Affaire Martinez Zogo. Affaire Martinez Zogo : les avocats redoutent une libération « en douce » d’Amougou Belinga et dénoncent une procédure opaque à Yaoundé
Les avocats de la famille de feu Martinez ZOGO tirent la sonnette d’alarme. Dans une déclaration rendue publique ce jeudi, le collectif d’avocats représentant les ayants droit du journaliste assassiné affirme avoir appris « de manière très fortuite » la tenue d’une audience devant la Cour d’appel du Centre à Yaoundé, dans le cadre de l’affaire Jean Pierre Amougou Belinga et coaccusés.
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Cette audience concerne l’examen de l’appel formé contre l’ordonnance de rejet de la demande de mise en liberté introduite par Jean Pierre Amougou Belinga, actuellement poursuivi dans une procédure pendante devant le Tribunal militaire de Yaoundé. Or, selon les conseils de la famille Zogo, aucune notification officielle ne leur a été adressée, alors même qu’ils ont régulièrement formé un appel incident dans cette affaire hautement sensible.
Pour Me Calvin Job et ses confrères, cette situation constitue une violation flagrante des principes fondamentaux de publicité, de transparence et du caractère contradictoire de la procédure. Le collectif rappelle que le Code de procédure pénale camerounais impose des délais précis de notification à toutes les parties. L’article 52 stipule notamment qu’un délai minimum de cinq jours doit être observé lorsque la personne concernée se trouve en dehors de la ville où se tient l’audience.
Au-delà de l’irrégularité procédurale dénoncée, les avocats insistent également sur la gravité exceptionnelle des faits reprochés aux accusés. Se fondant sur l’article 224 du Code de procédure pénale, ils rappellent que toute personne poursuivie pour un crime passible de la prison à vie ou de la peine de mort ne peut légalement bénéficier d’une mise en liberté, même provisoire.
Dans ces conditions, la tenue d’une audience non notifiée, susceptible d’aboutir à une décision rendue en l’absence des conseils des parties civiles, ferait peser, selon eux, un risque sérieux sur l’équité du procès et sur la crédibilité de la justice camerounaise.
Le collectif de défense invite par conséquent la Cour d’appel du Centre à rétablir la transparence procédurale, à garantir la notification préalable à toutes les parties et à s’abstenir de toute décision qui pourrait porter atteinte aux droits de la défense.
« Nous réaffirmons notre attachement indéfectible au respect de la loi, aux droits de la défense et à une justice sereine, impartiale et équitable pour toutes les parties », conclu le collectif conduit par Me Calvin Job.
Cette nouvelle alerte relance les tensions autour de l’affaire Martinez Zogo, devenue un véritable test de crédibilité pour l’appareil judiciaire camerounais, tant au niveau national qu’international.
Martinez Zogo Case: Lawyers Fear a “Quiet Release” of Amougou Belinga Amid Alleged Procedural Irregularities in Yaoundé
Lawyers representing the family of the late journalist Martinez Zogo have raised serious concerns over what they describe as a suspicious and opaque judicial process underway in Yaoundé.
In a statement released on Thursday, the legal team revealed that they learned “by sheer chance” that a hearing was scheduled at the Centre Court of Appeal regarding an appeal filed by Jean Pierre Amougou Belinga against the rejection of his request for provisional release. The case is currently pending before the Military Tribunal of Yaoundé.
Despite having lodged an incidental appeal, the lawyers for Zogo’s family claim they received no official notification of this hearing, a situation they describe as a blatant violation of due process, transparency, and the right to defence as guaranteed by Cameroonian law.
They cited Article 52 of the Criminal Procedure Code, which requires that all parties be duly notified ahead of hearings, as well as Article 224, which excludes provisional release for suspects charged with crimes punishable by life imprisonment or the death penalty.
The lawyers warn that holding such a hearing without informing all parties could seriously undermine the fairness of the trial and the credibility of Cameroon’s judicial system.
They therefore urge the Court of Appeal to restore procedural transparency, respect legal notification requirements, and ensure that no decision affecting the rights of the parties is taken under irregular conditions.
The Martinez Zogo case continues to stir national and international attention, standing as a major test for judicial accountability in Cameroon.
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Mouahna Divine
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