Cameroun - Communication La menace qui pèse sur deux journalistes à l’Ouest
Le président de la section régionale du Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) à l’Ouest porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale ce qui suit :
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COMMUNIQUE DE PRESSE
La menace qui pèse sur deux journalistes à l’Ouest
Le président de la section régionale du Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) à l’Ouest porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale ce qui suit :
1- En date du 13 juillet 2015, Vivien Tonfack, journaliste, membre du SNJC et responsable du Quotidien « La Nouvelle Expression » (LNE) à l’Ouest, a reçu une convocation pour se présenter à la Division Régionale de la Police Judiciaire de l’Ouest (DRPJO) à Bafoussam, le mercredi 15 juillet 2015 à 09h, « muni de ses pièces d’identité, pour affaire urgente le concernant ».
La convocation signée de M. Oumarou, Commissaire de Police Principal et Chef la Division Régionale de la Police Judiciaire de l’Ouest, fait mention des articles 79, 82 à 92, 103 à 115 du Code pénal. Pas plus. Si aucun motif n’est explicitement évoqué, sur le plan local, les confrères n’hésitent pas à établir un rapprochement avec un article signé de Vivien Tonfack et paru dans l’édition de « La Nouvelle Expression » du 10 juillet 2015. Dans cet article, le journaliste convoqué à la DRPJO relevait, selon ses sources, la présence des policiers dans un gang de 16 braqueurs démantelé par des policiers des Equipes Spéciales d’interventions Rapides (Esir) dans les villes de Bafoussam, Dschang et Foumbot, il y a quelques jours.
2- Bien avant, Joseph Olinga, Chef d’Agence du Quotidien « Le Messager » à l’Ouest et Nord-Ouest et membre du Conseil syndical national du SNJC, a été victime d’une agression physique dans la nuit de dimanche 4 au lundi 5 juillet 2015 dernier, autour de 22h30. Alors qu’il s’apprêtait à ouvrir le portail de sa résidence, située à quelques encablures du carrefour dit Madelon à Bafoussam. L’altercation avec ses agresseurs, arrivés sur une moto, a duré moins de cinq minutes. Puis, s’en sont suivis des coups de poing. Joseph Olinga s’en est tiré grâce à l’intervention des voisins, accourus à son secours. Le lendemain, M. Olinga a porté plainte contre inconnu à la DRPJO.
Reste qu’en échangeant avec quelques confrères, au sujet de cette agression, Joseph Olinga a pu identifier l’un de ses agresseurs, assis dans un bar. Informés de cette présence, des policiers des Esir y ont débarqué. Ces hommes en tenue ont conduit le journaliste et son suspect d’agresseur dans les locaux des Esir à Bafoussam. Dans cette unité, Joseph Olinga apprendra d’un officier de police de troisième grade, apparemment le commandant des lieux, que celui qu’il suspecte d’agresseur est « un collaborateur de la police ». Pour que l’affaire soit clause de la part de l’officier en question.
La section régionale du SNJC à l’Ouest de concert avec le Bureau national suit ces deux affaires avec toute l’attention qu’elles méritent. Et les autorités de la région de l’Ouest en général et de la ville de Bafoussam sont interpellées pour que toute la lumière soit faite et les responsabilités établies. Et Nous exigeons que les conventions et les lois de la République, matière de liberté de la presse et de la sécurité des biens des personnes soient respectées afin que les journalistes de la région de l’Ouest bénéficient toute l’assistance nécessaire dans l’exercice de leur fonction et leur sécurité soit assuré comme pour tous les citoyens résidents sur cette partie du territoire nationale
Fait à Douala, le 14 juillet 2015
Pour le Bureau National
Le Secrétaire Général a.i.
Mathieu Nathanaël NJOG
Journaliste
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