Au moins 15 morts dans un attentat au cœur de N’Djamena samedi.

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Le marché central de N’Djamena a été la cible des terroristes de la secte terroriste Boko Haram samedi dernier. Au moins 15 vies humaines ont été supprimées dans un attentat suicide revendiqué sur le réseau social Twitter. On compte en sus, 80 blessés graves. Selon des sources proches de l’enquête, le kamikaze était un homme déguisé en femme. Il s’est fait exploser à l’entrée du marché central de la capitale tchadienne aux environs de 07 h 45 (Gmt), une heure de grand ravitaillement en cette période de jeûne du mois de Ramadan. La source policière précise que « une femme en burqa est arrivée à l’entrée du marché et un gendarme a demandé à la fouiller, c’est à ce moment-là qu’elle a actionné sa ceinture d’explosifs ».

Après le premier attentat survenu le 15 juin dernier à l’école de police, le Tchad est à nouveau frappé en son cœur par un attentat suicide, malgré les mesures de sécurité qui ont été renforcées dans la capitale N’Djamena. Le bilan de 15 morts et 80 blessés qui sanctionne cette nouvelle attaque, reste cependant provisoire, et on dénombre quatre blessés graves. Parmi les morts, figurent le kamikaze lui-même et un élément de la gendarmerie.

Entre vendredi et samedi, d’autres attaques ont eu lieu au Nigeria, imputées elles aussi à la secte islamiste. Attaques qui ont fait environ 13 morts. Sur la revendication sur Twitter, on peut lire en guise de signature « Etat Islamique, province d’Afrique de l’Ouest », une appellation que se donne Boko Haram depuis qu’il a fait allégeance en mars 2015 au groupe Etat islamique (Ei).

D’abord 38 morts en juin dernier, auxquels viennent s’ajouter les 15 de ce week-end, le Tchad, après le Nigeria, est en train de payer un lourd tribut dans cette guerre contre les extrémistes de Boko Haram. La secte semble avoir adopté un nouveau mode d’opération après celui des enlèvements et des attaques frontaux, contre des armées organisées. Les femmes kamikazes dissimulant des explosifs sous leurs vêtements sont à présent le nouveau mode opératoire de la bande à Shekau. Les mesures des autorités tchadiennes, interdisant notamment le port du voile intégral, dans un pays majoritairement musulman, n’ont apparemment pas empêchées ce nouveau drame. Il est question pour tous les services de sécurité des pays engagés dans cette lutte, de s’adapter aux méthodes de l’ennemi et d’aller le contrer à la source.

 

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