Nepal. Népal : l'ex-Premier ministre Oli Sharma interdit de quitter le pays dans l'enquête sur la répression meurtrière

Une commission d'enquête suspend les passeports d'anciens hauts responsables, dont un ex-ministre de l'Intérieur, pour son rôle présumé dans la mort de 74 manifestants.
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Un vent de justice souffle sur le Népal. L'ancien Premier ministre Oli Sharma et quatre autres membres clés de son ancien gouvernement se voient interdire de quitter le territoire, leurs passeports suspendus par la commission d'enquête dirigée par l'ancien juge Gauri Bahadur Karki. Une mesure choc dans le dossier brûlant de la répression sanglante des manifestations de septembre.
Des suspects de haut rang dans le collimateur
La liste des personnalités visées a de quoi faire trembler l'establishment népalais. Aux côtés de l'ex-Premier ministre, l'ancien ministre de l'Intérieur, l'ex-ministre des Finances, le chef des renseignements nationaux et le chef de la province de la capitale sont dans le viseur de la justice. La commission justifie cette mise à l'index par la crainte de voir ces hauts fonctionnaires, potentiellement impliqués, se soustraire à ses convocations. « Étant donné qu'ils pourraient être convoqués à tout stade de l'enquête, nous estimons nécessaire d'imposer une interdiction de sortie du territoire », a-t-elle déclaré. Pour quitter Katmandou, ils devront désormais obtenir un laissez-passer spécial des autorités.
Septembre noir : un pays s'embrase
Cette décision fait suite aux événements tragiques du début septembre. Katmandou et d'autres villes népalaises avaient alors plongé dans le chaos. Des milliers de manifestants, en majorité des étudiants et des militants de la Génération Z, étaient descendus dans la rue pour dénoncer la corruption et l'interdiction des réseaux sociaux. La colère, longtemps contenue, a viré à l'émeute. Des bâtiments publics symboliques – le Parlement, la Cour suprême, le parquet – ont été incendiés. Les domiciles de politiciens ont été pris pour cible. Le bilan, extrêmement lourd, a secoué la nation : 74 morts et plus de 1 300 blessés.
Une femme à la barre pour une transition historique
Face à la crise, le pays a opéré une transition politique majeure. Le 12 septembre, Sushila Karki, ancienne présidente de la Cour suprême, a été nommée à la tête d'un gouvernement intérimaire, devenant ainsi la première femme de l'histoire du Népal à occuper ce poste. Sa mission : apaiser le pays et préparer des élections législatives anticipées, annoncées pour mars 2026. Elle a assuré que son administration ne resterait pas au pouvoir plus de six mois.
Cette interdiction de quitter le territoire pour l'ancien Premier ministre et son cercle rapproché marque un tournant décisif. C'est le signe que les plus hautes sphères du pouvoir pourraient devoir rendre des comptes pour les morts de septembre. Tout un pays, meurtri, attend désormais que la lumière soit faite.
Nepal's Ex-PM Oli Sharma Barred from Foreign Travel in Probe Over Deadly Crackdown
Investigative commission suspends passports of former top officials, including an ex-Interior Minister, for their alleged role in the deaths of 74 protesters.
Kathmandu, Nepal – A wind of justice is blowing through Nepal. Former Prime Minister Oli Sharma and four other key members of his former government have been barred from leaving the country, their passports suspended by an investigative commission led by former judge Gauri Bahadur Karki. A shocking move in the burning investigation into September's bloody protest crackdown.
High-Profile Suspects in the Crosshairs
The list of targeted personalities has the potential to shake the Nepalese establishment. Alongside the ex-Prime Minister, the former Home Minister, the ex-Finance Minister, the head of national intelligence, and the chief of the capital province are under judicial scrutiny. The commission justified this measure by citing concerns that these high-ranking officials, potentially implicated, might evade its summons. "Given that they could be summoned at any stage of the investigation, we deem it necessary to impose a travel ban," it stated. To leave Kathmandu, they will now require special permission from the authorities.
Black September: A Country in Flames
This decision follows the tragic events of early September. Kathmandu and other Nepalese cities were plunged into chaos at that time. Thousands of protesters, mostly students and Gen Z activists, took to the streets to denounce corruption and the ban on social media. Long-suppressed anger turned into riots. Symbolic public buildings – the Parliament, the Supreme Court, the public prosecutor's office – were set on fire. Politicians' homes were targeted. The heavy toll shook the nation: 74 dead and over 1,300 injured.
A Woman at the Helm for a Historic Transition
In response to the crisis, the country underwent a major political transition. On September 12, Sushila Karki, the former Chief Justice, was appointed to lead an interim government, becoming the first woman in Nepal's history to hold the post. Her mission: to calm the country and prepare for snap parliamentary elections, announced for March 2026. She assured that her administration would not remain in power for more than six months.
This travel ban on the former Prime Minister and his inner circle marks a decisive turning point. It signals that the highest echelons of power might be held accountable for the September deaths. A wounded nation now waits for the truth to be revealed.
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Mouahna Divine
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