Cameroun - France. Coopération. Cameroun- France,Les étudiants français s’imprègnent aux techniques agropastorales camerounaises.

cameroun24.net Lundi le 01 Juillet 2019 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
C’est dans le cadre de la coopération qui existe depuis quelques années déjà entre le collège régional d’agriculture (Cra) d’Ebolowa et le lycée Nantes terre atlantique de France, les étudiants dudit établissement de formation professionnelle en cette période vacancière ont voulu s’enquérir des techniques camerounaises dans les domaines horticoles, aquacoles, culturels et découvrir quelques sites touristiques une richesse propre au Cameroun.

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Une dizaine d’étudiants français pour deux semaines d’imprégnation aux  techniques horticoles et aquacoles à Ebolowa et à Akonolinga, fruit de la coopération établie avec le Cra d’Ebolowa. Une coopération qui intègre ce volet d’échanges d’expériences s’est concrétisée par la construction d’une unité pédagogique de transformation du cacao en chocolat et autres dérivés. Pour Florent Dionizy chargé d’éducation au développement durable au lycée Nantes terre atlantique et chef de la délégation française, « il est question que les étudiants travaillant sur le bananier plantain puissent s’imprégner sur les techniques de multiplication de la semence comme le Pif à savoir, plants issus de fragments de tiges. A suivre un itinéraire technique d’une cacaoyère, la fermentation, le séchage et la transformation des fèves en chocolat. Et aussi suivre également une exploitation piscicole. Le but étant d’amener les étudiants à travailler sur les techniques camerounaises et voir la possibilité de conjuguer ces techniques en vue d’améliorer la productivité en respectant l’environnement. Aussi qu’ils puissent réaliser des activités dans le cadre de ce jumelage.  Il faut noter qu’aujourd’hui à travers cette coopération, l’atelier de transformation des fèves est là, mais aussi l’animation de tout le territoire est bien  lancée avec toute la démarche du commerce équitable sur la collectivité, en formant les producteurs. Mais surtout,  en démultipliant ce type d’initiative qui a été expérimentée avec le Cra d’Ebolowa et qui peut rendre plus pratique d’autres écoles de formation ». Il est question d’étendre cette expérience dans les zones cacaoyères du pays d’où se rapprochement avec la Sodecao en vue de l’ouverture des ateliers de transformation dans ce sens. Mais, au-delà du cacao, la réflexion devra se poursuive sur tout ce qui est fruit en vue du séchage, la fabrication des confitures et autres. Pour Michael Hénaff de l’équipe du projet, « c’est une évolution positive dans ce sens que la coopération perdure depuis plusieurs années. Ces échanges d’expérience sont bien enrichissantes pour les étudiants qui se renouvellent tout le temps ceci avec beaucoup d’enthousiasme. C’est un pan de la coopération qui s’enrichit à mesure que les années passent. C’est une concrétisation d’un partenariat gagnant-gagnant qui va au-delà d’une école seulement mais engage toute une ville comme Ebolowa. Ces couleurs culturelles marquent l’histoire de ce jumelage savamment construit entre le Cra d’Ebolowa au Cameroun et le lycée Nantes terre atlantique de France ». Il faut noter que le volet touristique pour ces étudiants français n’a pas été en reste. Ils ont visité plusieurs sites parmi lesquels, le massif rocheux d’Ako’o Akas situé en pleine forêt dans l’arrondissement d’Ebolowa II à 36 kilomètres du centre urbain d’Ebolowa et également le centre touristique de Nkolandom à Nkolandom. L’histoire de ce massif rocheux qui culmine à 1800 mètres de hauteur leur a été racontée par le patriarche Jérémie Mbiam gardien de la tradition en ce lieu mythique. Pour lui, « nous nous sommes réfugiés sur cette grotte fuyant les affres de la première guerre mondiale précisément vers 1915. C’est un grand plaisir pour nous de voir ces jeunes étudiants arriver jusqu’ici. Ce massif est un don de la nature en ce lieu, et constitue l’histoire de la vie d’un grand peuple de travailleurs ». Très comblés de leur séjour au Cameroun, ces étudiants promettent y revenir.    

Jacques  Pierre SEH

Réactions
1°- Lucas De Chobolier
 Etudiant en horticulture au lycée Nantes terre atlantique en France

« Ce que j’ai vu et ce que j’ai entendu me permettent de savoir que les représentations qu’on fait du Cameroun de manière particulière et de l’Afrique de manière globale ne sont pas réelles »
Le séjour en terre camerounaise nous a permis de visiter certains sites magnifiques. De prendre connaissance de la production des cultures qui peuvent  alors être  s’associées avec le bananier plantain. Ceci pour assoir nos connaissances en horticulture et apprécier ce qui peut être transposable en vue d’une amélioration. C’est vraiment une chance pour moi de faire partie de cette expédition et de découvrir tout ce que j’ai vu. Les camerounais m’ont bien reçu, je suis reconnaissant pour ce pays et les gens rencontrés. J’ai été grandement marqué par la beauté de la nature, contrairement à la France où on a perdu ces grandes étendues de forêt, on en connait presque plus. Ce que j’ai vu et ce que j’ai entendu me permettent de savoir que les représentations qu’on fait du Cameroun de manière particulière et de l’Afrique de manière globale ne sont pas réelles. La vie dans les métropoles comme Yaoundé, Ebolowa tout au moins là où j’ai pu visiter c’est normal et ça bouge. J’ai été bien impressionné de la formation passée au collège régional d’agriculture (Cra) d’Ebolowa sur la multiplication des plants issus des fragments de tiges connue sous l’appellation Pif. Cette technique nous renseigne en totalité sur comment produire massivement une semence de qualité pour une exploitation de bananier plantain. Nous avons également pu apprécier la chaîne de l’itinéraire technique d’une cacaoyère.  De retour en France, nous dirons à nos camarades la réalité sur ce que nous avons vu et ce que nous avons fait, promettant ainsi d’y revenir.

2°- Ilona Bastion
Etudiante en aquaculture  lycée Brehoulou- France

« J’ai été très admirative du beau paysage que regorge le Cameroun, ses sites pittoresques »
C’est un voyage extraordinaire pour moi. J’ai beaucoup par appris des techniques camerounaises dans la production horticole, cacaoyère comme dans l’aquaculture. En tant qu’étudiante cela me donne une forte expérience sur d’autres nouvelles façons de faire que j’ai apprise. Ainsi, nous pourrons les mettre ensemble et tirer la meilleure pour apporter une amélioration aux producteurs dans leurs façons quotidiennes de faire. Car, il est question de rechercher les meilleures pistes en vue d’accroître les rendements. Ceci particulièrement  à travers une gestion durable de la nature. Ce que j’ai reçu constitue une valeur-ajoutée, ce sont des connaissances nouvelles pour mes études, pour ma culture personnelle. De la France, on a appris beaucoup de choses qui aujourd’hui à partir de ce que nous avons vu sont balayées dans nos pensées. J’ai été très admirative du beau paysage que regorge le Cameroun, ses sites pittoresques. J’ai apprécié la façon que vivent des gens, leur sens d’hospitalité. Partout où nous passions, tout le monde voulait être avec nous et les tout-petits criaient, « voilà le blanc » ce qui nous faisait rire. Sincèrement, s’était du plaisir pour nous, les gens sont gais ici. Comme pays, c’est un potentiel énorme de par la nature et la qualité des hommes.

Propos recueillis/  Jacques Pierre SEH

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