Cameroun - Tchad. Pipeline Tchad-Cameroun: Le droit de transit sera renégocié

Jocelyne NDOUYOU-MOULIOM | Cameroon Tribune Mercredi le 17 Octobre 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le Cameroun en a refait la demande récemment au conseil d'administration de Cotco.

ADS

Le cours mondial actuel du pétrole brut connaît une certaine embellie à 114,93 dollars US, le baril de Brent, contre environ 15 dollars US en 1993. C'est à cette époque que le Cameroun avait négocié les conditions d'exportation du pétrole brut tchadien à travers son territoire. Aujourd'hui face à l'évolution de certains facteurs économiques dont le cours du pétrole, le Cameroun souhaite que le taux du droit dé transit de l'or noir tchadien (0,41 dollar US par baril en ce moment) soit revu à la hausse. Yaoundé, à travers le secrétaire permanent du Comité de pilotage et de suivi des pipelines (CPSP), l'a récemment fait savoir au conseil d'administration de la Cameroon Oil Transportation Company (Cotco).

Il s'agit, en réalité, d'une suite, dans la mesure où la volonté camerounaise de renégocier ce taux du droit de transit est à l'ordre du jour depuis quelques années déjà. «Cette demande a, en effet, déjà été exprimée par la partie camerounaise à plusieurs occasions», comme le mentionne la Lettre du CPSP n°31 de juillet 2012. D'ailleurs, selon des responsables du CPSP, la demande de revalorisation du taux de droit de transit repose sur des arguments tels que la contribution du Cameroun à la construction du pipeline, l'analyse de l'écart entre les revenus attendus et ceux réellement perçus par les différentes parties prenantes au projet; l'évolution des paramètres économiques dont les données financières montrent que les revenus attendus par le Cameroun sont en baisse alors que ceux des partenaires au projet sont en hausse. «En effet, les autres parties prenantes au projet pipeline Tchad-Cameroun, notamment le consortium des sociétés pétrolières, sont déjà rentrées dans leurs frais alors que notre pays rembourse encore les emprunts contractés pour ce projet», affirme Jean Baptiste Abessougue, de la section information, éducation et communication du CPSP.

Du côté de Cotco, on dit être en train d'examiner les doléances du Cameroun. «Le droit de transit, tel que pratiqué maintenant, est celui qui avait été négocié lors de la construction du pipeline Tchad-Cameroun. Les autorités camerounaises nous ont effectivement fait part de leur souhait de revoir le droit de transit pour qu'il soit plus conforme à l'environnement économique d'aujourd'hui. Cette requête est à l'étude par l'ensemble des intervenants concernés», déclare Guillaume Emmanuel Kwelle, public and gouvernement manager chez Cotco.

En attendant de voir la suite qui sera donnée à sa demande, le Comité de pilotage et de suivi des pipelines continue son travail sur le terrain, notamment pour ce qui est de la surveillance des enlèvements du pétrole brut tchadien au terminal de Komé-Kribi I. Ainsi, le comité a pu noter que du 1er janvier au 30 avril 2012, un volume cumulé de 1236 millions de barils a été enlevé, ce qui a généré un droit de transit de 2,53 milliards de F au Cameroun. Mais ces chiffres sont en baisse, au regard des statistiques enregistrées à la même période en 2011, quand 14,13 millions de barils ont été enlevés pour 2,74 milliards de F de paiement. Et la baisse a continué car, entre le 1er avril et le 30 juin 2012, ce sont seulement 9,5 millions de barils qui ont été enlevés, pour un montant 1,94 milliard de F. 

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS