Elecam. Branle-bas à Elecam: Sani Tanimou et Fonkam Azu’u à couteaux tirés

Souley ONOHIOLO | Le Messager Mardi le 06 Mai 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le refus par le Dg d’Elections Cameroon, de signer des contrats de travail des personnels d’appui d’Elecam, en service rattaché auprès des membres du Conseil électoral d’Elections Cameroon, constitue une autre pomme de discorde avec le président du Conseil électoral.

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Ils sont pour la majorité, des chauffeurs, secrétaires et autres cadres. A longueur de journée, ils transpirent sang et sueur, au service des 18 membres du Conseil électoral d’Elections Cameroon. Depuis quelques jours, ils ruminent une colère «silencieuse»; un courroux qui s’explique par le fait de ce qu’ils considèrent comme de l’arbitraire. Hier, victimes de la grille de répartition de la centaine de millions représentant les gratifications relevant des élections couplées municipales et législatives du 30 septembre 2013, ils se disent frustrés de ne pas être éligibles, au même titre que les autres employés d’Elecam. « A l’heure actuelle, la majorité des personnels rattachés à la direction générale, ont signé des contrats. Que ce soit à la direction générale, dans les délégations et les antennes régionales, communales sur l’ensemble du territoire. Nous sommes les laissés pour compte ; simplement parce que dit-on, nous travaillons pour les membres du Conseil électoral » s’indignent en chœur, certains. Dans un mécontentement généralisé.

Le sujet sur la signature des contrats des personnels d’appui en service auprès des membres du Conseil électoral, a été évoqué et fait l’objet d’un débat houleux, vendredi 25 avril 2014, à la faveur d’une session du Conseil électoral. Au prétexte que cette catégorie de personnels ne relève pas du portefeuille dont la prise en charge, échoit à Elecam, le Dg Mohaman Sani Tanimou a opposé une objection ; et n’entend pas faire signer à ces derniers des contrats de travail. «Selon le Dg, tout membre du Conseil qui vient avec ses collaborateurs, disparait avec ces derniers, une fois qu’il est mis fin par décès ou non renouvellement de son mandat au sein du Conseil électoral» affirme une secrétaire. La démarche du Dg d’Elecam, ne rencontre pas l’adhésion de Samuel Fonkam Azu’u. Le président et son conseil, pensent que dans le contexte de précarité de l’emploi dans lequel baigne le Cameroun, les mêmes chances doivent être données à tous.

Des éternels temporaires

A la différence des membres du Conseil qui disposent de bons salaires et des prises en charge gracieuses, les personnels d’appui crient leur ras le bol. Ils pensent qu’on les confine à la servitude. Une maltraitance qu’ils dénoncent car elle en rajoute à leurs conditions de travail « exécrables, malsaines, humiliantes, méprisantes et très inconfortables ». Le visage patibulaire, le regard absent et triste, la voix frileuse, l’un d’eux pense qu’il faut mettre un terme à cette situation ambiguë, en les faisant signer des contrats de travail. A l’adresse du chef de l’Etat Paul Biya, ils plaident pour l’ouverture d’une voie qui permet leur redéploiement dans d’autres fonctions, au cas où le membre du Conseil électoral qu’ils sont appelés à servir, ne serait plus aux affaires.

A ce jour, nombre d’entre eux travaillent aux côtés des membres du Conseil électoral depuis le début. Des sources proches du Dg affirment que Mohaman Sani Tanimou reste évasif et aérien sur le sujet. Sous la pression des membres du Conseil électoral, il aurait fait la promesse de réfléchir avant de voir à quel niveau cela est faisable. L’imprécision du Dg, en rajoute à la panique, la désolation et le désespoir des personnels d’appui du Conseil électoral d’Elecam qui redoutent d’être jetés comme du papier hygiénique après usage, selon le chansonnier.


 

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