Cameroun - Football. Comité de normalisation: 12 millions pour chaque membre, 24 pour J. Owona

Mboafootball Jeudi le 13 Février 2014 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Pour acheter la paix et surtout gérer sans contrôle le colossal pactole de la Fecafoot, Joseph Owona a sorti le chèque pour contenter les autres membres de ce Comité. Ces derniers, les poches pleines, ont accepté de jouer le jeu et c’est le football camerounais qui risque d’en prendre une fois de plus un sérieux coup.

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Depuis un moment, il n’y a plus de bruits de couloir au sein du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football. Les membres de ce Comité de normalisation, acrimonieux à un moment donné, sont subitement devenus muets. Ils pardonnent désormais tous les écarts du président Joseph Owona. Il a récemment nommé les membres dans trois commissions, ces membres seront d’ailleurs installés ce vendredi au siège de la Fecafoot à partir de 10h, il a procédé à ces nominations sans au préalable consulter le Comité de normalisation, comme le stipule les textes de la Fecafoot. Cependant, personne n’a osé lever le petit doigt.

Le président du Comité de normalisation, enfermé dans son bureau au premier étage de l’immeuble siège de la Fecafoot à Tsinga, a pris sur lui de recruter Laurence Fotso au Département de la Communication et du Marketing de cette fédération. Un membre de ce Comité nous révélait qu’il a appris la nouvelle à la radio, au même moment que les autres Camerounais. Mais n’a pas jugé utile de demander à son professeur de président des explications sur le recrutement de cette brave dame. Joseph Owona vient d’attribuer des marchés ces temps derniers, celui de la construction d’un hangar en planches devant servir d’abris au bus des Lions indomptables, marché attribué à coups de millions à un certain Aminou qui gagnait déjà des marchés à la Fecafoot du temps de l’ancien président. Le marché de l’installation d’un château d’eau à la Fecafoot attribué de gré à gré à un soumissionnaire et qui malheureusement a rendu une mauvaise copie puisque l’eau n’atteint toujours pas l’immeuble de la Fecafoot malgré plusieurs millions engagés dans cette affaire. Devant toutes ces dérives managériales, les membres du Comité de normalisation ont préféré gardé le silence.

Joseph Owona a acheté le silence des membres du Comité de normalisation au prix fort. Dans un premier temps, il leur a donné trois millions de FCFA chacun, représentant, disait-il, « les frais de téléphone et de carburant » pour les six mois passés dans la forteresse de Tsinga. Depuis près de dix jours maintenant, il a versé à chaque membre du Comité de normalisation, la somme de 12 millions de FCFA, représentant six mois de salaire, soit deux millions par mois pour chacun. Le président du Comité de normalisation lui-même a pris la part du Lion en empochant 24 millions de FCFA, soit 4 millions de FCFA par mois. Le professeur de Droit, en plus du pactole, a donné les instructions pour que chaque membre du Comité de normalisation reçoive du Kit manager des Lions indomptables, un sac complet d’équipements puma, constitués des maillots, des survêtements, des tennis, et autres, soit 11 gammes différentes.

Tout ce que ces membres demandent maintenant à leur président, c’est qu’il les amène en Coupe du monde au Brésil en juin prochain. Joseph Owona qui a besoin de quiétude pour mieux gérer le pactole de la Fecafoot n’a aucun intérêt à énerver ses paires du Comité de normalisation et il va certainement les amener en Coupe du monde. A Tsinga en ce moment, personne ne se préoccupe plus du cahier de charges édicté dès le départ par la FIFA. En six mois sans aucune lisibilité sur le travail fait par ce Comité de normalisation, chaque membre a déjà reçu quand même plus de 15 millions de nos francs, sans compter les frais de missions pour ceux des membres qui ont bénéficié de la faveur de Joseph Owona de faire quelques missions. Il y a lieu de se demander à qui faire finalement confiance dans notre pays. Les Camerounais avaient placé tous leurs espoirs en ces professeurs agrégés. Mais malheureusement, devant l’argent, il n’y a point d’agrégé et tout le monde semble finalement perdre le contrôle.

Joël Atanga à Yaoundé

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