Depuis la proclamation des résultats des élections couplées législatives et municipales du 30 septembre 2013, le Cameroun est suspendu à l’attente d’un nouveau gouvernement qui reflète la nouvelle configuration politique. L’expectative dure, mais l’on s’achemine vers le dénouement.

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Le président de la République, Paul Biya constant dans sa gestion attentiste et fait de surprises, maintient tout un peuple dans le suspens. Mais il montre une fois de plus qu’il est le seul maitre du jeu dans l’arène Cameroun. Annoncé pour la fin d’année, même la presse s’est perdue en conjecture en annonçant la date de ce remaniement tant attendu, et même les potentiels entrées et sortie dans le prochain gouvernement.

Prise au dépourvu, la presse ne s’est pas empêchée de justifier les raisons du non remaniement. D’un coup se sont les exigences du Sdf, tantôt c’est parce qu’il y a eu fuite sur la composition du gouvernement à venir. La liste est loin d’être exhaustive. Toujours est-il que le gouvernement tant attendu n’est toujours pas arrivé, huit mois plus tard. Ce qui est vrai c’est que cette attente a fini par bloquer la machine de l’Etat. Les ministres étaient contraints au service minimum, même dans la consommation des budgets. L’exécution des projets a été gelée. Conséquence, l’économie camerounaise est depuis des mois au ralentie.

Même les Conseils de cabinets sont des assises en trompe-oeil avec des contenus laconiques. La décrispation est observée depuis deux semaines où les membres du gouvernement ont repris du poil de la bête dans le suivi de l’exécution de quelques chantiers en hibernation. C’est qu’au dernier Conseil de cabinet d’avril 2014, l’invite a été faite aux membres du gouvernement, de s’approprier le «plan d’urgence pour l’accélération de la croissance économique» afin de porter le taux de croissance à au moins 6% dans la perspective de relever le défi de l’émergence à l’horizon 2035.

Une invite qui a fini par faire croire à ces ministres que le remaniement était reporté sine die. Seulement, avec le président Paul Biya, homme imprévisible qui s’est illustré par des contrepieds parfaits au moment où on l’attend le moins, il peut frapper à tout moment. D’ailleurs certaines indiscrétions des pénates disent qu’après un agenda très chargé depuis le début d’année avec des sorties officielles qui deviennent par la suite privées, il en a profité pour voir et revoir sa copie, mais aussi et surtout pour prospecter et consulter les potentiels camerounais qu’il souhaite voir conduite avec efficacité le septennat «des grandes réalisations».

Il a pris conscience de ce que même ses plus proches collaborateurs se sont constitués dans un motus vivendi qui consiste à ne pas lui donner la vraie information, mieux qu’elle soit toujours biaisée dans le sens du «tout va mieux dans le meilleur des mondes possibles». Sinon que la situation est sous contrôle pour les dossiers de grand intérêt ou sensibles comme les questions de sécurité et de l’exécution de certains projets de grande envergure qu’on dit prioritaire. Car plus que jamais, après 30 années de magistrature suprême, il a pris la résolution de redresser la pente dans l’optique de laisser aux camerounais un pays riche et prospère sinon mieux que celui qu’il a hérité de son prédécesseur.

Depuis lors, il a entamé une ouverture aussi bien avec le parti d’opposition leader, les organisations de la société civile que la diaspora afin que chacun apporte sa partition dans la reconstruction du Cameroun. Aucun apport n’est donc négligeable. Seule la compétence et la capacité de mener efficacement le Cameroun vers l’émergence qui va compter.

Ratisser large au sein de la diaspora crédible

C’est pourquoi, on dit que Paul Biya a quasiment finalisé avec le dossier remaniement. Il n’attend plus que le bon moment pour le rendre public. C’est pourquoi, on annonce le prochain gouvernement pour l’après célébration de la fête nationale du 20 mai prochain. Le remaniement sera un tsunami qui ne va pas seulement s’arrêter aux membres du gouvernement, mais à tout l’establishment du régime au pouvoir. Ainsi, on parle de près de 60 à 80% du gouvernement qui sera renouvelé et aussi près du même pourcentage des gestionnaires et ordonnateurs des dépenses publiques (Directeur généraux, Recteurs, Président des conseils d’administration où il entend mettre un terme aux cumuls,…) afin de favoriser une bonne répartition des richesses.

On est à se demander où Biya va trouver ces hommes neufs dans une société pourrie et gangrenée par les vices et maux qui ont fait du Cameroun un pays rétrograde. Justement, c’est là où Le Chef de l’Etat entend abattre son joker. Certaines sources bien introduites, font état de ce qu’il a consacré la majeure partie de ses voyages hors du pays, à prospecter au sein de l’intelligentsia Camerounaise de la diaspora disposé à revenir au pays pour apporter de manière efficiente leur contribution chacun dans son domaine de compétence pour la réussite de l’ambition politique d’un Cameroun émergence à l’horizon 2035. Afin que ce ne soit pas un slogan creux. Et que l’on commence à apercevoir les retombées courant ce septennat.

Il est question de mettre des personnes dans leurs domaines de compétences. Ainsi on dit de Paul Biya, qu’il va ramener plusieurs Ambassadeurs au pays pour les confier d’importants portefeuilles, de même qu’il va ramener dans la gestion des affaires publiques plusieurs camerounais qui occupent des hautes fonctions dans les organisations internationales et ceux des camerounais de la diaspora qui ont une crédibilité internationale. Comment ne pas demander aux ministres, Directeurs généraux, Recteur,… et autres de faire leurs bagages. Surtout que pour la plupart les dossiers sont en instance au Tribunal criminel spécial pour détournement des deniers publics.

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