AES. Mali : le carburant revient à Bamako sous haute protection militaire, le JNIM encaisse 50 millions de dollars
 
				
				              Un long convoi de camions-citernes escortés par l’armée malienne a fait son entrée triomphale à Bamako, apportant un souffle d’espoir à une population éprouvée par des semaines de pénurie, rapporte Malijet.
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« Protégés par les soldats maliens, ces camions ont été accueillis avec enthousiasme par les habitants, signe que la situation difficile que traversait le pays commençait à s'améliorer », indique le média. Il s’agit de la plus importante livraison d’essence et de diesel depuis le début du mois de septembre, moment où les combattants du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) avaient imposé un blocus artificiel sur les approvisionnements dans le sud et l’ouest du pays.
Face à la crise, le Premier ministre Abdoulaye Maïga a rencontré jeudi les chefs religieux et traditionnels pour évoquer la situation sécuritaire et la crise des hydrocarbures. Il a appelé à l’unité nationale, affirmant que « surmonter cette crise multidimensionnelle nécessite la collaboration et l’engagement de tous les Maliens ».
Depuis plusieurs semaines, les groupes armés tentent d’asphyxier l’économie malienne en bloquant les routes d’approvisionnement depuis la Guinée, la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Des attaques répétées contre des camions-citernes ont provoqué une grave pénurie de carburant. Le 27 octobre, le gouvernement a dû ordonner la fermeture de toutes les écoles et universités pour deux semaines, faute de carburant pour les transports.
Le Mali, pays enclavé, dépend entièrement de ses importations pétrolières estimées à deux millions de tonnes par an.
Un accord controversé avec le JNIM
Selon l’agence Reuters, le JNIM a accepté de libérer deux citoyens des Émirats arabes unis en échange d’une rançon de 50 millions de dollars. Les otages seront rapatriés par avion vers les Émirats. La transaction, selon plusieurs observateurs, risque de renforcer la capacité financière et militaire du groupe, déjà crédité de près de 7.000 combattants et affilié à Al-Qaïda.
Réforme minière : le gouvernement veut assainir le secteur
Dans un autre registre, le ministère malien des Mines a annoncé l’annulation d’un grand nombre de permis de recherche minière jugés irréguliers. Une mesure présentée comme un redressement nécessaire pour instaurer davantage de transparence dans un secteur souvent critiqué pour son opacité.
Ces zones minières, désormais libérées, pourront être réattribuées sous un cadre réglementaire plus strict, annonce Malijet.
Entre retour progressif du carburant, crise sécuritaire persistante et réformes économiques, le Mali tente de retrouver son souffle face à une pression multidimensionnelle sans précédent.
 
Mali: Fuel Returns to Bamako Under Military Escort as JNIM Collects $50 Million Ransom
A massive convoy of fuel tankers escorted by Malian soldiers rolled into Bamako this week, marking the largest fuel delivery since early September, reports Malijet. Locals cheered the arrival, seeing it as a sign of relief after weeks of severe shortages caused by a terrorist blockade imposed by the Group for the Support of Islam and Muslims (JNIM).
Prime Minister Abdoulaye Maïga met with religious and traditional leaders on Thursday to discuss the fuel crisis and the deteriorating security situation. He called for national unity, stating that overcoming this “multidimensional crisis” requires the effort of all Malians.
Despite military escorts, fuel convoys remain under threat as militants continue to attack tankers coming from Guinea, Côte d’Ivoire, and Senegal, causing widespread shortages. Schools and universities have been closed nationwide for two weeks due to a lack of fuel for transportation.
Meanwhile, Reuters reports that JNIM has released two UAE nationals in exchange for a $50 million ransom, a deal that analysts fear could further empower the terrorist group, which has close ties to Al-Qaeda.
In a separate move, Mali’s Ministry of Mines has revoked several exploration permits as part of a push for greater transparency in the mining sector, often criticized for corruption and irregularities.
Amid fuel convoys, militant threats, and mining reforms, Mali is fighting to regain stability and breathe again.
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Moussa Nassourou
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