Cameroun - Femmes. Mortalité maternelle: près de 7000 décès en 2013

Cameroon Tribune Vendredi le 28 Mars 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Depuis le début de cette année de nombreuses femmes continuent de mourir en donnant la vie d’après le ministère de la Santé publique.

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 C’est l’histoire vraie d’une jeune fille arrachée à la vie en donnant naissance. Agée de 28 ans et travaillant dans une société de la place, Elodie E, attendait son deuxième enfant. Tous les rendez-vous des visites prénatales respectées dans un hôpital de la ville, personne ne pouvait présager une issue malheureuse au bout de neuf mois. Seulement, alors que la jeune dame met au monde une jolie fille jeudi dernier, vers 9h, les choses se compliquent juste après. Elodie E. n’arrête pas de perdre de son sang. Le personnel médical fait de son mieux mais à 16h, elle rend l’âme. Laissant sans voix sa famille avec un nouveau-né en main.

Des incidents de ce genre sont légion au Cameroun. Ravies d’être enceintes après des années de recherches infructueuses, beaucoup de femmes ne connaissent pas le bonheur de porter leur enfant. De l’accompagner le premier le jour à l’école. Suivies ou pas dans un hôpital de référence ou dans un centre de santé, elles décèdent en donnant la vie. Et d’après l’Enquête démographique et de santé 2011, sur 100.000 naissances vivantes, plus de 700 femmes ont perdu la vie. Et comme si cela ne suffisait pas, le nombre de mort ne fait qu’augmenter. En 2013, estime Dr. Martina L. Baye, coordinatrice du Programme de lutte contre la mortalité maternelle et infantile au ministère de la Santé publique (Minsanté), sur 900.000 naissances vivantes l’année dernière, près de 7.000 femmes ont perdu la vie dans le triangle national. Et depuis le début de l’année 2014, plusieurs meurent toujours dans les villes et villages du pays, des suites de complications liées à l’accouchement.

Et ce n’est pas faut de sensibilisation ou d’intervention du Minsanté. La Campagne pour l’accélération de la réduction de mortalité maternelle et infantile (Carma), est menée dans le pays. La stratégie sectorielle 2001-2015 est arrimée aux Objectifs du millénaire pour le développement, dont le n°5 vise à réduire de trois quarts le taux de mortalité maternelle. Cependant, les décès sont toujours enregistrés. Sur la liste des causes directes d’après le Minsanté, il y a les hémorragies, les infections, les maladies hypertensives, les complications liées aux avortements. Parmi les causes indirectes le paludisme est en pôle position. Viennent ensuite les anémies sévères, les infections liées au VIH/sida et les maladies cardio-pulmonaires. Des incidents peuvent survenir lors de l’accouchement, mais les spécialistes conseillent aux femmes de se faire suivre dans des formations sanitaires, une fois le retard constaté. Le traitement du paludisme chez la femme enceinte étant gratuit entre autres facilités.
 

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