Cameroun - Environnement. SUD,La problématique de la criminalité faunique au centre des débats à Ebolowa

cameroun24.net Mardi le 11 Septembre 2018 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
C’est à la faveur de la 1 ère session du comité interministériel de suivi du plan d’action national d’ivoire (Pani) tenue du 06 au 07 septembre dernier à l’hôtel le Ranch à Ebolowa, sous la conduite du Minfof, les partenaires à la conservation et ceux de la défense.

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Pour Joseph Lekealem  directeur de la faune et des aires protégées au ministère des forêts et de la faune (Minfof), le grand braconnage a pris des proportions au Cameroun, à la faveur des trafics de plus en plus florissants. Amenant ainsi, ce qu’il convient d’appeler criminalité faunique  à contribuer chaque jour à la destruction du patrimoine faunique, la survie de certaines espèces de nos forêts comme c’est le cas avec les éléphants. Face à ce réseau de trafiquants qui s’étend au-delà de nos frontières, la communauté internationale se montre très préoccupée. Tenez, le kilogramme d’ivoire a atteint un record de plus de 16 millions de Fcfa sur le marché international.

Pour le directeur de la faune et des aires protégées, une telle flambée de prix est une source de motivation pour la recherche de l’ivoire. Ce qui devient alors une source d’enrichissement dans le trafic d’ivoire, mobilisant ainsi les personnes les plus insoupçonnées parfois à des postes de responsabilités élevées. Les éléphants sont poursuivis et même pourchassés. Pour éviter leur extinction, l’état a mis en place un cadre institutionnel légal en collaboration avec des partenaires techniques et financiers en vue d’appuyer dans la lutte contre ce braconnage. Ainsi, des actions ont été entreprises dans le cadre du plan d’action de sécurisation des aires protégées dans le cadre du Pani pour lesquelles cette 1 ère session du comité interministériel à droit de cité à Ebolowa. Ainsi, des conventions de collaboration avec les autres administrations ont été signées, le Mindef, la Police qui interviennent dans la lutte anti braconnage et la sécurité des aires protégées. D’où d’importantes saisies d’ivoire qui s’opère sur l’étendue du territoire, le cas de la saisie de Djoum par exemple et à l’Est du Cameroun.

Au terme des travaux, les participants ont été  imprégnés de la problématique de la criminalité faunique et en particulier celle des éléphants. En plus ils se sont accordés sur le mode de lutte commune. Bien avant, il a été  question de suivre la mise en œuvre du Pani en collaboration avec les sectoriels impliquées. D’identifier les problèmes de mise en commun des activités entre les sectoriels et en proposer les solutions.

D’évaluer l’efficacité de la mise en œuvre du Pani et de proposer des ajustements et orientations des activités du Pani en vue de renforcer la lutte contre le trafic des ivoires. Il faut noter qu’après trois années de mise en œuvre  du Pani, le comité susmentionné ne s’est jamais réuni dans le cadre des missions. Pour cette 1 ère session, il a été question de permettre à ses membres d’examiner et d’évaluer la mise en œuvre du Pani, d’en capitaliser les résultats de l’atelier. En fait, après analyse des données sur le commerce d’ivoire, il est apparu que certains pays méritaient d’être suivis avec attention, de par leur fait qu’ils étaient impliqués activement ou passivement dans le trafic international d’ivoire.

Maintenant, que ces pays puissent travailler en collaboration, à élaborer les plans d’action assortis d’une échéance de mise en œuvre, afin de mieux mener cette lutte contre le trafic et le commerce illégal de l’ivoire. Ainsi, le Cameroun qui se veut avant-gardiste  a mis en place le Pani, et son plan d’action en avril 2015. Pour Simon Essissima point focal du système d’information sur le commerce illicite de l’éléphant au Minfof, l’organisation globale permet aujourd’hui d’avoir des meilleurs résultats. La tendance est à la baisse, les saisies deviennent de plus en plus rares. Ce qui s’interprète par la sensibilisation qui est effective, soit que les animaux sont allés de plus en plus loin. Mais pour tout ceci, le travail mis ensemble a permis à chaque partie prenante de maîtriser ce qu’elle a à faire. Maintenant, il est question qu’avec le réseau de surveillance du commerce de la faune et de la flore sauvage (Traffic), de s’assurer  que l’utilisation et le commerce des espèces sauvages sont légaux et durables, et ne constituent pas une menace pour la conservation de la nature.


Jacques Pierre SEH

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