le premier adjoint, Nkou Mvondo, à se laver les mains sur la gestion de cette commune. Adama, déléguée du personnel rapporte que les employés connaissent des fortunes différentes du fait du maire qui applique la politique de l'autruche à savoir diviser pour régner.

Aboubakar Bakari, second adjoint au maire, a tout au moins reconnu le malaise généré par les aérés de salaire sans en dire plus. Pour l'heure, le sous-préfet Kwetti Simon Ndoh a dit avoir présidé plus de trois assises avec le maire et le conseil pour les motifs sus mentionnés. Une commission d'enquête est sur le terrain afin de mettre la main sur les coupables.

E. N.

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