Cameroun - Santé Hôpitaux publics: La sérénité règne
Les personnels sont au travail malgré la menace de grève brandie le 15 septembre dernier dans ces formations sanitaires.
ADS
|
Pansement au cou, une jeune dame sort de l’Hôpital central de Yaoundé, ce 21 septembre. « J’avais un kyste et les médecins me l’ont retiré. Ils m’ont bien reçue et soignée. Je suis en train de rentrer à la maison », relate-t-elle, lentement. Sur le chemin conduisant au service des urgences, de nombreux hommes et femmes montent et descendent. Et à la porte précisément, l’attroupement de personnes aux visages tristes démontre que des cas graves sont pris en charge. Des personnels en blouse verte se refusent à tout échange. Plus loin, dans la salle de prise de paramètres cette fois, de nombreux patients sont aux petits soins. Du côté de l’administration aussi, tout le personnel ou presque est en place. Le directeur Pierre-Joseph Fouda est en poste. Au Centre hospitalier universitaire également, l’ambiance est pratiquement la même. Tout comme à l’Hôpital général de Yaoundé et dans bien d’autres formations sanitaires de la ville.
C’est que, certains redoutaient un arrêt de travail dans les hôpitaux du Cameroun le 15 septembre dernier. Mais rendu à ce 21e jour du mois, les hommes et femmes en blouse blanche sont à l’œuvre. Il semblerait que c’est le fruit du dialogue social entre les deux parties. « Nous avons eu une séance de travail avec le secrétaire d’Etat à la Santé publique. A l’arrivée du ministre, nous avons eu une autre. Nous avons travaillé sur les textes relatifs aux primes des personnels ne bénéficiant pas de celles-ci. Ce texte a été soumis à la haute hiérarchie pour appréciation. Nous avons aussi travaillé sur celui concernant les quotes-parts », relate Bala Bala, président du Syndicat national des personnels médico-sanitaires du Cameroun(SYNPEMS). Et à propos de la grève ? « Les grands hôpitaux du pays ont voulu descendre dans la rue le 20 septembre. Mais il a fallu qu’on les calme parce qu’il n’y a pas eu un mot d’ordre de grève formel. Nous espérions des résultats concrets le 15 septembre. Ces résultats n’étant pas là, nous ne pouvons pas violer la réglementation, en descendant dans la rue sans mot d’ordre de grève», explique le syndicaliste.
A l’en croire, la menace de grève n’est pas complètement dissipée. Les médico-sanitaires revendiquent la prise en charge médicale des personnels malades et de leur famille nucléaire, les primes et quotes-parts. 16 griefs au total. Mais jusqu’à ce jour, ces personnels disent n’avoir reçu aucune suite favorable. « Si rien n’est fait, on va observer un arrêt de travail. Je ne peux pas dire quand, mais ce qui est sûr, c’est qu’il y aura grève si le gouvernement n’agit pas », prévient Bala Bala.
ADS