Cameroun - Education. Les racketteurs créent la psychose dans les Établissements secondaires

Mireille ONANA MEBENGA | cameroon-tribune Vendredi le 08 Mai 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Appelés localement « taxeurs », ils prolifèrent aux abords des lycées et collèges de Douala, menaçant les élèves.

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« Si tu ne nous donnes pas de l’argent, nous allons tuer ta mère, ton père, tes frères et sœurs ». Josué E, élève en classe de 4e dans un collège de Makepe à Douala, a entendu cette phrase plus d’une fois. Pour éviter que les maîtres-chanteurs ne passent à l’acte, l’adolescent de 14 ans a commencé à prendre de l’argent dans le sac de sa mère. Des sommes de plus en plus importantes à mesure que le temps passait. Le comportement de Josué E. a changé et il est devenu de plus en plus renfermé. Ses notes ont baissé et il appréhende chaque jour l’heure de l’école.

Inquiets, les parents sont allés à la rencontre de la direction de l’école pour en savoir plus. Après un interrogatoire, Josué E. crache le morceau, il est depuis quelques mois sous la coupe des « taxeurs ». Des jeunes d’un établissement voisin lui exigent de l’argent, des téléphones portables et bien d’autres objets. Ce garçon n’est pas le seul à vivre cette situation. Christophe N., élève en classe de 3e, est aussi une victime des « taxeurs » qui lui ont pris deux portables et de l’argent. Paul A, pour se rendre à une manifestation à l’école, a exigé que sa maman l’accompagne.

Ce phénomène qui stresse et traumatise les enfants des lycées et collèges de la place prend de plus en plus de l’ampleur. Dès 15 h 30 mn, ces arnaqueurs sillonnent les alentours des établissements secondaires, un enfant seul est une cible éventuelle. Quand ces derniers accostent l’infortuné, puisqu’ils sont aussi en tenue de classe, un observateur de loin penserait à une causerie entre élèves. Et la victime se fait dépouiller : argent, portable, livres ou autres objets qui intéressent les voyous. D’autres encore utilisent des armes blanches pour effrayer leur proie et s’emparer de tout ce qu’elle possède. Les deux chefs d’établissement rencontrés, le proviseur du lycée de Logpom, Marcel Boten et le principal du Collège, Laval Théodore Tam ont confirmé qu’ils sont au courant du phénomène.

Il y a quelque temps, grâce à un informateur, la police a mis la main sur deux individus au lycée de Logpom. Ceux-ci ont été conduits au commissariat pour enquêtes. Pour Marcel Boten, c’est une situation très difficile. « Nous avons souhaité l’aide des forces de l’ordre. Les taxeurs se procurent la tenue de notre établissement pour être confondus. Ce sont des jeunes qui ont au maximum la vingtaine ».

 

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