Afrique. Afrique : 30 milliards de dollars pour moderniser le ciel africain, tandis que la sécurité et la santé publique restent sous pression
 
				
				              L’Union africaine muscle son ambition pour un ciel africain intégré et compétitif.
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Lors du troisième Sommet sur le financement du développement des infrastructures en Afrique, tenu à Luanda, la commissaire de l’UA chargée des Infrastructures et de l’Énergie, Lerato Mataboge, a annoncé un plan colossal : mobiliser près de 30 milliards de dollars pour moderniser les infrastructures aériennes du continent dans le cadre du Marché unique du transport aérien africain (MUTAA).
Selon Mme Mataboge, l’Afrique devra investir entre 25 et 30 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie pour combler les déficits critiques de son réseau aéronautique.
Les priorités incluent 10 milliards pour les aéroports et aérodromes, et 8 milliards pour la modernisation des systèmes de communication, de navigation et de météorologie.
“L’aviation n’est pas simplement un moyen de transport. C’est un moteur stratégique de l’intégration continentale et un levier pour l’Agenda 2063 et la ZLECAf”,
a affirmé Lerato Mataboge, rappelant que le succès du MUTAA dépendra d’infrastructures modernes, sûres et durables.
Les projections sont parlantes : le trafic passagers en Afrique devrait tripler d’ici 2050, passant de 160 à près de 500 millions de voyageurs. Ce bond spectaculaire met la pression sur les États africains, qui doivent concilier modernisation, sécurité et transition écologique.
Mme Mataboge a insisté sur le fait que ces projets respecteront les normes environnementales internationales, visant à réduire la consommation de carburant et les émissions de CO? tout en rendant le secteur aérien africain attractif pour les investisseurs verts.
Tensions et incertitudes dans le secteur énergétique
Pendant que le ciel africain se modernise, le sol mozambicain reste miné par l’instabilité.
Selon le Financial Times, ExxonMobil a reporté l’annonce de son projet gazier à 30 milliards de dollars au Mozambique en raison de la menace terroriste persistante.
La compagnie américaine a annulé une déclaration conjointe avec le président Daniel Chapo, initialement prévue pour relancer la construction d’un terminal de gaz naturel liquéfié.
Cette prudence contraste avec la décision de TotalEnergies, qui a choisi de reprendre son propre projet de 20 milliards de dollars dans la région de Cabo Delgado, après plusieurs années de suspension liées aux violences.
L’avenir énergétique du Mozambique reste donc à la croisée des chemins : investissements massifs d’un côté, risques sécuritaires de l’autre.
Sénégal : l’épidémie de la fièvre de la vallée du Rift frappe fort
Pendant ce temps, le Sénégal fait face à une crise sanitaire alarmante.
Selon le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, 28 personnes ont perdu la vie et 343 cas ont été confirmés depuis le déclenchement de l’épidémie de fièvre de la vallée du Rift, le 21 septembre dernier.
La région de Saint-Louis concentre la majorité des infections, notamment dans les zones d’élevage du nord-ouest.
La maladie, transmise par les moustiques, touche principalement le bétail, mais peut provoquer chez l’homme de graves atteintes hépatiques et parfois la cécité.
L’OMS assure que des mesures de confinement et de surveillance sont en cours, tandis que la maladie a déjà franchi la frontière vers la Mauritanie, où trois décès ont été signalés.
Cette flambée rappelle que les crises sanitaires restent une menace constante pour les économies africaines, déjà fragilisées par les défis sécuritaires et les besoins colossaux en infrastructures.
Entre modernisation du ciel africain, retard des projets énergétiques et crise sanitaire au Sénégal, l’Afrique vit une période charnière.
L’enjeu pour le continent est clair : avancer dans le développement sans compromettre sa sécurité ni sa résilience sanitaire.
 
Africa aims high: $30 billion plan to modernize aviation as security and health crises loom
The African Union (AU) has announced plans to mobilize nearly $30 billion to modernize the continent’s aviation infrastructure under the Single African Air Transport Market (SAATM) initiative.
According to Lerato Mataboge, AU Commissioner for Infrastructure and Energy, Africa will need $25–30 billion over the next decade to close its critical aviation gaps, including $10 billion for airports and $8 billion for communication and navigation systems.
She emphasized that aviation is “a strategic driver of continental integration and a pillar for achieving Agenda 2063 and AfCFTA.”
At the same time, ExxonMobil delayed a $30 billion gas project in Mozambique due to terrorist threats, while TotalEnergies resumed a rival LNG project worth $20 billion.
Meanwhile, Senegal faces a serious Rift Valley Fever outbreak, with 28 deaths and 343 confirmed cases, mostly in Saint-Louis, according to the WHO Africa office.
From infrastructure ambitions to health and security concerns, Africa’s path to sustainable development remains full of challenges — but also opportunities.
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Christ Ndiffong (Stagiaire)
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