Lutte contre Boko Haram Amnesty international international annonce la libération de trois élèves condamnés à 10 ans de prison au Cameroun pour blague sur Boko Haram
L'ONG de défense des Droits de l'Homme se félicite de cette libération intervenu après des pressions sur le régime de Yaoundé.
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Dans un communiqué parvenu à la rédaction de cameroun24, Samira Daoud, directrice pour l’Afrique de l’ouest et l’Afrique centrale à Amnesty International, se félicite la libération de trois élèves camerounais condamné en 2016 pour une blague sur Boko Haram.
Fomusoh Ivo Feh, Afuh Nivelle Nfor et Azah Levis Gob, trois étudiants avaient été condamnés à une peine de 10 ans d’emprisonnement le 2 novembre 2016 par un tribunal militaire qui les a déclarés coupables de « non-dénonciation d’informations liées au terrorisme ».
Une condamnation jugée injuste pas plusieurs acteurs de la société civile et des organisations de défense des Droits de l'homme, dont Amnesty International qui s'étaient mobilisés dans une campagne intense pour leur libération.
Les Faits
En décembre 2014, Fomusoh Ivo Feh a reçu d’un ami le texto suivant : « Boko Haram recrute des jeunes à partir de 14 ans. Conditions de recrutement : 4 matières au GCE, y compris la religion. » Ce message était en réalité une observation sur la difficulté à trouver un emploi correct sans être hautement qualifié et jouait sur l’idée que même le groupe armé Boko Haram ne recrutait que des personnes ayant obtenu de bons résultats à leurs examens.
Fomusoh Ivo Feh a transféré le message à Afuh Nivelle Nfor, qui l’a envoyé à son tour à Azah Levis Gob. Après avoir confisqué le téléphone, l’un de leurs enseignants a lu le texto et l’a montré à la police. Fomusoh Ivo Feh et ses amis ont tous été arrêtés. Ils ont été emmenés à la prison de Yaoundé le 14 janvier 2015.
La Campagne de Libération
Après la condamnation de ces enfants à 10 ans de prison, l'ONG va mobiliser ses ressources dans une campagne qui va recevoir plus de 310 000 personnes à travers le monde, dont l’ancien footballeur camerounais Patrick Mboma.
Cette pétition qui sera envoyé au Chef de l’État camerounais, Paul Biya, président du conseil supérieur de la Magistrature, aura visiblement une suite favorable.
Selon l'avocat de ces enfants, Maître Victorine Chantal Edzengte, la cour suprême qui a été saisi à maintenu leur culpabilité, mais a réduit leur peine de 10 à 5 ans.
Ayant déjà passé 5 ans en prison, ils ont purement et simplement été libéré et ont rejoint leurs familles. Cependant, leurs casiers judiciaires, ne sont plus vierges.
Ange NGO
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