C’est lui qui est chargé de faire la promotion du produit de la firme qu’il représente.

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Urbain Tayou Nana  est un délégué ou visiteur médical. C’est avec fierté et une voix chargée d’émotion qu’il parle de son métier. Avec assurance, il définit ce corps de métier comme : « Un informateur médical. Il est le porte-parole du laboratoire pharmaceutique qui l’emploie. Toujours en déplacement, il fait le lien entre le laboratoire et le médecin. Mais la similitude avec le représentant s’arrête là puisque le visiteur ne vend pas directement ».  D’après lui, même si le visiteur médical n’est pas un vendeur,  certaines compétences  lui sont  requises. Il doit  être un très bon commercial et maîtriser toutes les techniques de communication. La maîtrise de  l’art de convaincre et  de tous les services que propose le laboratoire qu’il représente est importante. Lors des consultations, il est la personne qui sillonne  chargé d’un gros sac, les couloirs des hôpitaux. Il  fait parfois  irruption au cours des consultations pour informer le praticien de sa présence.

 

Le visiteur médical comme son nom l’indique, est la personne chargée de  rendre visite aux médecins  dans leur cabinet ou dans leur service hospitalier.  Ce n’est pas une visite de courtoisie. Sa présence se justifie par la  promotion des produits de la firme à laquelle il appartient. «Le délégué médical passe une bonne partie de sa vie professionnelle dans les salles d’attente des praticiens », affirme Andie Sone, visiteur médical. «Sa mission est d’informer et de démontrer l’efficacité du médicament pour inciter le médecin à le prescrire», ajoute-t-elle. Les visiteurs médicaux collaborent  aussi avec les pharmaciens et les auxiliaires de pharmacies. Ils  sont un moyen pour assurer la pharmacovigilance. S’il survient un effet indésirable jusqu’alors non répertorié ou bien une interaction médicamenteuse, ils doivent alerter leur laboratoire. Il est également censé démontrer les vertus du médicament, en décrire la composition, les contre-indications, les effets secondaires et le mode d’emploi. Il doit donc connaître en professionnel les produits qu’il vend. Il lui faut pour cela un certain bagage scientifique. «Malheureusement, il y en a qui exercent sans aucun pré-requis scientifique. Le secteur n’est pas réguler. Nous n’avons pas l’Ordre des délégués. Nous fonctionnons en associations », affirme M. Tayou.

 

Pourtant l’accès à la profession de délégué médical est réglementé. Il existe deux voies pour obtenir la carte professionnelle indispensable pour exercer. Des écoles  de formation publiques et privées, préparent  les apprenants à ce titre. Pour suivre une formation, il faut avoir un bac + 2 minimum. Dans cette formation selon le délégué médical Urbain Tayou N. il existe des étapes. Après un stage concluant dans un laboratoire, l’apprenant passe de délégué-stagiaire à délégué médical. Et plus tard, il peut devenir délégué senior, superviseur, etc.

 

 

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