France. Remaniement: MAM va partir, Sarkozy s'explique à la télévision

AFP Samedi le 26 Février 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Un dimanche de suspens. Michèle Alliot-Marie devait quitter le gouvernement dimanche et céder la place au Quai d'Orsay à Alain Juppé lors d'un remaniement à l'ampleur encore incertaine, que Nicolas Sarkozy expliquera en soirée dans une intervention radiotélévisée consacrée à la situation internationale.

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L'entourage du président a expliqué que Nicolas Sarkozy "préparait son intervention très importante de ce soir" au cours de laquelle il évoquera "la situation internationale", notamment en Libye et Tunisie, et ses "conséquences" sur la politique française, étrangère et intérieure

Le président, qui a quitté dimanche peu après 14H30 La Lanterne, une résidence de la République près de Versailles, a regagné l'Elysée peu après 15H00.

"Il n'y a aucun rendez-vous à son agenda" et la présidence ne fera "aucune communication" d'ici-là, avait-on affirmé.

Rentrée du Koweit au petit matin, la chef de la diplomatie, dont les heures sont comptées depuis vendredi, devait, selon un ministre, remettre sa démission au chef de l'Etat dans les heures à venir.

Ce départ attendu tient en réalité du limogeage, le chef de l'Etat ayant décidé en fin de semaine de se séparer de sa ministre d'Etat après des semaines de polémique autour de ses récentes vacances en Tunisie avec son compagnon Patrick Ollier, lui aussi membre du gouvernement (relations avec le Parlement).

Si Mme Alliot-Marie assurait samedi à Koweït être "100% mobilisée" à son poste et faire fi des "rumeurs parisiennes", elle a toutefois paru comme résignée: "Peu importe ce qui se passera quand j'atterrirai à Paris".

Selon plusieurs sources gouvernementales, elle sera remplacée au Quai d'Orsay par le ministre de la Défense, Alain Juppé, qui a déjà occupé ce poste entre 1993 et 1995. Ce dernier deviendrait ainsi l'homme fort du gouvernement. Il est déjà qualifié par certains de "vice-président".

Reste à connaître l'ampleur du remaniement, Nicolas Sarkozy réfléchissant à un mouvement plus large que le simple remplacement de Mme Alliot-Marie, à 14 mois de la présidentielle.

S'agissant des domaines privilégiés du président, François Fillon apparaît en retrait sur ce remaniement même s'il a été reçu samedi par Nicolas Sarkozy.

Pour la Défense, plusieurs noms circulaient dimanche: le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, le patron des sénateurs UMP, Gérard Longuet, voire l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant devrait être nommé place Beauvau, un poste qu'il convoite depuis longtemps.

Quant à Patrick Ollier, son sort semble encore en suspens et pas obligatoirement lié à celui de sa compagne.

L'exécutif pourrait aussi faire entrer deux ou trois secrétaires d'Etat, notamment centristes. Le Nouveau Centre a souhaité samedi que le remaniement "permette un rééquilibrage politique".

Certains comme Yves Jégo (UMP) ont même plaidé pour un changement de Premier ministre et la nomination à Matignon de Jean-Louis Borloo. "Se limiter à un remaniement à la marge et faire de Michèle Alliot-Marie un bouc émissaire me semble humainement très injuste", a-t-il dit sur Europe 1.

"Si j'en juge à ce qui s'est passé aux vacances de Noël, elle n'était pas la seule à être partie dans un pays qui a subi ensuite les affres d'un retournement politique", a-t-il lâché dans une allusion aux vacances familiales de M. Fillon en Egypte, à la fin de l'année.

Le président expliquera ses choix à 20H00 lors d'une allocution solennelle, à la radio et à la télévision. Son intervention portera plus globalement sur la situation internationale. Une façon de reprendre la main sur la politique étrangère française, vivement critiquée ces dernières semaines en pleins bouleversements dans le monde arabe.

"Il est important que le président de la République puisse donner une feuille de route et les perspectives de la France dans un monde qui bouge énormément. La France est la cinquième puissance du monde, elle doit avoir un message clair", déclare-t-on dans son entourage.

L'intervention, en direct ou enregistrée dans les conditions du direct, peu avant l'émission, de la bibliothèque de l'Elysée, devrait durer entre 8 et 10 minutes.

Le départ de MAM constitue "une fin assez logique" mais "le problème de la politique étrangère française, c'est Nicolas Sarkozy", a accusé le porte-parole du PS, Benoît Hamon.

François Bayrou (MoDem) a estimé qu'un remaniement ne suffira pas à rendre à la France "son image et sa fierté" et qu'il faudra en passer par "une authentique séparation des pouvoirs".

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