Tanzanie. Tanzanie : la Présidente Samia Suluhu Hassan affirme que les manifestations post-électorales étaient « payées »

cameroun24.net Vendredi le 21 Novembre 2025 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Une commission indépendante investie pour trois mois afin de faire la lumière sur des accusations qui jettent un trouble sur les contestations populaires.

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La tension politique en Tanzanie connaît un rebondissement de taille. La Présidente Samia Suluhu Hassan a créé la surprise en affirmant que les violentes manifestations ayant secoué le pays après les élections générales du 29 octobre dernier n'étaient pas spontanées, mais « payées ». Une déclaration-choc lancée lors de l'installation officielle d'une commission indépendante chargée d'enquêter sur ces événements.

Des manifestants « payés » pour défiler ?

« Nous avons reçu des informations selon lesquelles les jeunes descendus dans la rue pour exiger le respect de leurs droits avaient d'abord été payés », a déclaré la cheffe de l'État, citée par le journal Daily News. Et d'ajouter, percutante : « Beaucoup ont rejoint les manifestations précisément à cause de l'argent reçu. Cela soulève la question de savoir d'où vient cet argent. »

Cette accusation, sans preuve immédiatement apportée, vise à discréditer le mouvement de protestation qui a enflammé plusieurs villes du pays pendant plusieurs jours. Les images de heurts avec la police, de voitures et de stations-service incendiées, avaient fait le tour des médias.

Une commission pour apaiser les esprits

Face à cette crise, la Présidente Hassan a choisi la mise en place d'une enquête officielle. La commission indépendante se voit confier un triple mandat : étudier l'essence du problème, analyser les revendications exactes des manifestants et évaluer les mesures prises par les forces de l'ordre pour contenir le chaos.

Elle dispose d'un délai de trois mois pour rendre ses conclusions, qui détermineront les suites à donner et les éventuelles solutions à apporter.

Un contexte électoral controversé

Ces troubles s'inscrivent dans un contexte électoral hautement controversé. L'élection présidentielle du 29 octobre a été marquée par la victoire écrasante de la présidente sortante, Samia Suluhu Hassan, avec 97,66% des voix. Un score record annoncé après que les deux principaux adversaires de la présidente aient été exclus de la course, alimentant un vif mécontentement populaire et des accusations de pression sur l'opposition.

Alors que la nouvelle commission se met au travail, la question plane : sa mission parviendra-t-elle à apaiser une nation clivée et à établir la vérité sur le financement des manifestations, ou ne sera-t-elle qu'un outil pour délégitimer toute contestation ? La réponse, dans trois mois.
 


Tanzania: President Samia Suluhu Hassan Claims Post-Election Protests Were "Paid For"

An independent commission tasked with a three-month investigation to shed light on accusations that cast a shadow over popular dissent.

 The political tension in Tanzania has taken a dramatic turn. President Samia Suluhu Hassan made a surprising claim, stating that the violent protests that rocked the country after the general elections on October 29 were not spontaneous, but "paid for." This shocking declaration was made during the official inauguration of an independent commission tasked with investigating these events.

Protesters "Paid" to Demonstrate?

"We have received information that the youth who took to the streets to demand their rights were first paid," the head of state stated, as quoted by the Daily News newspaper. She added pointedly, "Many joined the protests precisely because of the money received. This raises the question of where this money came from."

This accusation, made without immediately provided evidence, aims to discredit the protest movement that engulfed several cities for days. Images of clashes with police, burnt cars, and petrol stations had circulated widely in the media.

A Commission to Calm Tensions

In response to this crisis, President Hassan has opted for an official inquiry. The independent commission has a triple mandate: to study the root of the problem, analyze the exact demands of the protesters, and assess the measures taken by security forces to contain the chaos.

It has three months to deliver its findings, which will determine the next steps and any potential solutions.

A Controversial Electoral Context

These disturbances occur against a backdrop of a highly controversial election. The October 29 presidential vote was marked by the overwhelming victory of incumbent President Samia Suluhu Hassan with 97.66% of the vote. This record-breaking score was announced after the president's two main rivals were disqualified from the race, fueling widespread public discontent and accusations of pressure on the opposition.

As the new commission begins its work, the question looms: will its mission succeed in calming a divided nation and establishing the truth about the protest funding, or will it be merely a tool to delegitimize all dissent? The answer, in three months.
 

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Mouahna Divine 

 

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