Cameroun - Politique. Cameroun - 6 Novembre 1982 - 6 Novembre 2013 - Renouveau An 31: Pour un mouvement sportif plus dynamique

Jean Marie NZEKOUE | Cameroon Tribune Mercredi le 06 Novembre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
De nombreux trophées ont été remportés, sans pour autant masquer les problèmes d’organisation et d’infrastructures.

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S’il existe un domaine où le bilan du Renouveau est globalement positif, c’est certainement celui du sport. Que de trophées remportés et de lauriers décrochés en trois décennies sur le double plan des disciplines individuelles et collectives. Ce qui ne veut pas dire pour autant que le sport camerounais sortait du néant. Il suffit de rappeler les bonnes performances du Cameroun aux divers Jeux africains ou la médaille d’argent ramenée des Jeux olympiques de 1968 à Mexico. Toujours est-il que l’accession de Paul Biya à la Magistrature suprême a coïncidé avec une série de victoires sportives sur la scène internationale. Les faits sont têtus et sans remonter à un passé trop lointain, il est loisible de constater que le début des années 80 a marqué l’avènement d’une ère nouvelle, d’un cheminement glorieux pour le sport camerounais qui va alors collectionner de nombreux lauriers en Afrique et dans le monde.

En 1982 déjà, l’équipe nationale de football crée la sensation en se qualifiant pour la première fois à la Coupe du monde en Espagne. Ce n’était que le premier jalon d’une marche irrésistible qui va conduire les Lions indomptables aux sommets du football africain avec des victoires aux éditions 1984, 1988, 2000 et 2002 de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Le Cameroun va renouer avec la Coupe du monde lors du « Mondiale » italien de 1990. Il va alors écrire en lettres d’or la légende du football africain en devenant le tout premier pays du continent qualifié pour les quarts de finale. Poursuivant sur la même lancée, le sport camerounais va s’illustrer au cours de la décennie 2000 à travers une série de performances dans les compétitions internationales, notamment aux Jeux olympiques. Tour à tour, nos athlètes vont remporter trois médailles d’or, respectivement aux J.O 2000 de Sidney pour le football, aux J.O 2004 d’Athènes et de Beijing 2008 pour l’athlétisme.

Avec tant de victoires remportées, le bilan sportif du Renouveau force le respect. Après trois décennies d’efforts, le Cameroun est sorti de son statut de petit poucet pour s’ériger comme une des places fortes du sport africain dans des disciplines aussi variées que le football, la boxe, le handball, le volley-ball, le basket-ball, le cyclisme, l’haltérophilie ou l’athlétisme.

Ceci dit, le niveau atteint jusqu’ici laisse une impression de gâchis aux observateurs patentés, eu égard aux lauriers engrangés et surtout aux potentialités disponibles. Visiblement, le Cameroun possède des ressources multiples pour faire mieux. Avec le recul, on constatera aussi que nous n’avons pas toujours fait un bon usage des lauriers décrochés aux quatre coins de la planète. Les responsables successifs en charge de la gestion du sport n’ont pas su (ou pu) capitaliser les retombées financières de la participation à six coupes du monde de football. La quantité et la qualité des infrastructures sportives sont en deçà des besoins réels d’une grande nation sportive. Le pays fait face à un déficit criant d’aires de jeu. En dehors des stades de Yaoundé, Douala et Garoua, les rencontres sportives se disputent sur des espaces en terre.

Lancé dans l’allégresse générale, l’ambitieux programme de développement des infrastructures sportives (PNDIS) marque le pas. Pendant ce temps, les crises à répétition dans la plupart des fédérations sportives sur fond de batailles de positionnement installent partout le règne de l’instabilité et du provisoire au détriment d’une vision à long terme. Le manque d’organisation, les problèmes d’intendance, le déficit d’encadrement au double plan administratif et technique continuent de perturber le déroulement de nombreuses compétitions nationales. Il faut pourtant sortir de la crise qui affecte le mouvement sportif. Il est temps que le sport camerounais qui a fait rayonner le Renouveau aux quatre coins du monde rayonne à son tour. Dans des habits neufs de l’émergence. 

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