. La garde présidentielle tabasse des Chinois

Aziz Salatou | Le Jour Mercredi le 04 Janvier 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les techniciens qui restaurent l'immeuble ministériel no1 ont arrêté le travail vendredi 30 décembre dernier, dénonçant un passage à tabac infligé par des militaires.

ADS


vendredi 30 décembre dernier, dénonçant un passage à tabac infligé par des militaires.
Vendredi dernier, les travaux de restauration de l'immeuble ministériel n°1, plus connu sous l'appellation « Immeuble de la mort » étaient à l'arrêt. Les nacelles qui servent à installer les vitraux, couleur de bronze, étaient immobiles. Les techniciens chinois de la Shanxi construction engineering (Sce) étaient tous retranchés dans leur camp d'habitations préfabriquées, à l'arrière du bâtiment. Ils écoutaient, l'air morose, les propos de la délégation de la garde présidentielle venue s'excuser.

Deux commandants, deux capitaines ainsi qu'une dizaine d'autres personnes dont des civils, avaient de la peine à se faire comprendre des Chinois. L'obstacle à ce dialogue n'était pas que la langue, il y avait aussi une indignation manifeste des techniciens de la Sce.

La veille a eu lieu la visite, à Yaoundé, du chef de l'État tchadien. La garde présidentielle (Gp) dans son traditionnel jalonnement du parcours du chef de l'État, occupe tous les bâtiments en hauteur qui bordent l'itinéraire présidentiel. Jeudi matin donc, des éléments de la Gp sont montés dans l'immeuble en chantier et ont intimé aux ouvriers Chinois l’ordre d'arrêter le travail. Certains Chinois ont obtempéré, d'autres pas.

Ils ont donc poursuivi leur travail sans accroc jusqu'à midi à peu près. En ce moment, il y a eu le passage d'un deuxième cortège. Pendant ce temps, un grand bruit a été entendu provenant du bâtiment en chantier. « Les militaires de la Gp ont monté les marches quatre à quatre, pour se ruer vers le bruit. Ils se sont jetés sur les Chinois en train de travailler et les ont roué de coups », raconte un témoin de l'incident.

Le bilan de la bastonnade se résume à des blessures légères, des articulations foulées et beaucoup de colère chez les Chinois qui auraient exigé des excuses officielles avant de reprendre le travail. Le chef de la délégation de la Gp, dans sa tentative de réconciliation, n'a pas eu un grand succès. Le directeur de la Sce, par interprète interposé, a répondu que « le travail pourra reprendre lundi ou mardi quand nos collègues blessés seront un peu rétablis ».

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS