cameroun24.net - Le séminaire y afférent de renforcement des capacités des prestataires s’est tenu le 30 mars dernier dans la salle de conférences de la CNPS d’Ebolowa en présence des inspecteurs du ministère des marchés publics (minmap) et l’ensemble des prestataires opérant dans la région du Sud.

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Pour Amadou Bassoro inspecteur n°1 chargé de l’évaluation des services au minmap, il a été question de renseigner tous les acteurs de la chaîne des marchés sur la passation et l’exécution de marchés publics. 

Cette invitation faite aux soumissionnaires tient sur le respect de la réglementation dans le cadre de la passation et sur l’exécution de la qualité des ouvrages. D’où le bienfondé de ce séminaire à l’intention des prestataires de la région du Sud.

Rencontre qui se situe dans la logique d’une recherche permanente d’un système propice aux affaires. Comme problèmes, les prestataires évoquent les lenteurs entretenues par certains responsables en vue de leur extorquer de l’argent.

Des procédures cafouillées qui aboutissent à la perte inutile de temps, et dans les affaires le temps vaut de l’argent affirme ce prestataire. Ce qui a pour conséquence, l’abondance des chantiers inachevés voire abandonnés.

Ce que corrobore Walter Youdom prestataire, qui dit avoir vécu un refus catégorique de signature d’un procès verbal par un responsable du minmap pour des raisons inexpliquées. Certainement un poste de « péage obligatoire » où nul ne peut passer s’il ne laisse les plumes, synonyme de pots-de-vin.

Pour Pierre Célestin Mvom responsable des établissements Miscopolo, le système est très verrouillé et ne laisse aucune chance de vie pour les nouveaux. Ce qui donne une porte ouverte à la corruption et à tous les mécanismes qui entretiennent le flou dans tout le système au mépris de tous les délais prévus par la réglementation.

Pour Bertin Tadjieufouet délégué régional des marchés publics, il y a des catégorisations entre les entreprises, en fonction de la taille du marché. Ironisant, qu’une entreprise nouvellement créée n’a pas la chance d’aller construire le 3ème pont sur le Wouri par exemple, il faut qu’elle montre ses preuves d’abord sur les petites choses.

A cet effet, compte tenu de son ambition, elle peut s’associer déjà avec d’autres pour acquérir l’expérience. Quand au souhait d’un quelconque avantage particulier à accorder aux prestataires de  région du Sud au détriment de ceux venant d’autres régions, il n’en ait rien. Pour le patron du minmap dans le Sud, l’appel d’offre est national, il n’y a pas de possibilités de le régionaliser où alors le départementaliser. Il est question aujourd’hui dans le secteur des marchés publics d’être compétitif ou pas.

Pour Casimir Ondo’o Essono des établissements Ondessoc, l’entrepreneur ne peut parler de paiement que lors que l’argent est viré dans son compte bancaire, ce qui n’est pas chose facile avec les marchés publics ces derniers temps. Pour plus d’efficacité, il propose qu’au délai d’exécution imposé aux prestataires, qu’il en  soit également imposé un délai de paiement pour le trésor publique. Les prestataires ont émis le vœu que plus de pouvoir soit accordé au minmap pour mener à bien cette reforme sur le secteur des marchés publics.

Pour Asta Wabi Saïdou inspecteur des marchés au ministère des marchés publics, la reforme avance, les textes sont disponibles il faut juste les appliquer.  Avec la révision du code des marchés qui est en cour, il ne restera aux prestataires que de respecter les différentes étapes prévues dans la chaîne d’exécution pour être efficace. 

Elle pense bien que les rencontres similaires doivent être pérennisées en vue de faire remonter les obstacles pour qu’on envisage des solutions globales. Et pour l’ensemble des acteurs de la chaîne, elle pense que si on fait une bonne passation de marché, une bonne attribution on s’attend à une bonne qualité dans l’exécution et c’est le vœu du minmap à ce jour. 

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