Cameroun - Santé. Alerte à l’épidémie de rougeole à l’Est

Naily Noufélé (Stagiaire) | Mutations Mercredi le 06 Mai 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Après la confirmation de trois cas de cette maladie dans les villes de Mandjou et Belabo la délégation régionale annonce une campagne de riposte.

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Au mois de février 2015 un cas de rougeole a été détecté à Belabo, une ville située à près de 100 kilomètres de Bertoua, chef-lieu de la région de l’Est. Le mois suivant, c’est à Mandjou, toujours à proximité de Bertoua, que cette fois, deux cas ont été confirmés. Alertées, les autorités de la délégation régionale de la santé publique ont déclaré une épidémie conformément à la réglementation en matière de santé publique qui stipule, selon le Dr Christine Nkengue Pouth, chef du district de santé de Bertoua, que : «Dès la détection et la confirmation d’un seul cas de rougeole, l’alerte épidémique doit être donnée». A la suite de cela, une riposte a tout de suite été envisagée. Le ministère de la Santé publique (Minsanté), avec le financement de son partenaire l’Unicef, a prévu une campagne nationale de vaccination contre cette pathologie, qui selon les sources médicales, pourrait se dérouler au courant du mois de mai.

 

Néanmoins, dans l’attente, les responsables des formations sanitaires de l’aire de santé de Mandjou, ont organisé une riposte locale. En effet, le centre de santé intégré de Mandjou, «Notre maison de santé» de la même localité et le centre de santé de la mosquée, ont financé une mini-campagne locale de vaccination du 16 au 18 avril 2015, pour les enfants de zéro à douze mois. Toutefois, les responsables médico-sanitaires de l’aire de santé de Mandjou s’accordent à dire que cette riposte est loin d’être suffisante. Selon Lydia Mutege Nange Takang, chef du centre de santé intégré de cette localité, «la densité de la population dans cette aire de santé ne nous a pas permis d’atteindre tous les enfants. De plus, l’administration des vaccins est un processus qui doit être scrupuleusement suivi. Or les mouvements permanents des populations, notamment des réfugiés, crée des irrégularités dans cette prise en charge.»

 

 Avec l’afflux des réfugiés dans la région de l’Est, la localité de Mandjou apparaît comme une grande zone de transit. La  population de réfugiés, selon les données de la délégation régionale de la santé de l’Est, est estimée à 4 600 personnes, ce qui porte la population totale dans cette aire sanitaire à près de 30 000 âmes. Un chiffre qui constitue le double de la norme autorisée. Joseph Mbol, directeur de «Notre maison de santé» à Mandjou explique que : «Cette surpopulation crée une promiscuité qui est propice à la propagation de telles pathologies et la mini-campagne que nous avons réalisée pourrait s’avérer insuffisante. Nous attendons donc la campagne nationale prévue par le Minsanté, qui nous permettra de réaliser une couverture plus grande.»

 

 

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