Dans une correspondance adressée aux acteurs du football lundi dernier, le Secrétaire général de la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC) met les uns et les autres en garde contre les matches truqués et les violences dans les stades en cette fin de championnat.

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Les championnats professionnels du Cameroun organisés par la Ligue de football professionnel tirent progressivement à leur fin puisqu’on s’apprête à franchir la barre de la 29ème journée, aussi bien en Ligue 1 qu’en Ligue 2. Ceux qui suivent l’actualité du football camerounais depuis quelques années savent que la fin des championnats est toujours marquée par des batailles rudes, que ce soit au sommet du classement pour une place africaine ou au bas de l’échelle où aucun club ne veut emprunter le train de la relégation.
Dans ces différents cas de figure, l’enjeu à souvent tendance à prendre le pas sur le jeu. Les différents acteurs sont prêts à tout pour atteindre leurs objectifs, surtout en foulant au pied l’éthique sportive. Sur les antennes de la chaine de télévision Canal 2 international dimanche dernier au cours de l’émission l’ARENE, l’ancien président du Tonnerre Kalara Club de Yaoundé, Antoine Essomba Eyenga disait « Coton qui se bagarrait avec Racing était déjà pratiquement champion. Ce n’est pas moi qui ai joué le match. Ce n’est pas moi qui ai placé le match à Obala. C’est la Fédération qui l’a fait ! Je ne dis pas que Coton ne soit pas venu me dire : « mais écoutez, aidez-nous ! » Coton avait juste besoin d’un point. Le match s’est joué à Obala et la Fédération a désigné des arbitres. Que nous gagnions ou pas, on n’était ni premiers, ni deuxièmes, ni troisièmes pour prétendre à une place. Les gars sont allés jouer tranquillement ». L’ancien patron du TKC montrait bien qu’il y a eu arrangement entre les deux clubs. Il va d’ailleurs renchérir au cours de la même émission en concluant ceci : « Si la fédération à l’époque était une Fédération juste qui voulait combattre un certain nombre de choses, elle aurait pu faire faire une enquête pour comprendre ce qui s’est passé. Si elle était allée au fonds, elle aurait peut-être découvert d’autres choses que cette affaire Tonnerre-Coton sport ».

Le secrétaire général de la LFPC ne veut visiblement pas être complice de la magouille qui avait fait son lit à la Fecafoot à une certaine époque. C’est pour cette raison que dans une correspondance qu’elle vient de rendre publique, Thérèse Pauline Manguele attire l’attention des principaux intervenants de la chaine du football professionnalisme dans notre pays sur ces mauvaises pratiques. « Suite à des récriminations portées à son attention par rapport à certains comportements antisportifs, arrangements subtils entre clubs de nature à fausser les résultats des match, la Ligue de football professionnel du Cameroun tient à rappeler à tous les intervenants du football d’élite que sont les présidents de clubs, les arbitres et les commissaires de matches, les Groupes de supporters qu’ils doivent faire montre d’un sens de responsabilité élevé afin de crédibiliser les championnats professionnels au moment où ceux-ci tirent à leur fin » a écrit TP Manguele qui en profite pour rappeler aux acteurs que le football « est un jeu avec ses enjeux, ce jeu reste gouverné par les principes essentiels tels l’éthique, l’équité, le respect des lois de jeu, le fair-play ». Le secrétaire général de la ligue donne donc les conseils aux uns et aux autres, mais précise que les contrevenants la verront passer. Espérons simplement qu’elle sera entendue.
 

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