Brésil 2014. Cameroun: Enquête sur la débâcle des Lions, plus que sept jours

Angèle BEPEDE | Cameroon Tribune Jeudi le 17 Juillet 2014 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La Commission mise sur pied par le Premier ministre s’achemine vers la restitution de ses travaux.

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Au départ (25 juin) on jugeait le délai long. Aujourd’hui, on est rentré dans le money time. Après la débâcle des Lions à la coupe du mondial au Brésil, le président de la République a prescrit au Premier ministre, chef du gouvernement, Philemong Yang, « de lui soumettre dans un délai d’un mois, le résultat de ses investigations sur les causes de la campagne peu glorieuse de notre équipe fanion, les Lions indomptables à la coupe du monde de football avec une proposition en vue d’une restructuration profonde et urgente du football camerounais ». La recommandation est claire. Le PM a donc mis sur pied une Commission d’enquête. Depuis, on s’interroge. Qui est entendu ? Comment se déroule l’enquête ? Qui auditionne ? A quel niveau sont les travaux ? Ont-ils déjà les rapports ? CT tente de répondre à ces questions.

La Commission d’enquête est coiffée par le secrétaire général de ses services Louis Paul Motaze et le Conseiller spécial du PM, le Pr Touna Mama. A leurs côtés, une quinzaine de personnes dont des policiers, des gendarmes, des cadres ou directeurs des Services du PM. « Au début, il arrivait que nous nous réunissions de 7h30 à 19 h. Maintenant, c’est plus relaxe. Nous nous acheminons vers la fin. Nous entamons la phase de restitution. Lorsque l’enquête sera bouclée, vous le saurez », explique une source bien introduite à CT. A ce jour, si le chiffre exact n’est pas communiqué, 30 à 45 personnes ont déjà été auditionnées.

Sur le profil des personnes auditionnées

Les auditions sont ciblées et ne concernent pas la communauté du football de façon globale, mais des personnes précises. « Des acteurs du football présents au Mondial ont été entendus soit par des rapports, soit de façon physique », laisse-t-on entendre. La Commission se réunit soit au 6e étage du bâtiment principal de l’Immeuble Etoile, dans la salle de conférence principale ou dans une autre salle pouvant contenir une vingtaine de personnes d’après la même source. A la Fédération camerounaise de football, le président du Comité de normalisation, Joseph Owona, a été entendu de même que son secrétaire général, Tombi à Roko. Plus loin, Michel Kaham, Joseph Antoine Bell, Roger Milla, le directeur des Equipes nationales, Oumaraini, sont eux aussi passés devant la Commission. Tenez, le journaliste Jean-Bruno Tagne, chef du service politique du quotidien le Jour, auteur d’un ouvrage sur les Lions en 2010, a été entendu pour diverses raisons. « D’abord, il était à la coupe du monde. Ensuite, il a écrit un livre sur la débâcle des Lions en Afrique du Sud, enfin pour ses démêlés avec Samuel Eto’o Fils », justifie notre source.

Sur la méthode de travail

La Commission demande des rapports à des personnes précises et, le cas échéant, peut les faire venir pour complément d’information au Premier ministère, apprend-on. « La démarche normale d’une Commission d’enquête est appliqué», décrit une autre source. Un questionnaire, dûment préparé est servi à chaque passage. Il est même arrivé que des personnes soient reçues deux fois. « J’y ai passé 45 minutes. Chacun essaie de comprendre. L’atmosphère n’est pas froide. Pas comme dans un commissariat », confie une autre source ayant requis l’anonymat. Ce n’est pas le même questionnaire pour tout le monde. Les questions sont fonction du profil de l’auditionné. A certains, parlant de la débâcle brésilienne, il est par exemple demandé d’identifier les fautifs, de dire ce qui n’a pas marché en terre brésilienne. La Commission s’appuie également sur des consultations antérieures dans son enquête. « Nous faisons des synthèses au fur et à mesure, en fonction des rapports que nous recevons », ajoute la source. Mais « la vérité doit être dite pour prendre les bonnes décisions. On est tombé très bas. On n’a jamais atteint ce niveau. Que le football revienne à la Fécafoot. La gestion Minsep-Fécafoot contribue à créer le désordre parce que les joueurs ne savent plus à qui s’adresser. Ils ne connaissent pas leur véritable patron », a confié une des personnes ayant été entendue.

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