Cameroun - Politique. Transition houleuse à la mairie de Yaoundé IVe, Suite au décès du Maire Theophile ABEGA

Alemao Anong | Le Courier Lundi le 26 Novembre 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Suite au décès du titulaire, c'est sur fond de tension que le 1er adjoint communal vient d'être installé à la tête de la mairie par le Sous-préfet de Yaoundé IVe. L’ambiance est quelque peu maussade en ce 19 novembre à la mairie de Yaoundé IVe. La cérémonie qui s’y déroule, quoique solennelle, ne semble spécialement pas intéresser grand monde, tant le personnel, divisé, est partagé d'une part entre le chagrin que génère la disparition de l'ancien titulaire du poste, l'incertitude du lendemain, et d'autre part par "l'apparition" de son remplaçant. Il s'agit de l'installation par Yanpen Ousmanou le Sous-préfet de l'arrondissement, de dame Régine Amougou Noma à la tête de la mairie de Yaoundé IVe.

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Selon une source, c'est une note de service adressée par Jean-Claude Tsila, le Préfet du Mfoundi au Sous-préfet, qui aurait rendu cette cérémonie effective. Dans l'ordre de préséance, dame Régine Amougou Noma devra pendant 30 jours, avant la tenue du conseil municipal qui devra se réunir en vue de l'élection d'un nouveau maire, assurer l'intérim de Théophile Abega Mbida récemment décédé. Au sein de cette mairie réputée comme étant la plus importante des sept communes d'arrondissement de Yaoundé de par sa superficie (1/3 de la capitale) sur le plan démographique, et par le nombre de ses conseillers municipaux (61), l'heure grave, est aux conjectures de toutes natures.

Les enjeux qui découlent de la succession de Théophile Abega Mbida sont énormes qui semblent opposer les 6 adjoints du maire défunt, acteurs principaux survivants de cette mairie où des basses manœuvres qui ont toujours fait leur lit continueront de croître exponentiellement. Surtout en ce crépuscule du mandat de l'exécutif municipal actuellement en place, et de la perspective alléchante de la délocalisation des bureaux de cette mairie pour le nouveau siège au quartier Ekounou. Ce sera à qui reviendra historiquement l'honneur d'avoir été le premier à diriger cette mairie, fruit des «Grandes Réalisations» implémentées par le défunt maire, qui hélas, n'aura pas eu de chance de l'occuper.

Guéguerres

Porté déserteur depuis 2010, la soudaine apparition en ce jour du 19 novembre du 1er adjoint du maire de Yaoundé IVe pour succéder à Théophile Abega Mbida est révélateur du climat de tension qui a toujours prévalu au sein de cette commune où partisans et adversaires se sont toujours affrontés. Parfois dit-on, sans merci. On a trop souvent ergoté sur la qualité exécrable des rapports existants entre le défunt maire et la nouvelle mairesse intérimaire. Cette acrimonie remonterait au temps où Théophile Abega Mbida, toujours à l'ombre de feu Nicolas Amougou Noma, l'époux de Régine, alors Délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé, lui dame le pion en 1996 lors des investitures du parti pour l'entrée à l'Assemblée nationale.




Il avait fallu que le président de la section Rdpc du Mfoundi IV disparaisse en 2004 afin que «Docteur» se fasse enfin une place au soleil politique, notamment à la mairie de Yaoundé IVe. L'amenuisement du nombre des conseillers municipaux par suite de décès «dans certaines circonstances» (on parle de 4), aura davantage contribué à affiner cette appréhension morbide à la mairie de Yaoundé IVe. Pour corser le tout, des sources indiquent que le week-end dernier, certains des 6 adjoints proches du maire disparu se seraient réunis pour élaborer des stratégies à l'effet de «compliquer la tâche» de la nouvelle mairesse qui les aura longtemps snobés et dont l'avènement à la tête de la municipalité sonne comme une seconde mort de l'ancien titulaire du poste.

Dans la foulée de cette ambiance délétère, on apprend que le cachet nominatif de l'ancien adjoint numéral aurait miraculeusement disparu Elle traitait semble-t-il des dossiers en son domicile, avec l'assistance de ceux qui lui étaient proches. Toute chose qui devra davantage exacerber ce climat incommodant quand il est rapporté que, dès l'annonce du décès de Théophile Abega, le 2è adjoint Marc Albert Ebanda, plus ou moins proche du de cujus, aurait tenté en vain semble-t-il, de se positionner. Des observateurs auraient constaté que cet adjoint qui a procédé, en compagnie du Sous-préfet, à la pose des scellés sur la porte des bureaux du défunt maire, n'aurait éprouvé aucune gène à immobiliser son véhicule sur l'espace réservé au maître de céans. De cet activisme débordant, il serait à redouter une chasse aux sorcières dont l'imminence est certaine au regard de tout ce qui précède. Les affidés du défunt maire seraient dans une expectative tragique du lendemain.

Certains, plus réalistes, tenteraient en lui faisant allégeance, d'entrer dans les bonnes grâces du nouvel édile dont l'intérim pourrait aller au-delà des prescriptions officielles et réglementaires. Dans ce registre, un certain sieur Alma, présenté comme le Secrétaire particulier de l'ancien) maire, ferait office de tête de proue. L'infortuné se serait poliment fait remonter les bretelles par son nouveau patron qui après sa prise de fonction, a tenu une réunion avec les chefs de service, le Secrétaire général et le Receveur municipal.

 

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