Cameroun - Centrafrique. Cameroun - Frontière Cameroun-RCA: 18 Camerounais enlevés par des rebelles centrafricains

Ange-Gabriel OLINGA B. | Le Messager Lundi le 05 Mai 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Ils ont été kidnappés par une bande armée dans la localité de Yoko-Siré, proche de la frontière avec la Rca du côté de Garoua-Boulaï.

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Selon des sources locales et sécuritaires que nous avons jointes par téléphone dimanche 04 mai 2014, « C’est dans la nuit de jeudi dernier que ce coup de filet a eu lieu aux environs de 21 heures ». Des hommes armés en provenance de la République centrafricaine (Rca) se sont postés dans ce village à bord des camions qu’ils avaient empruntés à Garoua-Boulaï, à 9 km de là. « Pour réussir leur opération, les assaillants ont tendu une embuscade dans un bosquet après le poste de contrôle mixte situé en contrebas du village. C’est ainsi qu’un bus de transport en provenance de Ngaoundéré pour Bertoua, est tombé dans ce traquenard. Une fois le véhicule immobilisé, ils vont faire descendre tous les passagers à bord avant de les conduire en colonne de l’autre côté de la frontière», confie une source locale. Après décompte, l’on se rend compte que ce sont au total 18 passagers camerounais qui ont été conduits de force en Rca contre l’exigence posée par leurs ravisseurs de «la libération d’Abdoulaye Miskine».

On se rappelle qu’alors qu’il se cachait dans un hôtel de Bertoua, le chef-lieu de la région de l’Est, en septembre 2013, ce chef de guerre Tchado-centrafricain était tombé dans les filets des éléments de la surveillance du territoire et immédiatement conduit à Yaoundé où il est toujours gardé en captivité en un lieu inconnu du public. Informé le lendemain dans l’après-midi, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, le gouverneur de l’Est, a effectué une descente sur les lieux pour s’enquérir de la situation de la vingtaine de nos compatriotes ainsi emmenées contre leur gré. Les hommes d’Abdoulaye Miskine, selon des sources proches du dossier, ont installé une base arrière à quelques kilomètres de Yoko-Siré en territoire centrafricain. Et c’est à ce lieu que se trouvent sûrement leurs otages.

Comme ce fut déjà le cas en septembre 2012 lorsque Justin Hamane, Dieudonné Itina, Antoine Ndessen et Daniel Songou, tous des Camerounais, originaires du village Yoko-Siré, avaient également fait otages.


Dispositif sécuritaire

Ce, après avoir abattu Emmanuel Mandjomi Moloh, un agent du centre régional des impôts de l’Est en service ce jour au poste de péage, et Jean-Paul Alim, âgé de 32 ans, un jeune villageois qui l’aidait à tirer la herse. Les mêmes bandes armées avaient été suspectées dans l’attaque, dans la nuit du 23 au 24 mars 2013 à Kentzou, le poste de police frontière et la brigade territoriale de gendarmerie pour libérer leurs camarades Joseph Tada, Franck Brinkar, Ernest Bétara et Adoumanga. Au passage, elles avaient pris en otage le gardien de la paix principal camerounais Gérard Djazet Dountio.

Cette nième attaque des rebelles centrafricains en territoire camerounais, sonne comme un défi au dispositif sécuritaire redéployé par le chef de l’Etat. Bien plus, elle est un pied-de-nez aux responsables administratifs de la région de l’Est qui chantent à tout-va que « la situation de l’insécurité transfrontalière est sous contrôle ». 

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